BIOGRAPHIE PARUE EN 2009Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Jean Sévillia est un journaliste et écrivain français né en 1952 à Paris. Il a fait des études de Lettres et d'Histoire à la Sorbonne. Il exercera sa profession de journaliste dès 1978. En 1981, il entre au Figaro Magazine et en devient le rédacteur en chef adjoint en 1994. On le rencontre aussi au travers de l'écriture dans son oeuvre composée d'essais et de biographies : Première biographie en 1991 "Le Chouan du Tyrol - Andreas Hofer contre Napoléon". En 1997, parution de "Zita, impératrice courage" (Prix Maurice Baumont et Prix Hugues Capet). Quelques essais : en 2000, "Le terrorisme intellectuel", "Historiquement correct" en 2003, "Moralement correct" en 2007. Il revient à une nouvelle biographie en 2009 avec "Le dernier empereur Charles d'Autriche".
RESUME : Ce livre est la biographie de Charles Ier d'Autriche, né en 1887 et marié à la Princesse Zita de Bourbon-Parme. Durant la première guerre mondiale, l'empereur essaye de sortir son pays de la guerre. Le jeune monarque doit dès 1918 quitter le pouvoir contraint et forcé sans pour autant ne jamais renoncer à ses droits dynastiques. Il tente par tous les moyens de récupérer cette couronne en Hongrie à défaut de l'Autriche. Il meurt prématurément d'une pneumonie à l'âge de 34 ans sur l'île de Madère où il était exilé avec toute sa famille.
MES IMPRESSIONS : En me référant aux dires de Jean Sévillia, qui me paraît un écrivain fiable de part ses recherches et son sérieux, je comprend la béatification de Charles Ier d'Autriche et Charles IV de Hongrie (empereur de ces deux pays) par Jean-Paul II. Vu le parcours de cet empereur, un exemple de grande foi, d'intégrité et d'humanité, on ne peut que s'abaisser à ce choix. Je commence par décrire ce fait car je l'ai appris par cette lecture et que j'en ai été plutôt frappée. J'ignorai complètement ce pan de l'histoire et j'avoue avoir dévoré cette biographie avec beaucoup d'intérêt. De nos jours, on parle le plus souvent de la seconde guerre mondiale, mais il y a tant à dire sur la première. On découvre cette guerre par la bouche de Charles Ier lui-même grâce à ses écrits quotidiens et cela rend le livre très vivant. Malheureusement une réalité sur son combat qui fait mal et se lit malgré tout comme un roman. Au début, on doit se référer souvent à la généalogie en fin de livre mais très vite, tout s'articule naturellement avec une grande facilité. Ce jeune monarque a été critiqué pour sa naïveté, son manque d'intelligence aussi et sa façon de gouverner très proche des hommes. Il était sans doute le précurseur de notre politique actuelle, plus proche du peuple. Etre en contact direct dans les tranchées, parler avec les soldats, en prendre soin. Il n'a de cesse de vouloir résoudre les problèmes pacifiquement sans morts et sans blessés. Mais sa vue est utopique et l'oeuvre de paix à taille humaine trop grande pour être entreprise. La prière le sauve et l'aide à avancer. Il vit entièrement avec sa famille. Sa femme ne forme qu'un avec lui. Elle lui est dévouée corps et âme. On dit qu'elle était plus intelligente, peut-être mais elle est toujours restée à sa place. Son rôle de femme et de mère semble exemplaire. Il n'a pas été épargné par la douleur en quittant les siens dans la force de l'âge à 34 ans. Il a défendu l'Autriche jusqu'à la fin ainsi que la Hongrie contre une Allemagne déjà très influente et dominatrice. Je vous conseille ce livre car historiquement il permet de comprendre beaucoup d'évènements qui se sont passés il n'y a pas si longtemps que cela sur une zone de l'Europe où la souveraineté des Habsbourg s'étendait à l'époque sur ce qui correspond à treize états actuels : l'Autriche, la République tchèque, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, la Slovénie et l'Italie.
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