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03/05/2023
La nouvelle méthode chrono-dodo d'Aude BECQUART
LIVRE PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu son auteur en parler dans une émission radiophonique.
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu son auteur en parler dans une émission radiophonique.
Je lui donnerai 7,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Aude Becquart, pour laquelle je n'ai trouvé aucune information privée (âge, naissance, origine...) est une professionnelle des métiers de la petite enfance et Gestalt-thérapeute du lien pour les familles. Elle a travaillé durant 20 ans en milieu hospitalier pédiatrique et en crèche. Depuis 2006, elle a accompagné des milliers de parents autour des problématiques du sommeil de leur enfant. Elle intervient dans l'émission "Les maternelles"sur France 2 pour les sujets concernant le sommeil de l'enfant et la parentalité. "La nouvelle méthode chrono-dodo" est parue en 2023. C'est une réédition.
RÉSUMÉ : Aude Becquart a écrit ce livre pour aider les parents avec la méthode "chrono-dodo" afin que leur enfant puisse enfin s'endormir rapidement et bien dormir (0-6ans).
MES IMPRESSIONS : Même si je ne suis pas concernée pour l'instant par ce problème, il est vrai que je suis solidaire des jeunes parents qui rencontrent des soucis au moment du coucher de leurs enfants en bas âges. L'auteur a voulu déculpabiliser certains parents qui se sentaient responsables du mauvais endormissement de leurs enfants et surtout de croire que de mettre un enfant dans sa chambre n'avait rien de déshonorant ou cruel. Il est normal de coucher son enfant dans son propre lit et qu'il soit rassuré d'être à cet endroit. La méthode que je ne décrierai pas ici, je ne la connaissais pas et je la trouve intéressante. En en parlant autour de moi, certains parents y avaient eu recours. Les nombreux exemples des familles qui sont dans ce livre montrent la détresse de certains face au calvaire du coucher. Je trouve qu'il y a beaucoup trop d'exemples et on s'y perd un peu, ce qui m'a un peu ennuyée au bout d'un certain nombres de pages, je dois dire. Ceci explique ma note bonne mais pas supérieure. J'ai été un peu noyée dans tout ça, mais il faut le dire que j'ai lu le livre comme un roman, et non comme un outil de travail. Pour un parent concerné, j'imagine qu'il ira aux pages essentielles du livre. En tous les cas, je conseille le recours à ce genre d'aide car nombreux sont les parents qui sont inquiets que leurs enfants ne s'endorment et ne dorment pas bien.
Hélène Gordon-Lazareff, le destin de la fondatrice de ELLE de Claire BLANDIN
Je lui donne 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Claire Blandin, née en 1950, française, est une historienne des médias, spécialiste de la presse magazine. Elle sort agrégée d'histoire et docteur de l'institut d'études politiques de Paris. Elle a été maîtresse de conférences en communication politique puis en histoire contemporaine à l'université Paris Est Créteil. Elle a par ailleurs été élue professeur en sciences de l'information à l'université Paris 13 (Sorbonne Paris Cité) en 2016. La question de la représentation des rapports sociaux de sexe est aujourd'hui au centre de ses interrogations. J'ai noté dans son oeuvre : "Le Figaro - deux siècles d'histoire" paru en 2007, "La vie des femmes - La presse féminine aux XIX et XXème siècle"en 2010, "Histoire de la presse en France - XX-XXIème siècle" en 2016 et en 2018 "Manuel d'analyse de la presse magazine". Elle a de temps en temps co-écrit avec d'autres auteurs que je n'ai pas cités ici. Son dernier livre "Hélène Gordon-Lazareff, le destin de la fondatrice de Elle" est publié en 2023.
RÉSUMÉ : De la naissance d'Hélène Gordon-Lazareff en 1909, qui a créé le magazine ELLE devenant connue et riche, jusqu'à sa mort en février 1988 complètement ruinée.
MES IMPRESSIONS : J'ai bien apprécié cette lecture qui m'a beaucoup appris sur la première parution et la création du magazine ELLE le 21 novembre 1945 par Hélène Gordon-Lazareff. Le destin de cette femme née en Russie dans une famille juive assez aisée nous montre un dynamisme sans limite dans un monde d'hommes qui détiennent toute la presse à l'époque. Elle se fait une place aussi grâce à son compagnon Pierre Lazareff qui sera le grand amour de sa vie. Elle a une fille Michèle, de son premier mari avec qui elle n'était restée que 3 ans. Le style de ce livre est agréable sans être de la littérature, il est celui d'une journaliste qui a draîné des informations dans ce monde très fermé de la presse. Un milieu qui m'a toujours intriguée et que j'ai aimé découvrir une fois de plus au travers de cette lecture très instructive. Le magazine ELLE existe toujours de nos jours et nous permet de constater sa longévité. Sans être féministe, Hélène portait beaucoup d'importance à la femme de l'après-guerre. Mais je vous invite à lire vous-même ce livre informatif et culturel.
Les noces de Gênes de Bernard BONNELLE
RÉCIT PARU EN 2021
Le choix de ce livre s'est fait car je connais l'auteur et on me l'a, en plus, conseillé.
Le choix de ce livre s'est fait car je connais l'auteur et on me l'a, en plus, conseillé.
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Bernard Bonnelle, né en 1961, vit et travaille à Paris. Marié et père de famille, il perd sa femme en juin 2020. Sa carrière d'ancien marin l'a sans doute inspiré vers l'écriture ayant navigué à bord de plusieurs bâtiments de combat, de l'Atlantique au Pacifique, de l'océan Indien à la mer rouge. Il a publié un premier roman en 2011 "Les Huiles" sous le nom de Bernard Buci, et présente en 2013 un second roman "Aux belles Abyssines" sous son vrai nom Bernard Bonnelle. Son dernier livre récit "Les noces de Gênes" est paru en 2021. Ce dernier récit relate sa rencontre avec celle qu'il a aimée jusqu'à la mort.
RÉSUMÉ : Bernard Bonnelle revient sur ses origines, la rencontre avec son épouse et la mort qui les a séparés trop tôt.
MES IMPRESSIONS : Un très beau livre témoignage sur la naissance de l'amour et l'attachement du couple qui se construit petit à petit. La discrétion de ce récit, la douceur et les regrets de son auteur en font un livre très profond, en plus très bien écrit. Bernard Bonnelle a réussi son livre car il en est imprégné jusqu'au fond de son âme. il est en parfaite harmonie avec lui-même. Il raconte son couple jusqu'au bout de leur vie commune, leur rencontre, les hauts et les bas, leurs discussions interminables et les mauvais coups qu'il reconnaît avoir lancés par un regard d'orgueil et de dédain au cours de leurs 32 années de mariage. La dimension chrétienne de sa femme et son regard tourné vers les autres le sidèrent encore aujourd'hui et suscitent chez lui une admiration sans limite. Il prend conscience qu'il n'a pas assez donné d'amour à cette femme qui, elle, débordait de cette bonté, de son regard sans cesse tourné vers le pauvre, l'opprimé. Il n'a pas su profiter de ces moments qu'elle offrait et lorsqu'elle était sur le point de mourir, il n'a pas vu qu'elle lui disait au revoir. Un repas, une bonne nuit l'ont empêché de partager ses derniers moments avec elle. C'est un livre rempli d'émotions qui mérite d'être lu par bon nombres d'entre nous. Merci à son auteur aussi pour ce petit tour en Italie, lieu de ses origines.
Samouraï de Fabrice CARO
Je lui donnerai 7/10.
Quelques mots sur l'auteur : Fabrice Caro, dit Fabcaro, est né à Montpellier en 1973. Romancier de bandes dessinées et de romans, Fabcaro est père de 2 filles Iris et Sarah, ils vivent à Bédarieux dans l'Hérault. Son père était cuisinier et sa mère caissière. Il a obtenu, après un baccalauréat scientifique, une licence en physique. Finalement, il entre à l'IUFM pour devenir professeur mais le destin en décide autrement en 1996 puisqu'il préfère vivre de son art. Il travaille néanmoins pour la presse et l'édition pour différentes revues de BD telles que : FLBLM, Psi Kopat, Jade, Tchô ! L'écho des Savanes, Zoo et CQFD. On peut noter aussi qu'il est également musicien, auteur-compositeur et chanteur. En 1994, il a créé le groupe rock Hari Om et réalise en 1999 l'album "Les amants de la rue Sinistrose". Avant d'être connu, il a publié chez des petits éditeurs puis à partir de 2005, il confirme son talent en publiant en 2006 son premier roman "Figurec", adaptation en BD. Puis le succès se confirme en 2015 par son album "Zaï zaï zaï zaï" qui a reçu beaucoup de prix. En 2018, "Le discours" adapté ensuite au cinéma par Laurent Tirard en 2020 est son second roman qui rencontre un vif succès aussi. Fin décembre 2022, il prend la suite de Jean-Yves Ferri en tant que scénariste d'Astérix pour un album qui sort le 26 octobre 2023 appelé "L'Iris blanc". Il reste fidèle au petit gaulois tout en incluant les "obsessions contemporaines" du moment. "Samouraï" paraît en 2023.
RÉSUMÉ : Alan, sur les conseils de son ex, devrait se mettre à écrire un roman sérieux cette fois-ci. Il va s'y mettre en se plongeant dans l'écriture d'un livre profond et captivant. Simultanément, un voisin lui demande de s'occuper de leur piscine durant leur absence. Malgré l'attention portée à son entretien, de drôles d'insectes appelés notonectes vont se multiplier à la surface...
MES IMPRESSIONS : Je n'ai pas été à première vue très emballée par cette lecture et pourtant ... J'ai acheté d'autres livres de cet auteur en voulant le découvrir par le partage avec d'autres lecteurs que j'ai pu faire sur son type de littérature qui plait beaucoup. Alors, suspens, après d'autres livres de lui que je vais lire et vous en reparler. Disons pour être concise, que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans "Samouraï" même si je me suis laissée, je dois dire, prendre par l'intrigue de la piscine et les notonectes qui l'ont envahie. Je n'en dis pas plus mais c'est ce côté-là qui m'a plu. Pour le reste, oui il y a de l'humour auquel je ne suis pas insensible, mais il y a aussi de l'absurde avec lequel j'ai parfois un peu de mal à m'imprégner.
Je vous invite à lire aussi des livres de Fabcaro puis nous entrerons dans d'autres discussions avec vous, chers lecteurs.
Le nageur de Bizerte de Didier DECOIN
Je lui donnerai 8,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Didier Decoin est né à Boulogne-Billancourt en mars 1945. Il est le fils de Henri Decoin (1890-1963), lui-même cinéaste, écrivain, scénariste et réalisateur français ainsi que nageur et joueur de water-polo. Didier Decoin a fait ses études secondaires à Sainte Croix de Neuilly. Il est marié, père de 3 enfants dont Julien Decoin (né en 1985) écrivain aussi, et vit en Normandie. Il débute sa carrière comme journaliste de presse écrite à France Soir, au Figaro et à VSD, et de radio sur Europe 1. Également féru de navigation, il a longtemps été chroniqueur à la revue "Neptune Moteur". Parallèlement au journalisme, il entame une carrière de romancier. Pour sauvegarder sa carrière d'écrivain, il se dote d'un second métier garant de son indépendance, celui de scénariste au cinéma, mais aussi à la télévision où il consacre l'essentiel de ses activités. Il a 20 ans lorsqu'il publie son premier livre, "Le procès à l'amour" en 1966. Celui-ci sera suivi d'une vingtaine de titres, dont "John l'Enfer" pour lequel en 1977, il reçoit le Prix Goncourt. En 1995, il est devenu le Secrétaire général de l'Académie Goncourt puis président en 2020. En 1999, il reçoit le Sept d'Or du meilleur scénario pour "le Comte de Monte-Cristo". En 2007, il est élu président de l'association "Les écrivains de marine". Il est l'un des fondateurs de la société civile des auteurs multimedia (SCAM). En 2012, il est élu à l'unanimité président de l'Académie Goncourt après la démisssion de Bernard Pivot. En 2023, il publie un roman historique "Le nageur de Bizerte".
RÉSUMÉ : Didier Decoin orchestre dans ce roman une rencontre entre deux cultures et deux classes sociales : une aristocrate russe qui s'appelleYelena Maksimovna Mannenkhova fuyant les bolcheviks et une docker tunisien débrouillard prénommé Tarik Aït Mokhtari. L'histoire se déroule en Tunisie dans le port de Bizerte en janvier 1921.
MES IMPRESSIONS : Première lecture de cet auteur qui écrit bien et possède un style agréable. L'intrigue démarre dès les premiers mots du roman, le rythme est lent mais progressif, le suspens est intense et la fin est inattendue. Je vous laisse, cher lecteur, le loisir de dévorer ce livre, pour hommes et femmes. Merci de me donner vos avis sur celui-ci par "Les commentaires" en bas de page.
Tsunami de Marc DUGAIN
Je lui donnerai 7/10.
Quelques mots sur l'auteur : Marc Dugain est un réalisateur et écrivain français né en 1957 au Sénégal où son père avait des fonctions dans l'administration coloniale. À 7 ans, il se retrouve en France et c'est la blessure de son grand-père maternel durant la première guerre mondiale, qui lui fait visiter la Maison des Gueules cassées de Moussy-Le-Vieux, lieu où les soldats défigurés étaient réunis. Cela a inspiré son premier roman "La chambre des officiers" paru en 1998, qui a reçu une vingtaine de prix dont deux des Libraires, des deux-Magots, de Roger Nimier. Avant ce roman qui l'a rendu connu, il avait obtenu le diplôme de l'Institut d'études politiques de Grenoble et avait travaillé dans la finance avant de devenir un entrepreneur florissant dans l'aéronautique. Le goût de l'écriture commence vers l'âge de 35 ans. Dans son oeuvre, on peut compter "Campagne anglaise" en 2000, "Heureux comme Dieu en France" en 2002 où il commence à écrire à la première personne. "La Malédiction d'Edgar" paraît en 2005, "Une exécution ordinaire" en 2007, "L'emprise" en 2014 et plus tard "Ils vont tuer Robert Kennedy" paru en 2017. La filmographie de ses livres se fera entre 2001 et 2017. Je rajoute "La volonté" paru en 2021 qui est un hymne à son père sous la forme d'un roman. En 2023, un nouveau titre paraît "Tsunami" que je souhaite partager avec vous.
RÉSUMÉ : Marc Dugain, l'écrivain, parle dans ce roman à la première personne se faisant passer pour le président de la France. Il raconte la gouvernance actuelle avec en filigrane celle d'Emmanuel Macron sans le nommer.
MES IMPRESSIONS : L'idée est bonne pour faire passer entre autres un message sur l'actuelle gouvernance agitée de la France. C'est une façon d'exprimer son avis sans être jugé ou condamné pour des propos qui ne passent plus forcément dans une société qui n'est plus trop libre de critiquer et surtout une justice sans cesse à charge contre les mécontents du régime. Bien sûr, je dis ce que ce livre exprime et ce que je comprends. Laurent Gaudé dans le même genre a aussi écrit récemment sur le classement des classes sociales et les dominations qui en découlent entre les riches et les pauvres dans son livre "Chien 51". Les écrivains qui ne sont pas en phase avec ce qu'il se passe dans un monde en profonde mutation existentielle ont trouvé le moyen de contourner la répression mais surtout d'en faire part à leurs lecteurs. Personnellement, je n'ai pas trouvé l'exercice très bien fait de la part de Marc Dugain disons que je l'ai trouvé un peu long et pas très passionnant. Il faut peut-être dire aussi que la politique exaspère un bon nombre de gens car elle n'est plus diplomatique, subtile, intéressante et efficace. Le monde semble corrompu à tous les niveaux et chacun essaye d'être le plus malin, le plus agressif et le plus influant. C'est un constat qui nous fait tous réfléchir en effet. J'ai lu d'autres Dugain que j'ai préférés.
L'île haute de Valentine GOBY
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Valentine Goby est née à Grasse en 1974. Après des études à Sciences Pô, elle a vécu 3 ans en Asie à Hanoï et à Manille où elle a travaillé pour des associations humanitaires auprès des enfants des rues. De 1999 à 2001, cette femme a été RH chez Accenture. Elle vit actuellement en région parisienne. Son premier roman "La note sensible" paraît en 2002 et reçoit en 2003 le Prix René-Fallet. ensuite en 2005 "L'antilope blanche". Durant 8 ans, elle devient enseignante en lettres et en théâtre en collège. Puis elle se consacre à l'écriture. De 2013 à 2016, elle sera maître de conférence à Science Pô en littérature, puis conseillère littéraire pour le festival du livre de Metz depuis 2016 et chroniqueuse pour le journal La Croix de septembre 2016 à janvier 2017. On compte dans son oeuvre 13 publications en littérature générale et une oeuvre importante pour la jeunesse. Valentine Goby est chevalier des Arts et Lettres. En août 2019, "Murène" est publié. "L'île haute" est paru en 2023.
RÉSUMÉ : Le jeune Vadim, jeune parisien de 12 ans, asthmatique, est conduit par le train vers l'air pur des montagnes. Il ignore où il va et il découvre un paysage dans les nuages qui ressemble à une "île haute".
MES IMPRESSIONS : Un très beau roman, très bien écrit, qui relate l'exil d'un enfant du temps de la seconde guerre mondiale sous la menace de sa recherche car il est juif. Ses parents le cachent dans la montagne car il est aussi asthmatique ce qui justifie son voyage. Ce que Valentine Goby raconte c'est la découverte que l'enfant de la ville fait de la nature et en particulier de la montagne. Chaque jour, il voit la neige fondre, le printemps apparaître puis l'été. Il entre en contact avec d'autres enfants, va à l'école et s'habitue à d'autres adultes. Mais la guerre continue et le danger se rapproche, comment va-t-il pouvoir s'en sortir ? Il ne sait pas ce que sont devenus ses parents. C'est essentiellement un livre sur la nature avec en filigrane la menace. J'ai bien aimé ce livre même si le thème de la seconde guerre mondiale me lasse parfois car il est dans beaucoup de romans. C'est un sujet grave et la sensibilité de Valentine Goby est toujours remarquable dans sa façon d'écrire.
Les apprentis sorciers d'Alexandra HENRION CAUDE
Je lui donnerai 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Alexandra Henrion Caude, née en 1969 à Warwick au Royaume-Uni, est une généticienne franco-britannique. Titulaire d'un doctorat en génétique de l'université Paris-Diderot, ses recherches ont porté sur les maladies génétiques et sur l'ARN non codant. En 1997, elle a soutenu sa thèse de doctorat à Paris-Diderot sous la direction d'Axel Kahn et reçoit une bourse de recherche de la fondation Nestlé. Elle a travaillé comme neurobiologiste au Joslin Diabetes Center à la Harvard Médical School de Boston et au Salk Institute for Biological Studies. De 2012 à 2018, elle est directrice de recherche à l'Inserm, en tant que chef d'équipe à l'unité 781. Elle a dirigé plusieurs équipes de recherche en génétique à l'hôpital Trousseau, puis à Necker. En 2012, elle découvre l'implication d'acide ribonucléique (ARN) non codant dans les maladies génétiques. Ses travaux concernent des recherches sur la mucoviscidose et le syndrome Ravine. Elle a découvert l'implication de l'ARN dans différentes maladies génétiques de l'enfant et a révélé l'existence des ARN MitomiR, qui servent aux régulations fondamentales de la cellule. Elle est l'un des lauréats des Eisenhower Fellowships en 2013. Elle s'intéresse aux questions de bioéthique. En 2018, elle quitte l'Inserm pour "convenances personnelles". Elle est retraitée de l'Inserm depuis 2019, sans le titre de "chercheuse émérite". Elle vit désormais à Maurice, où elle a fondé le laboratoire SimplissimA, qui se donne pour objectif de revaloriser les remèdes traditionnels. C'est une femme catholique engagée qui ose s'opposer à l'IVG, la PMA et le vaccin contre le Covid 19. Durant la pandémie, elle se déclare favorable au port du masque et au confinement. Elle a toujours affirmé ses doutes concernant les vaccins ARN messager. L'Inserm se désolidarise de ses prises de position. Axel Kahn a joué un rôle dans la destitution de la chercheuse mais à la veille de la mort de ce dernier, elle se désiste de sa plainte en diffamation contre lui. Les media la décrivent comme égérie des anti-pass sanitaires, des complotistes ou des covido sceptiques. Son livre est contesté par la communauté scientifique.
RÉSUMÉ : "Je ne suis pas complotiste mais généticienne, l'une des plus renommées d'après certains. Dans ce livre, je vous dirai ce qu'est l'ARN messager, celui qui compose les vaccins anti-covid. Parce que vous avez le droit de savoir. Êtes-vous prêts ?"
MES IMPRESSIONS : En voulant lire ce livre, je voulais me faire une opinion sur toutes les polémiques qui ont circulé depuis plusieurs années sur le vaccin et le Codiv 19. Pour ma part, je suis pour la liberté d'expression et je trouve normal que tous les médecins puissent s'exprimer quel que soit ce qu'ils pensent. J'ai beaucoup appris sur l'ARN et l'ADN au travers des explications scientifiques de cette chercheuse. Le livre est très clair et à la portée de tout lecteur. Je vous le conseille car il permet d'avoir un regard plus objectif sur tous les media qui nous entraînent parfois dans des réflexions unilatérales en faisant taire certaines personnes au lieu de nous donner toutes les alternatives. Si vous avez l'esprit ouvert, lisez ce livre qui fait fureur actuellement.
Les marchands de Paris de Lise KERVENNIC
ROMAN PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai vu sa présentation qui m'a tentée dans Point de Vue.
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai vu sa présentation qui m'a tentée dans Point de Vue.
Je lui donnerai 7,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Lise Kervennic, née en 1991, est originaire de Quimper. Diplômée en droit, elle est aussi passionnée par l'histoire de l'art. Elle a développé ont goût pour la Chine lors d'un passage dans une galerie de la rive gauche. "Les marchands de Paris" est son premier roman.
RÉSUMÉ : À la mort de sa mère qui était antiquaire, Léonie doit relever le défi de continuer à faire fonctionner la très réputée galerie Dumas. Elle qui était loin de tout cela devra faire ses preuves en entrant dans ce milieu très corporatiste et spécialisé.
MES IMPRESSIONS : Ce qui m'a incitée à acheter ce livre et surtout le lire, c'est son thème. J'ai toujours été intéressée par ce milieu très fermé et connaisseur. Cependant, je pense que l'intrigue n'a rien de très originale mais permet tout de même de pénétrer dans les galeries par les coulisses. J'ai appris quelques détails de ce milieu, disons plus exactement j'ai eu la confirmation de ce que je subodorai déjà. J'ajouterai que j'ai trouvé des longueurs dans ce premier roman qui m'ont fait un peu décrocher à diverses reprises alors que le style d'écriture est plutôt agréable. J'encourage cette jeune écrivain à continuer avec, pour ma part, un peu moins de fioritures sans intérêt dans son prochain livre. J'invite les lecteurs à partager avec moi leurs impressions par la rubrique "Commentaires".
La sage-femme du roi d'Adeline LAFFITTE et Hervé DUPHOT
Bande dessinée en 2023
Le choix de ce livre s'est fait car il est proposé dans mon groupe de lecture.
Le choix de ce livre s'est fait car il est proposé dans mon groupe de lecture.
Je lui donne 9/10.
Quelques mots sur les auteurs :
Adeline Laffitte : D'abord journaliste durant 20 ans pour la presse féminine dans de nombreux magazines, Adeline Laffitte est désormais scénariste pour la télévision. Formée à la dramaturgie via de nombreux ateliers et masterclass, elle a été fiscaliste du concours TFOU d'animation 2017. En 2018, elle développe une série 26 minutes (comédie) et 2 unitaires. Elle est co-auteure de "Le Manifeste des 343, Histoire d'un combat", bande dessinée parue en octobre 2020. "La sage-femme du roi" est son second roman graphique paru en 2023. Il est illustré par Hervé Duphot avec qui elle a déjà collaboré pour le Manifeste.
Hervé Duphot : Né en 1972, cet homme qui réside à Paris, est graphiste, illustrateur et auteur de bandes dessinées. Après un diplôme BTS en communication visuelle à l'ENSAAMA Olivier de Serres (1991-1994), il a commencé sa carrière dans la publicité comme graphiste avant de se consacrer à l'illustration jeunesse et à la BD. Depuis 2001, il partage son temps entre l'enseignement du graphisme et le métier d'illustrateur free-lance. Je ne m'attarde pas sur le reste de sa belle carrière et je finis par sa dernière parution en 2023 "La sage-femme du roi" qui nous plonge dans le siècle des lumières.
RÉSUMÉ : Angélique du Coudray était "la sage-femme du roi", époque Louis XV, qui a inventé un mannequin de tissu et un manuel d'accouchement pour apprendre à des femmes moins cultivées à apprendre cet acte vital pour la reproduction des hommes. Elle a ainsi pu diminuer la mortalité des nouveaux-nés et des mères très fréquente durant le XVIIIème siècle.
MES IMPRESSIONS : Une bande dessinée utile sur notre histoire et l'importance de la bonne marche de l'accouchement pour la mère et l'enfant. Le fait d'être passé par une BD est plutôt pertinent car cela permet de montrer des images qui ont trait avec la création extraordinaire d'Angélique du Coudray. Je ne suis pas une fan des BD, mais je dois dire que celle-ci se lit très facilement, bien montée et bien illustrée. Pas besoin de faire marcher son imagination d'une certaine façon car la réalité vous saute aux yeux. Une BD culturelle que beaucoup de femmes et d'hommes devraient lire et s'en inspirer.
Cézanne de Marie-Hélène LAFON
Je lui donnerai 7,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Marie-Hélène Lafon, native d'Aurillac dans le Cantal, est née en 1962. Elle dit avec ses propres mots être originaire d'une famille de paysans, entre son père Jean et sa mère Jeanne tous deux paysans. Après un enseignement dans des écoles religieuses jusqu'au baccalauréat dans la région proche de sa famille, elle quitte le pays à 18 ans. Elle partira ensuite à La Sorbonne à Paris où elle obtient une maîtrise de latin et le CAPÈS de Lettres modernes. Elle obtient un DEA de littérature à Paris III et poursuit son parcours avec la réussite d'un doctorat à Paris VII pour finir agrégée de grammaire en 1987. Elle enseignera le français, le latin et le grec en banlieue parisienne à sa demande dans une zone d'éducation prioritaire puis à Paris où elle habite. Célibataire sans enfant, elle déclare n'en avoir "jamais voulu". Elle commencera à écrire à 34 ans en 1996. Son premier succès "Le soir du chien" paraît en 2001 et reçoit le Prix Renaudot des lycéens. Dans son oeuvre, je noterai en 2009 "L'annonce" qui devient un téléfilm en 2015. Je poursuis mon énumération par "Les pays" sorti en 2012, "Histoires" en 2015 qui obtient le Goncourt de la nouvelle en 2016, "Nos vies" en 2017, "Flaubert" en 2018 et "L'histoire du fils" en 2020. "Les Sources" est paru en 2023 et "Cézanne, des toits rouges sur la mer bleue" la même année.
RÉSUMÉ : "Marie-Hélène Lafon est allée vers Cézanne comme on "va au paysage" À corps perdu. Cet essai en est la trace éblouie."
MES IMPRESSSIONS : J'ai repris une partie du résumé en quatrième de couverture car je ne voyais pas comment je pourrais mieux résumer ce petit livre. L'auteur se promène à la fois dans la réalité et le passé du peintre. En découvrant les lieux de vie de Cézanne, sa région, Marie-Hélène tente de s'imprégner complètement de l'histoire de Cézanne. Elle s'immisce dans le quotidien de l'artiste. Ce mélange en italique et le reste en écriture normale, rend parfois le récit un peu confus selon moi. Ceci explique ma note de 7,5 qui pouvait aller jusqu'à 8,5 mais je suis réservée sur cette façon de composer son livre. J'aime bien en contre partie l'écriture de cette femme et l'intérêt qu'apporte sa littérature. Je n'ai pas vraiment appris beaucoup de choses sur Cézanne mais l'approche de sa peinture dans les paysages décrits est bien vue par l'écrivain. Je découvre cependant que le père et le fils ne sont guère en harmonie. L'un est un père de famille qui souhaite une bonne situation professionnelle pour son fils et de l'autre un passionné, un artiste qui le revendique et ne veut rien entendre d'autres que de vivre de son art. Les débuts sont difficiles mais à force de persévérance, le fils va s'affirmer pour réussir. Son père malheureusement meurt trop tôt pour découvrir le talent de sa progéniture. Je vous encourage à lire ce livre qui nous replonge dans la montagne Sainte Victoire et les paysages colorés qu'aimaient peindre l'artiste.
Les Sources de Marie-Hélène LAFON
ROMAN PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car j'avais aimé son premier roman "L'histoire du fils".
Le choix de ce livre s'est fait car j'avais aimé son premier roman "L'histoire du fils".
Je lui donnerai 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Marie-Hélène Lafon, native d'Aurillac dans le Cantal, est née en 1962. Elle dit avec ses propres mots être originaire d'une famille de paysans, entre son père Jean et sa mère Jeanne tous deux paysans. Après un enseignement dans des écoles religieuses jusqu'au baccalauréat dans la région proche de sa famille, elle quitte le pays à 18 ans. Elle partira ensuite à La Sorbonne à Paris où elle obtient une maîtrise de latin et le CAPÈS de Lettres modernes. Elle obtient un DEA de littérature à Paris III et poursuit son parcours avec la réussite d'un doctorat à Paris VII pour finir agrégée de grammaire en 1987. Elle enseignera le français, le latin et le grec en banlieue parisienne à sa demande dans une zone d'éducation prioritaire puis à Paris où elle habite. Célibataire sans enfant, elle déclare n'en avoir "jamais voulu". Elle commencera à écrire à 34 ans en 1996. Son premier succès "Le soir du chien" paraît en 2001 et reçoit le Prix Renaudot des lycéens. Dans son oeuvre, je noterai en 2009 "L'annonce" qui devient un téléfilm en 2015. Je poursuis mon énumération par "Les pays" sorti en 2012, "Histoires" en 2015 qui obtient le Goncourt de la nouvelle en 2016, "Nos vies" en 2017, "Flaubert" en 2018 et "L'histoire du fils" en 2020. "Les Sources" est paru en 2023.
RÉSUMÉ : "Année 1960, Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée."
MES IMPRESSIONS : Comme lors de la lecture de son roman "L'histoire du fils", Marie-Hélène Lafon sait nous emmener dans des endroits où l'atmosphère est pesante et l'histoire empreinte d'un curieux mystère. Le tableau de la famille de paysans vivant dans une ferme isolée donne tout de suite les limites d'une vie normale pour une femme et ses enfants trop loin du vrai monde qui bouge alors que son mari est aux champs. La jeune Maman qui a épousé son mari en toute quiétude s'ennuie finalement loin des siens et des gens et a peur avec lui, de son agressivité grandissante et son ambition de réussite qui efface toute vie paisible. Elle n'avait pas imaginé se sentir si seule dans cette demeure loin de tout. La tension qui apparaît dans le couple montre très vite le ton du livre et son côté tragique. On espère une issue qui ne va pas tarder à se dessiner. Le poids de la lecture se libère à partir du moment où cette femme tente et réussit à quitter cette situation insupportable. Mais je n'en dirais pas plus. Livre plutôt bien écrit, l'écrivaine affiche son style bien à elle et nettement plus fluide que son autre roman que j'avais parfois trouvé confus. Quand je compare ce livre à la biographie de Marie-Hélène Lafon, je me demande parfois s'il n'y a pas une part de vérité dans ce récit/roman qui serait un morceau masqué de la vie de son auteure. Il existe des situations similaires tellement courantes aujourd'hui, que j'ai trouvé que le tableau était bien campé. Roman très court mais intense.
Le soldat désaccordé de Gilles MARCHAND
Je lui donne 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Gilles Marchand est un écrivain, éditeur, historien, romancier et nouvelliste français né à Bordeaux en 1976. Je vais me contenter de parler du romancier. Son premier roman solo paraît en 2016 et s'intitule "Une bouche sans personne", il attirera l'attention des libraires et de la presse. Il sera sélectionné parmi les "Talents à suivre" par les libraires de Cultura et remporte le prix des Libraires indépendants "Libr' à vous" et le prix du premier roman de la fondation Prince Pierre de Monaco et le prix du Meilleur Roman des lecteurs de Points Seuil en 2018. En 2017, il publie "Un funambule sur le sable". L'année suivante "Des mirages plein les poches" paraît, il obtient le prix du premier recueil de la SGDL (société des gens de Lettres). Musicien aussi, il a été batteur dans plusieurs groupes de rock et a écrit des paroles de chanson. Il est également rédacteur au Who's Who, et chroniqueur littéraire au sein du webzine K-Libre. Le 17 mai 2023, il a été désigné lauréat du prix des Libraires pour "Le soldat désaccordé" paru en juin 2023. Il succède ainsi à Marie Vingtras récompensée pour son livre "Blizzard". Ce prix a été en effet fondé en 1955, il est attribué à des écrivains de langue française comme cette liste non exhaustive d'écrivains qui en ont profité aussi comme Didier Decoin, Patrick Modiano, Marc Dugain, Cécile Coulon et Muriel Barbery. Son livre a été écoulé à environ 10000 exemplaires.
RÉSUMÉ : Ce roman se situe à Paris dans les années 1920. Un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. La mère de ce dernier s'était brouillée avec lui car il aimait une jeune fille d'une façon passionnée alors qu'elle était une alsacienne/allemande d'extraction modeste qui avait été employée chez son oncle. L'enquête va aboutir à quoi, d'après vous ? À vous de lire le livre.... pour savoir la vérité.
MES IMPRESSIONS : Un très beau livre sur l'amour passionnel impossible entre deux êtres alors qu'on est en pleine première guerre mondiale. La mère du soldat ne veut pas entendre parler de cette idylle alors que son fils part au front. Elle ne veut pas accepter qu'il aime une femme qu'elle ne tolère pas vu son milieu et sa nationalité. Émile préfère couper court avec sa mère. Cette mère trop possessive va mourir à petits feux de la disparition de ce fils qu'elle est sûre de pouvoir retrouver, elle sent au fond d'elle-même qu'il n'est pas mort. Beaucoup d'émotion et de poésie dans ce récit roman. Fin inattendue. Même si les histoires d'amour décrites en temps de guerre se ressemblent souvent, celle-ci a une part d'originalité dans son dénouement.
Alina, l'amour secret de Poutine. de Céline NONY
LIVRE PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car je l'ai aperçu en librairie et qu'il m'intriguait.
Le choix de ce livre s'est fait car je l'ai aperçu en librairie et qu'il m'intriguait.
Je lui donnerai 7/10.
Quelques mots sur l'auteur : Céline Nony, de son vrai nom Céline Longuèvre, est une ancienne gymnaste, qui a été classée 42ème en gymnastique rythmique en 1986 au championnat d'Europe. En 1996, elle commence sa carrière à l'Équipe comme grand reporter, et sera correspondante à Moscou du quotidien sportif local. Elle est aussi spécialiste en patinage dans le cadre des commentaires sportifs. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations sur cette reporter mais je suppose qu'elle doit être née vers la fin des années 1970 mais à vérifier. Son livre "Alina, l'amour secret de Poutine" est paru en 2023.
RÉSUMÉ : "Une enquête inédite sur la personnalité la plus secrète de Russie... Alina Kabaeva ... est la femme la plus mystérieuse de Russie. Un secret d'état."
MES IMPRESSIONS : Forcément lorsque vous passez devant un étal de livres dans une librairie et que vous voyez le titre "Alina, L'amour secret de Poutine", cela invite à la curiosité. Il est vrai que je ne favorise pas les lectures "people" mais là pour une fois je me suis laissée tenter. Je n'avais, à vrai dire, pas trop entendu cette information dans les media et j'ai été intriguée. La vie de cette jeune femme sportive, championne olympique, suscite l'admiration. D'après l'auteur du livre, c'est une fille solaire, courageuse, méritante et très travailleuse. Quoique beaucoup plus jeune que le président du Kremlin, elle semble l'avoir troublé lors de remise de médailles en montrant une personnalité hors du commun, un talent certain et une volonté à toute épreuve de réussir. Entrée dans la politique à la fin de sa carrière sportive, elle est une diva dans son pays. La guerre avec l'Ukraine a complètement redistribué les cartes et cette jeune femme si populaire a disparu quasiment de la circulation. J'ai été étonnée d'apprendre qu'elle avait probablement eu des enfants avec Poutine et qu'elle serait sa compagne ou sa femme, ce dernier ayant divorcé en 2014. Tout le mystère autour de sa personne aujourd'hui a incité l'auteur de ce livre à la sortir de l'ombre durant 200 pages. J'ai appris malheureusement pas mal de choses peu reluisantes sur les intrigues dans le monde du sport et les rivalités entre entraîneurs et gymnastes, un monde bien fermé et opaque. Quelques longueurs au cours de cette lecture dans la partie compétitions et petites histoires s'y rapportant mais intéressant quand même. Si vous êtes curieux, allez-y !
C'était Georges, mon père d'Alain POMPIDOU
RÉCIT PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car j'étais curieuse de découvrir Georges Pompidou, ce président discret vu par son fils.
Le choix de ce livre s'est fait car j'étais curieuse de découvrir Georges Pompidou, ce président discret vu par son fils.
Je lui donnerai 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Alain Pompidou, né en avril 1942 à Paris, a été adopté par Georges Pompidou (ancien président de la république française de 1969 à 1974) et Claude Pompidou en juillet 1942 à l'âge de 3 mois. Il a été marié 2 fois, la première union avec Sophie Gintz née en 1946 avec qui il a eu 3 garçons entre 1969 et 1973. Il divorce en 1981 et se remarie avec Nicole Duchet en 1983 à Orvilliers. Il apprend par hasard qu'il a été adopté par un chauffeur de taxi à l'âge de 35 ans. De peur de blesser ses parents qui n'ont pas réussi à avoir d'enfants naturels, il demande à la soeur de sa mère de lui confirmer son adoption. Il a dit : "Je leur devais au moins ce respect puisque je leur devais tout. J'aurais pu tomber plus mal". On peut ajouter qu'il a dû faire face à un second secret de famille sur la maladie de son père qu'il n'a jamais eu le droit de lui dévoiler de son vivant, malheureusement condamné à terme par la maladie de Waldenström, cancer hématologique. Alain Pompidou est donc un scientifique et homme politique français, ancien professeur d'histologie, d'embryologie et de cytogénétique à la faculté de Paris Descartes. Il est le 4ème président de l'office européen des brevets (OEB) de 2004 à 2007. Je noterai juste 3 livres qu'il a écrit : en 2016, "Claude, c'était ma mère", en 2017 "Pour l'amour de l'art, une autre histoire des Pompidou" et en 2023 "C'était Georges, mon père".
RÉSUMÉ : "Un portrait intime et inédit de l'ancien président de la République ... Cinquante ans après la mort de son père Georges Pompidou".
MES IMPRESSIONS : J'ai été vivement intéressée par ce livre. J'ai appris pas mal de choses que j'ignorai sur le mandat de Georges Pompidou et les intrigues politiques de l'époque avec le Général de Gaulle. Je ne savais pas non plus qu'Alain Pompidou avait été adopté. Curieuse d'en savoir un peu plus sur cette période politique que j'ai connue, je n'avais qu'une dizaine d'années à l'époque, et sur le mystère de la maladie du président, cela me paraissait pertinent de lire ces souvenirs qui s'avèrent inédits et ne pouvaient pas être mieux racontés que par le fils. À lire si vous aimez l'histoire de votre pays.
La Colère et l'Envie d'Alice RENARD
Je lui donnerais 8,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Alice Renard est une jeune écrivaine française qui est née en 2002. Fille d'une styliste et d'un professeur de mathématique, elle est diagnostiquée précoce dès l'âge de 6 ans. Elle obtient un baccalauréat en filière scientifique. Elle entreprend ensuite des études de littérature médiévale à la Sorbonne. Du fait de son parcours, elle se dit intéressée par les problématiques de neurodiversité et de l'hypersensibilité. Elle s'apprête aujourd'hui à expérimenter un nouveau mode de vie dans un petit village des Pyrénées. Elle publie son premier roman "La Colère et l'Envie" à 21 ans et reçoit le prix Méduse en 2023, année de la parution du livre. Ce livre, classé parmi les meilleures ventes, reçoit aussi le prix littéraire de la vocation 2023.
RÉSUMÉ : Portrait d'Isor qui n'est pas comme les autres. Ses parents n'arrivent plus à gérer leur petite fille mutique qui rejète les normes. Puis un jour elle rencontre Lucien, un voisin septuagénaire. Entre ces deux êtres, l'alchimie opère immédiatement.
MES IMPRESSIONS : Cette histoire d'amour est inédite entre une très jeune fille et un vieux monsieur. Il ne s'agit pas ici d'un problème de liaison malsaine mais d'une aide mutuelle entre un vieux monsieur en souffrance sur une partie de sa vie et une petite fille qui cherche l'amour dans une soif d'apprendre. Ses parents à elle n'arrivent pas à répondre à cette détresse dans laquelle vit leur enfant, ils la considèrent comme un poids. Ils sont soucieux de l'éducation à lui apporter, elle s'enfuit souvent de la maison mais comme elle revient, ils la laissent faire. Cependant, ils ne connaissent pas vraiment leur fille. Lui donnent-ils assez d'amour ? Ont-ils le temps de la comprendre ? Ce vieil homme a le recul de la vie et perce cette forme d'autisme dans lequel vit Isor et la révèle. Elle parvient à trouver sa voie mais je n'en dis pas plus. Alice Renard écrit comme une pro avec une véritable maturité, sa plume est agréable et maîtrisée. Je vous conseille ce livre de cette jeune auteure très brillante.
Augustin Rouart, Entre père et fils de Jean-Marie ROUART
LIVRE PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu son auteur en parler lors d'une émission radiophonique.
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu son auteur en parler lors d'une émission radiophonique.
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Jean-Marie Rouart est né en 1943 à Neuilly/Seine, dans une famille d'artistes peintres, en particulier son père Augustin Rouart (1907-1997) pour qui il écrit "Entre père et fils" qui paraît en 2023. Il est l'arrière-petit-fils des peintres Henri Rouart et Henry Lerolle. Il est aussi le petit neveu de Julie Manet (1878-1966) artiste peintre aussi et fille de Berthe Morisot et Eugène Manet, elle avait épousé Ernest Rouart. Au milieu de tous ces artistes, Jean-Marie Rouart est devenu romancier, essayiste, chroniqueur et journaliste français. Sa scolarité est marquée par 5 tentatives pour obtenir le baccalauréat. Il fera des études de philosophie et de lettres après avoir échoué en première année de droit et de Lettres. Il a publié son premier roman "La fuite en Pologne" en 1974 alors qu'en 1962 il avait présenté 13 fois son premier livre jamais paru. En 1983, il obtient le prix Renaudot avec son livre "Avant-guerre". Il a écrit aussi des essais, je noterai "Omar, la construction d'un coupable" en 1994 qui lui a valu une condamnation pour diffamation en 2002. Parallèlement à son activité d'écrivain, il a mené une carrière de journaliste d'abord au Magazine littéraire en 1967, puis au Figaro comme journaliste politique, au Quotidien de Paris où il a dirigé les pages littéraires. Après avoir été directeur du Figaro littéraire de 1986 à 2003, il a collaboré à Paris Match. Il s'est présenté 5 fois à l'Académie française et le 18 décembre 1997, il est élu au fauteuil de Georges Duby (26ème fauteuil) et reçu le 12 novembre 1998 par Hélène Carrère d'Encausse. Il a défendu par ailleurs Françoise Sagan et ses problèmes fiscaux. En 2015, il participe à l'émission Secrets d'histoire, consacrée à Giacomo Casanova sur France 2. Il a écrit plus d'une trentaine d'écrits.
RÉSUMÉ : "Des liens étranges ont uni le peintre Augustin Rouart et son fils Jean-Marie. L'écrivain raconte comment ces relations ont connu toutes les phases d'une affection filiale, de l'amour aux turbulences de l'adolescence, pour trouver une définitive harmonie dans l'art..."
MES IMPRESSIONS : J'ai beaucoup aimé ce livre inédit et original où Jean-Marie Rouart expose les oeuvres de son père qui sont des tableaux de lui réalisés dès son plus jeune âge puis plus tard et les explications qui les accompagnent. L'écrivain met en évidence dans ce joli livre l'oeuvre de son père qui avait été incapable à son époque de vivre de son art durant toutes ses années de père de famille. Sur le tard, Jean-Marie propose une exposition des tableaux de son père, qui était âgé mais encore vivant. Ce qui m'a intéressée c'est le montage du livre et l'analyse qu'en fait Jean-Marie, en décrivant l'oeuvre et le moment où elle a été réalisée et dans quel état d'esprit était son père au moment de son inspiration. Le livre est très aéré et incite à la contemplation et la méditation. Un peu cher à l'achat, il vaut cependant le coup et je le conseille. Vous le garderez précieusement dans vos bibliothèques pour le consulter de temps en temps, il est apaisant et instructif.
L'allègement des vernis de Paul SAINT BRIS
ROMAN PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car il était conseillé dans l'hebdomadaire Point de Vue.
Le choix de ce livre s'est fait car il était conseillé dans l'hebdomadaire Point de Vue.
Je lui donnerai 10/10.
Quelques mots sur l'auteur : Paul Saint Bris est né en 1983 à Paris où il habite. Aîné d'une fratrie de 4 enfants, fils de François Saint Bris, lui-même frère de Gonzague Saint Bris, écrivain, qui est le plus connu de la famille. Le père de Paul Saint Bris est le directeur du Clos Lucé à Amboise qui était la dernière demeure de Léonard de Vinci, qui appartient depuis 1854 à la famille Saint Bris. Paul s'est marié en 2009. Il a fait ses études à l'ESAG Penninghen et a travaillé dans la mode. Il est le cofondateur du collectif artistique Bain de Nuit et Pictoresq. En tant que réalisateur et directeur artistique dans la publicité, il s'intéresse à la fonction des images. Neveu de Gonzague Saint Bris, il en a hérité le talent de conteur, une verve et surtout un oeil. Son premier roman "L'allègement des vernis" paraît en 2023 et reçoit déjà le prix Orange du livre 2023, élu par des libraires, des écrivains et des lecteurs.
RÉSUMÉ : Dans son livre, Paul Saint Bris "dépeint le petit monde de la restauration et la conservation du Louvre, ébranlé par la décision de la nouvelle présidente-directrice, issue du monde hyper actif de la com', de procéder à un lifting pictural de Mona Lisa "disruptif" au niveau marketing".
MES IMPRESSIONS : J'ai vraiment "adoré" ce premier roman comme un livre abouti, mâture, intéressant, instructif, passionnant, bien mené où l'intrigue vous entraîne dans une lecture très assidue et accrochée. Les chapitres aérés sont agréables à parcourir, l'écriture et le style sont d'un plutôt très bon niveau. J'ai appris beaucoup de choses, j'ai aimé déambuler dans les salles du Musée du Louvre et croiser les spécialistes et écouter leurs avis sur le fait de rafraîchir la Joconde, cachée par de grosses couches de vernis. Je vous invite à lire ce livre dans les plus brefs délais.
Son odeur après la pluie de Cédric SAPIN-DEFOUR
RÉCIT PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu l'histoire de ce chien raconté par son maître sur RTL et cela m'a interpellée.
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu l'histoire de ce chien raconté par son maître sur RTL et cela m'a interpellée.
Je lui donnerai 7/10.
Quelques mots sur l'auteur : Né en 1975 dans l'Aube, Cédric Sapin-Defour n'y passe que très peu de temps pour suivre ses parents enseignants d'éducation physique (EPS) qui déménagent beaucoup. À 8 ans, il découvre avec son frère aîné Chamonix et l'Aiguille du Midi. La proximité de la montagne va vite le séduire et il devient un passionné d'alpinisme, sa famille est tournée vers les activités de plein air. Cette dernière s'est installée à Oyonnax. Curieusement il a commencé un cursus pour faire médecine mais pour finir, comme ses parents, il devient enseignant d'éducation physique. Il pratique intensément des activités de montagne avec son épouse Mathilde, professeur comme lui. Elle devient sa compagne de cordée et de vie dans leurs excursions. Il s'est installé depuis 2005 avec elle à Arêches dans le Beaufortin avec moult bouviers bernois et labradors autour d'eux. Il écrit des chroniques et des articles dans des journaux et des revues : Montagne magazine, Libération, "Ça pic", "Prises de tête", Alpes magazine, Sport et vie, les Others... Aujourd'hui, il est collaborateur au quotidien Libération. Alors qu'il est auteur de plusieurs ouvrages, il se définit avant tout plutôt comme alpiniste. Dans son oeuvre, je retiens "Le dico impertinent de la montagne" paru en 2014, "Qu'ignore-je ? L'alpinisme" en 2016, "Gravir les montagnes est une affaire de style" (2017), "Les sept vies de François Damilano" en 2018 qui est sa première biographie. Enfin "Son odeur après la pluie" qui paraît en 2023 et qui reçoit la 41ème édition du prix littéraire 30 millions d'amis, est honoré par le prix Goncourt des animaux. Ce livre est vendu à plus de 150 000 exemplaires, il avait été sélectionné pour le prix Renaudot.
RÉSUMÉ : Ce livre raconte les 13 ans que l'auteur a passé avec son chien prénommé Ubac, un bouvier bernois. Cédric Sapin-Defour a dit que le héros de son livre est le lien qui a existé entre lui et son chien.
MES IMPRESSIONS : Après l'enthousiasme de la promotion du livre, je l'ai acheté mais au début de sa lecture, j'ai été un peu déçue. Sa lecture est très alambiquée, je dirai très touffue avec beaucoup de vocabulaire plutôt élargi. J'ai été submergée par ce style qui rend le livre, pour ma part, un peu sophistiqué, manquant de naturel, voulant en rajouter sans cesse dans les descriptions trop longues au fil des pages. Ubac est défini par des qualités presque surnaturelles tellement il a de capacités extraordinaires. Ce côté-là m'a un peu ennuyé. Cependant, j'ai lu ce livre en 2 temps avec d'autres lectures intermédiaires dans mon emploi du temps, et en le reprenant, je me suis alors laissée prendre au jeu de ce lien indéfectible entre l'homme et l'animal. J'ai relu des passages et m'étant habituée au style très dense, l'intrigue m'a accrochée et j'ai poursuivi le roman avec beaucoup de plaisir. Je reste donc un peu mitigée sur ce livre mais "l'amour"avec un animal est tout à fait possible, je le sais, car dans ma vie personnelle, nous avons eu 2 chats auxquels nous étions très attachés. À leurs morts, j'avoue que ce fut très émouvant et le vide laissé par leurs disparitions au début a été violent. Je comprends l'auteur dans sa démarche, mais il a trouvé tellement de qualificatifs pour définir son chien que l'on se perd un peu dans le texte au détriment de plus de simplicité. Cette énumération des qualités d'Ubac est à la fois indispensable pour son maître mais il en rajoute aussi car il ne sait comment exprimer cet amour passion qu'il a pour lui. Il faut aimer les animaux et être sensible pour lire ce roman/récit/histoire. Au moins Ubac ne sera jamais oublié par les lecteurs de ce livre.
Le défi de Jérusalem d'Éric-Emmanuel SCHMITT
LIVRE PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu parler son auteur de sa visite en Terre sainte.
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu parler son auteur de sa visite en Terre sainte.
Je lui donnerais 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Eric-Emmanuel Schmitt est né en 1960. Il est fils de professeurs d'éducation physique. Diplômé de l'Ecole Normale Supérieure d'Ulm et Agrégé de philosophie en 1983. En 10 ans, il est devenu une référence littéraire française sur le marché international. Il a écrit de nombreuses oeuvres que je vous conseillerai même si elles sont plus anciennes :"Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" (2001), "Oscar et la dame en rose" (2002), "L'enfant de Noé" (2004) sans oublier "Ma vie avec Mozart" (2005) et "Odette Toulemonde" (2006) et "La rêveuse d'Ostende" (2007). En 2008, "Ulysse from Bagdad" paraît à son tour puis en 2009 "Le sumo qui ne pouvait pas grossir". En 2010, on trouve dans les librairies "Concerto à la mémoire d'un ange". En 2011, paraît "La femme au miroir". Je n'ai pas cité toute son oeuvre qui comprend aussi des pièces de théâtre et d'autres titres. Deux romans sont publiés en 2012 : "Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus" et "Les deux messieurs de Bruxelles". En 2013, j'ai lu "Les perroquets de la place d'Arezzo". On peut noter ensuite en 2015 "La nuit de feu" , en 2016, "L'homme qui voyait à travers les visages", en 2017 "La vengeance du pardon" et en 2018 "Madame Pylinska et le secret de Chopin". J'ai choisi "Journal d'un amour perdu" qui a été publié en 2019 pour une nouvelle lecture. En 2023, Éric-Emmanuel nous promène en Terre sainte au travers de son livre "Le défi de Jérusalem".
RÉSUMÉ : "Marcher là-bas, où tout a commencé". "Après "La nuit de feu", où l'auteur décrivait son expérience mystique dans le désert du Hoggar, il revient aux sources avec ce récit de voyage en Terre sainte, territoire aux mille empreintes. Bethléem, Nazareth, Césarée, lieux intenses et cosmopolites qu'il saisit sur le vif tout en approfondissant son expérience spirituelle, ses interrogations, réflexions, sensations, étonnements jusqu'à la surprise finale, à Jérusalem, d'une rencontre inouïe avec ce qu'il nomme "L'incompréhensible".
MES IMPRESSIONS : J'ai beaucoup aimé ce livre mais peut-être un cran en dessous de "La nuit de feu" que j'avais trouvé plus poignant et plus extraordinaire voire plus personnel aussi. Celui-ci est, somme toute, très intéressant et fait référence à l'histoire sainte ce qui n'est pas toujours facile à suivre. Je préfère les moments où Éric-Emmanuel Schmitt se raconte et partage ses impressions personnelles, son ressenti auprès des personnes qu'il croise et les lieux qu'il rencontre. Il nous fait véritablement voyager en terre Sainte et cela fait envie son tour d'aller découvrir ce lieu plein de mystères. Plusieurs de ses réflexions, que j'ai relevées dans son livre, nous amènent à réfléchir : "Si je n'avais pas traversé le Sahara, je n'aurais jamais reçu la foi. Si je n'avais pas gagné Jérusalem, je n'aurais jamais perçu Jésus comme une personne et comme Dieu. Toujours, au cours de mon existence, des révélations m'attendaient au bout des routes" page 210. Le destin lui a fait rencontrer Dieu. Et nous ? Notre parcours est-il aussi riche que celui de cet homme ? Il a lu les quatre évangiles et il dit que cela a enrichi sa vie spirituelle au point de vouloir rencontrer ce Dieu mystérieux et insaisissable. La suite de son chemin est d'avoir voulu aller sur les traces de ce Dieu de la bible. J'ai relevé aussi page 61 "Pendant mon long épisode athée, rien ne me semblait plus ridicule que le crédit accordé par les fidèles aux individus canonisés par l'Église : qu'on reconnaisse leurs qualités exceptionnelles, leur piété, leur moralité, leur dévouement voire leur martyre ne me dérangeait pas, mais qu'on s'adresse à ces morts, qu'on les sollicite, qu'on leur demande d'intervenir, cela relevait de la bimbeloterie fétichiste. Prier Dieu, d'accord, pas prier les saints !" Je vous laisse poursuivre vous-même cette lecture qui m'a beaucoup enrichie et
Un beau livre très bien écrit comme il nous a toujours habitué depuis toutes ces années, de la profondeur et des analyses pertinentes.
La rivale d'Éric-Emmanuel SCHMITT
ROMAN PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car je lis fréquemment les livres de cet auteur que j'apprécie.
Le choix de ce livre s'est fait car je lis fréquemment les livres de cet auteur que j'apprécie.
Je lui donnerai 6/10.
Quelques mots sur l'auteur : Eric-Emmanuel Schmitt est né en 1960. Il est fils de professeurs d'éducation physique. Il sort diplômé de l'Ecole Normale Supérieure d'Ulm et Agrégé de philosophie en 1983. En 10 ans, il est devenu une référence littéraire française sur le marché international. Il a écrit de nombreuses oeuvres que je vous conseillerai même si elles sont plus anciennes :"Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" (2001), "Oscar et la dame en rose" (2002), "L'enfant de Noé" (2004) sans oublier "Ma vie avec Mozart" (2005) et "Odette Toulemonde" (2006) et "La rêveuse d'Ostende" (2007). En 2008, "Ulysse from Bagdad" paraît à son tour puis en 2009 "Le sumo qui ne pouvait pas grossir". En 2010, on trouve dans les librairies "Concerto à la mémoire d'un ange". En 2011, paraît "La femme au miroir". Je n'ai pas cité toute son oeuvre qui comprend aussi des pièces de théâtre et d'autres titres. Deux romans sont publiés en 2012 : "Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus" et "Les deux messieurs de Bruxelles". En 2013, j'ai lu "Les perroquets de la place d'Arezzo". On peut noter ensuite en 2015 "La nuit de feu" , en 2016, "L'homme qui voyait à travers les visages", en 2017 "La vengeance du pardon" et en 2018 "Madame Pylinska et le secret de Chopin". J'ai choisi "Journal d'un amour perdu" qui a été publié en 2019 pour une nouvelle lecture. En 2023, Éric-Emmanuel Schmitt nous promène en Terre sainte au travers de son livre "Le défi de Jérusalem" et il a écrit la même année "La rivale" que je viens de rajouter à mon blog.
RÉSUMÉ : La rivale est une certaine Carlotta Berlumi qui avait eu ses heures de gloire avant La Callas et pourtant, personne ne semble la connaître...
MES IMPRESSIONS : J'ai été assez déçue par ce nouveau roman de Schmitt car je n'aime pas ce mélange réalité/fiction. Cette Carlotta Berlumi n'existe pas au vu de mes recherches et ça me gène. En revanche, apprendre un peu de Maria Callas n'est pas inintéressant en soi mais je ne vois pas vraiment l'intérêt de ce roman. Après, je me suis laissée guider par l'intrigue et la petite histoire de cette pauvre femme oubliée face à la géante diva mais c'est un peu superficiel à mon goût surtout pour un auteur de cette dimension. Écrire un livre par an me paraît suffisant surtout si l'on manque d'inspiration. Je me suis laissée piéger par cet achat et cela disqualifie l'un de mes auteurs préférés. Dommage ! À moins que je n'aie rien compris .... à cette histoire.
Je pense à votre destin (André Malraux et Josette Clotis) de Françoise THEILLOU
LIVRE PARU EN 2023
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai lu un article qui m'a attirée sur lui dans l'hebdomadaire Point de Vue.
Le choix de ce livre s'est fait car j'ai lu un article qui m'a attirée sur lui dans l'hebdomadaire Point de Vue.
Je lui donnerai entre 8,5 et 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Malgré mes recherches, je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations sur Françoise Theillou. Elle a sans doute voulu protéger sa vie personnelle. Je pense qu'elle doit avoir entre 60 et 70 ans, mais c'est très subjectif surtout à partir d'une simple photo. Ceci étant dit, Françoise Theillou est historienne. Elle a enseigné les lettres classiques et j'ai lu qu'elle était spécialiste des écrits sur l'art de Malraux. Elle est l'auteur de récits, de nouvelles et tout particulièrement d'études sur le paysage parisien, dont le dénominateur commun est le travail sur la mémoire et la quête des origines. J'ai relevé aussi que sa prédilection pour Proust l'avait amenée à cette passion pour la recherche du temps passé. Toute l'oeuvre d'André Malraux l'intéresse. Dans son oeuvre, j'ai noté : "Destins et demeures - douze adresses parisiennes" paru en 2006, "Paris-Dômes sacrés du Grand Siècle" en 2008, "Malraux à Boulogne. La Maison imaginaire, 1945-1962" en 2009 et pour finir "Je pense à votre destin" en 2023.
RÉSUMÉ : "Histoire d'une passion contrariée, pour ne pas dire à sens unique ... " "Elle l'aimera et le détestera tout autant, c'est un amant timide, peu sensuel, préoccupé par l'écriture et l'engagement militaire".C'est une histoire d'amour qui n'aboutira pas au mariage comme elle en rêvait.
MES IMPRESSIONS : Sur le plan historique et sur la vie de Malraux, j'avoue avoir été bien informée. Le livre n'est pas sur André Malraux mais finalement, on en retient surtout quel homme il avait été avec cette petite jeune femme provinciale nommé Josette Clotis. Cette dernière aura eu un destin tragique puisqu'elle meurt accidentellement de manière affreuse, écrasée par un train. Originaire de Beaune-La-Rolande dans le Loiret, Josette et ses parents ont déménagé à Hyères après sa naissance. Malraux avait fait sa connaissance au détour d'un couloir de l'éditeur Gallimard où elle travaillait. Elle a écrit des romans oubliés aujourd'hui. Alors que Malraux est déjà marié avec Clara Goldschmidt avec qui il aura une fille Florence Malraux née en 1933, Josette aura deux garçons avec lui : Pierre-Gauthier Malraux (05/11/1940) et Vincent Malraux (11/03/1943) qui mourront ensemble lors d'un accident de voiture en Bourgogne, conduit par le plus jeune qui n'avait pas son permis, le 23/05/1961. Son ami Pierre Bockel, aumônier, a accepté de célébrer une messe d'enterrement car les enfants avaient été baptisés. C'est le demi-frère d'André Malraux, Roland Malraux, qui avait reconnu l'aîné car André n'était pas marié avec Josette lors de la naissance de l'enfant mais avait permis ainsi aux enfants de prendre le nom de leur père biologique. Josette est morte jeune et elle avait dit avant de mourir : "J'ai besoin que vous divorciez, je l'ai gagné à l'ancienneté, à la ténacité, ou simplement au chagrin". André Malraux fit graver sur la dalle de son amante, qui est au cimetière de Saint-Germain de Charonne à Paris, Josette Malraux-Clotis et il a ajouté oralement le jour de l'inhumation "Elle ne l'a pas volé". J'ai un peu raconté certains faits que j'ai pu recueillir dans mes recherches car j'ai eu besoin de me renseigner. Cela n'enlève rien à cette lecture vivante et passionnante. Il y a la partie de la narration de Françoise Theillou puis les archives de Marie Chantal Dos Santos qui ont permis les références historiques dans la seconde partie du livre. Je dirai que je me suis cultivée lors de cette lecture pertinente. A votre tour de vous lancer... et me transmettre vos impressions. Merci d'avance.
Les guerres précieuses de Perrine TRIPIER
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Perrine Tripier, née en 1999 probablement, est originaire de Saint Junien en Haute-Vienne. Son père est instituteur et sa mère bibliothécaire. Perrine a grandi au milieu des livres dans le Limousin. Elle a fait une préparation littéraire au lycée Gay-Lussac de Limoges. En 2021, elle obtient un Master de Lettres à l'université de Rennes et enseigne aujourd'hui la littérature dans un lycée de Bretagne. En 2023, elle publie son premier roman "Les guerres précieuses" qui est né d'un sentiment de tristesse lorsqu'en 2018, ses grands-parents ont vendu leur maison de famille, dans la région d'Angers. Cette maison où se réunissaient ses proches, avec un grand jardin, un petit bois, un étang, le tout parfait pour nourrir l'imagination des grands et des moins grands. Cette jeune écrivaine aime dessiner et peindre, interpréter des personnages au théâtre. Ses auteurs préférés sont Proust, Colette et Virginia Woolf.
RÉSUMÉ : Alors qu'elle s'était promis de mourir dans la maison de son enfance, à laquelle elle voue un amour immodéré, Isadora, la narratrice du roman vient de rentrer dans une maison de retraite. Elle entraîne le lecteur dans le dédale de sa mémoire en classant ses souvenirs par saison dans un roman poétique et contemplatif.
MES IMPRESSIONS : J'ai beaucoup aimé ce roman qui est bien rythmé par les 4 saisons qui sont les 4 chapitres du livre. Chaque moment de l'année correspond à l'état de la maison, elle se vide puis elle se remplit selon les événements, les vacances, les fêtes etc. La maison est le centre du livre, elle vit avec ses habitants et elle se met en hibernation en hiver où il ne reste plus qu'Isadora. L'enfance de cette femme nous informe sur sa famille, ses parents, sa grande soeur Louisa avec qui elle n'est pas très proche, avec Harriet qui partage sa chambre, avec Klaus son grand frère devenu musicien prodige. L'atmosphère est très bien rendue et on se laisse emporter dans cette saga familiale très bien racontée dans la nostalgie de la vieille femme. La narration provient de ses souvenirs. Le roman semble vivant alors qu'il ne s'agit que d'un récit. La jeune auteure sait bien manier la langue française et ses subtilités. J'ai lu qu'elle aimait bien retranscrire les sensibilités des personnages entre eux et elle le fait très bien. Je vous invite à lire ce très bon livre passionnant.
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