10/01/2010

La fin des bonnes manières de Francesca MARCIANO

ROMAN PARU EN 2009
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livre.
Je lui donnerai 5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Francesca Marciano est une journaliste et écrivain anglo-italienne née à Rome en 1957. De nationalité italienne, elle écrit en anglais. Elle a réalisé plusieurs films et de nombreux documentaires pour la télévision. Depuis 1986, elle partage son temps entre Rome et le Kenya. En 1998, elle publie "L'Africaine" : son premier roman qui sera sélectionné par le New York Times parmi les meilleurs livres de cette année-là. En 2003, ce sera "Casa Rossa" et pour finir en 2009 "La fin des bonnes manières".RESUME : Maria, 32 ans, métier photographe à Milan. Imo Glass, journaliste anglaise, de son vrai nom Lupita Jaramillo, née à Medellin dans le cartel. Elles seront réunies par Pierre, l'agent de Maria, pour un reportage sur le suicide des femmes en Afghanistan. Elles seront accompagnées d'Hanif, un afghan, chargé de les protéger d'abord et les diriger dans ce pays dont le mode de vie est si différent des occidentaux.
MES IMPRESSIONS : Après une bonne concentration durant les quelques premières pages, je me suis laissée entraîner dans cette histoire captivante et bouleversante d'émotions. Lorsque l'on sait en plus, que ce roman est partiellement autobiographique, il prend aussi toute son importance. Cette auteur nous décrit admirablement le contraste entre deux mondes : celui des deux journalistes à la manière occidentale et celui du peuple afghan. Leur déplacement est sous surveillance et elles ne peuvent pas agir librement. La difficulté à prendre en photo une femme qui vit en plus voilée, est carrément une mission impossible. Toutes les tentatives de charme pour les inciter à accepter sont vaines, la peur est certainement le moteur de leur refus. On assiste à toutes ces approches fort intéressantes, il y a un échange avec certaines mais uniquement verbal et anonyme. L'angoisse des représailles est tout à fait palpable. La répression et les attentats traumatisent ce peuple. Le reportage semble raté mais c'est finalement dans un moment inattendu et à cause d'autres imprévus, que Maria va réussir l'impossible portrait. Mais je laisse le lecteur le loisir de découvrir toute l'intrigue à travers ce livre tout à faire remarquable et agréable à lire.

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