10/01/2010

Les enfants de Staline d'Owen MATTHEWS

ROMAN PARU EN 2009
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Owen Matthews est né à Londres le 9 décembre 1971 d'une mère russe Ludmila Bibikova et d'un père britannique Mervyn Matthews. Il a étudié l'histoire à l'Université d'Oxford puis devient journaliste en Bosnie puis à Moscou où il est actuellement directeur de la rédaction pour le magazine Newsweek. Aujourd'hui, il vit à Istanbul avec sa femme et leurs deux enfants. "Les enfants de Staline" est son premier livre paru en 2009.
RESUME : Owen Matthews raconte l'histoire de sa famille à partir de son grand-père Boris Bibikov exécuté en 1937 lors des purges. Grâce aux archives et la correspondance assidue de ses parents, il nous fait revivre l'histoire hallucinante de sa mère et sa soeur Lenina tout d'abord et le combat de son père durant 5 ans pour épouser sa mère Ludmila dans le Moscou des années 60/70. Cette Russie qui le poursuit depuis sa naissance, l'obsède et l'incite à écrire ces mémoires familiales.
MES IMPRESSIONS : Ce récit d'Owen Matthews nous fait voyager en Russie dans une période pas si lointaine où les miséreux et les privilégiés se cotoient sans cesse. Il nous montre que son père Melvyn n'a jamais voulu collaborer avec le KGB alors qu'ainsi il aurait pu épouser beaucoup plus tôt Mila. Ses convictions pour la liberté d'expression lui donneront une audace sans borne mais parfois il s'est senti impuissant, désespéré mais il avait promis à sa fiancée qu'il l'épouserait coûte que coûte et qu'elle le rejoindrait pour vivre à Londres, il était de parole. Sa persévérance va payer mais à quel prix ? Sa carrière va être mise en veilleuse et surtout lorsqu'il va arriver à son but, il ne sait plus où il en est dans cet amour qui les avait porté jusque-là. Cinq ans, cela avait été très long et sans doute trop long. Ce malaise, Owen l'a ressenti et en a voulu à son père qui, un jour lui a donné son explication sans bien comprendre lui-même totalement pourquoi il en était arrivé là. Sa conclusion vient du fait qu'il ne voulait pas laisser Mila qui avait tant souffert et dont il avait pitié. Il n'avait pas compris finalement qu'elle avait su se refaire des amis sur place et qu'elle aurait sans doute fait face si elle s'était sentie libre de ses sentiments. Un drôle de dilemne qui en a fait une histoire vraie plutôt intéressante avec en arrière-fond une Russie corrompue, idéaliste et imprévisible. Ce livre m'a bien plu et je le conseille car c'est un témoignage poignant et vrai dans la même lignée que le livre d'Anne Wiazemsky lu récemment "Mon enfant de Berlin".

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