07/01/2010

LIVRES PARUS EN 2006

Entreprendre avec sa différence de Jérôme ADAM en collaboration avec Patrick BLANCHET

TEMOIGNAGE PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait par le prêt d'un voisin qui voulait partager mon avis sur cette lecture.
Je donnerai à ce livre 4/5.
Quelques mots sur l'auteur :
Jérôme Adam est né le 1er mai 1977 à Reims. En raison d'une tumeur dans la tête dont il sera opéré plusieurs fois, la vie de Jérôme Adam bascule car il devient aveugle vers l'âge de 15 ans. Malgré cela, il continue ses études secondaires puis sortira diplômé de SCIENCE-PO Paris en 1998 puis de l'ESSEC en 2000. Il fut champion de France handisport 100 et 200 mètres catégorie en 1997 et 1998.
Il a créé avec 3 associés la Société Visual Friendly au cours de l'année 2000 spécialisée en ergonomie et accessibilité des nouvelles technologies.
Il a perdu sa mère en décembre 2005, avant la parution de son livre, livre qu'il lui dédie "avec émotion".
Patrick BLANCHET est conseiller en communication pour des groupes internationaux et chargé de cours pour la 20ème année du CELSA (Université Paris IV Sorbonne). En 1998, il rencontre Jérôme Adam dans le cadre de l'opération "la beauté sans miroir". Il a co-écrit ce livre avec Jérôme Adam.
RESUME : Jérôme Adam nous fait le récit de sa vie personnelle tout d'abord puis professionnelle. La création de son entreprise au travers de son handicap.
MES IMPRESSIONS : J'ai beaucoup apprécié ce livre tout d'abord par l'intérêt qu'il m'a apporté puis par le témoignage fort dont il ressort.
"Entreprendre" est un mot tellement large de sens qu 'il signifie pour moi "dynamisme" et l'auteur m'en a montré une de ces facettes. Le tout additionné du mot "différence" qui indique tout de suite ce que chacun est sur cette terre, son individualité, sa personnalité, ses particularités.
Ce qui me frappe avant tout c'est le courage de Jérôme Adam. Il fonce, il veut aller plus loin, aider les autres, créer, tout cela en oubliant que lui-même a ses obstacles à combattre simultanément.
Il dit dans son livre que chacun a des handicaps et en cela je le rejoins complètement. Bien sûr, "être aveugle" est visible pour les autres et très certainement difficile à vivre au quotidien mais les handicaps il en existe une infinité qui sont de véritables freins au fait d'entreprendre quelque chose.
Ce livre est justement l'exemple type pour nous permettre à notre tour d'avoir l'énergie dans ce que nous entreprenons sans se laisser envahir par le découragement et l'immobilisme. Jean Rostand a dit : "Attendre d'en savoir assez condamne à l'inaction", phrase que Jérôme Adam évoque dans son livre qui m'a particulièrement interpellée car nous nous sentons souvent démunis devant une tâche un peu complexe et nous repoussons à plus tard l'effort à fournir.
Somme toute, un livre pertinent où se mêlent la création d'une entreprise vue sous un aspect plutôt technique et malheureusement sa fermeture, la lutte contre la maladie, la guérison et ses séquelles puis l'handicap qui marque une vie.
Mais Jérôme Adam n'a pas été anéanti par l'échec. Il sait que ce n'est pas dû à son handicap, il y avait d'autres paramètres qui ont entraîné la chute de l'entreprise. Il a su en analyser les raisons.
Actuellement, il travaille comme consultant indépendant dans le domaine de l'accessibilité utilisant des technologies numériques. Il n'est plus entrepreneur de la même façon mais il continue à s'investir, à entreprendre, à aller de l'avant.
Livre très intéressant, plein d'espoir et d'action.

Mal de pierres de Milena AGUS

ROMAN PARU EN 2006Le choix de ce livre s'est fait par le conseil d'un libraire.
Je lui donnerai 4,5/5
Quelques mots sur l'auteur : Milena Agus est italienne. On sait peu de choses sur cette nouvelle auteur. Elle a une cinquantaine d'années, et habite dans l'ancien appartement de sa grand-mère à Cagliari en Italie. Elle reste très discrète sur sa vie privée et ne se considère absolument pas écrivain après si peu de livres écrits pour le moment. Son livre "Mal de pierres" a eu du mal à se vendre dans son pays (1000 exemplaires à ses débuts) alors qu'en France il en serait à plus de 50000 exemplaires à ce jour. Le 19 juin dernier, son roman a reçu le prix Relay du roman d'Evasion. Elle a déjà fait paraître un livre en Italie avant celui-là non traduit en français et en prépare un troisième actuellement.
RESUME : Ce livre se déroule en Sardaigne. La grand-mère, personnage principal, va raconter à sa petite-fille son histoire passée. A 30 ans, elle n'est toujours pas mariée et cela inquiète son entourage...
MES IMPRESSIONS : J'ai bien aimé ce petit ouvrage. On peut parler d'un beau livre, il est étonnant et admirable, bref un petit bijou. Très mystérieuse, Milena Agus ne nous révèle pas vraiment, même si on le devine, que son récit est une sorte de biographie familiale. Il semblerait pourtant que la vérité n'est pas loin, mais cela reste flou. J'ai lu qu'elle serait inspirée du journal intime de sa grand-mère retrouvé après sa mort. L'ambiance étrange de ce livre ne laisse pas indifférent. On a envie de découvrir la Sardaigne au travers de ce récit. La personnalité sauvage de l'auteur ne l'empêche pas de se lancer dans des descriptions d'ébats amoureux entre autre qui montre une véritable audace. Elle perd ainsi un peu de sa pudeur et de sa discrétion. Roman de l'été pour lequel on ne peut pas passer à côté.

L'élégance du hérisson de Muriel BARBERY

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait par le conseil d'une amie.
Je lui donnerai 5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Muriel Barbery est née à Casablanca au Maroc en 1969. Elle est agrégée de philosophie. Son premier roman "Une gourmandise" paru en l'an 2000 a eu un franc succès. Elle poursuit en 2006 avec "L'élégance du hérisson".
RESUME : Madame Renée Michel est la concierge du 7 rue de Grenelle à Paris. Ce roman nous relate la vie de cet immeuble et le rôle de cette femme parmi les habitants de celui-ci : son travail, ses rencontres, ses amitiés. Un parcours tout à fait atypique et original.
MES IMPRESSIONS : J'ai été emballée par ce roman. Il fait partie de mes favoris. Je trouve qu'il apporte une grande note de réalisme dans cette fourmilière dans laquelle nous vivons. Ce livre est certes satirique par moment car il dépeint une certaine bourgeoisie dans un certain quartier mais jamais de façon péjorative ni méchante. Il s'agit d'une description, vue par la concierge d'une part, puis intercalée par les pensées d'une jeune fille Paloma âgée de 12 ans d'autre part, qui parle sur ses proches surtout, et tout cela dit simplement et sincèrement.
La culture exceptionnelle de la concierge nous étonne tout d'abord car nous n'y sommes pas habitués. Puis l'on y prend goût. Après tout, chacun peut y avoir accès. Et grâce à cette passion, cette femme va pouvoir accéder à d'autres personnes que celles qu'elle aurait fréquentées normalement de part son milieu social. C'est comme exceptionnel.
L'apparition d'un nouveau propriétaire japonais dans l'immeuble, va bouleverser les relations des personnes. Madame Michel va être considérée comme un être humain à part entière, dotée d'une intelligence et une culture au-dessus de la moyenne. On découvre que la présence d'un étranger va ouvrir des nouvelles portes. Il ne catalogue pas la concierge dans une case comme le font souvent les gens. Il va permettre par son ouverture d'esprit à celle-ci de s'exprimer et de s'épanouir presqu'au grand jour. Les barrières sociales sont en train de tomber.
J'ajouterai pour finir que dans ce livre, il y a comme deux histoires en parallèle. Les chapîtres sont alternés par le récit de Paloma, la jeune fille de 12 ans qui est mal dans sa peau et qui veut mettre fin à ses jours et celui de Madame Michel. Paloma est entourée d'une famille instable qui la déséquilibre et qu'elle ne comprend pas. La concierge va lui redonner goût à la vie dans sa façon naturelle d'exister.
Très bon livre bien écrit, qui par moment a quelques petites longueurs, mais on passe vite à la suite. C'est difficile de s'ennuyer, c'est amusant et distrayant.

Homère, Iliade d'Alessandro BARICCO

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 2,5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Alessandro Baricco est né à Turin en 1958. C'est un romancier italien. Il a étudié la philosophie et la musique. Il a travaillé comme rédacteur dans une agence de publicité. En 1995, il obtient le prix Médicis étranger pour "les châteaux de la colère". Il a écrit aussi d'autres romans et en particulier "Soie", véritable succès en Italie.
RAPPEL : Homère est un poète épique grec né en -800, décédé en -700. Il a écrit l'Iliade et l'Odyssée, récits épiques en vers. Le mythe veut qu'il fut un vieux poète, misérable et aveugle.
RESUME : L'auteur a voulu nous raconter dans ce livre l'Iliade dans une version plus moderne et lisible. Il a choisi un passage qui relate la fin de Troie avec la dernière voix de l'aède Demodochos. Les personnages d'Homère sont mis en scène alors que les dieux ont été relégués volontairement au second plan.
MES IMPRESSIONS : A la base, je ne suis pas une passionnée de ce genre de récit, c'est pourquoi j'ai voulu lire ce livre "en version simplifiée" pour voir ce que j'ai peut-être manqué en ne lisant pas cette sorte de littérature jusqu'à maintenant. Sur le plan culturel, cela m'a incontestablement ouvert l'esprit à toute une période lointaine de l'histoire de nos ancêtres. Mis à part le côté intéressant lié à la littérature de l'époque, je trouve que l'auteur s'est bien débrouillé pour retranscrire tout un récit qui doit être difficile à déchiffrer et qui doit demander une certaine concentration. Par contre, ces récits guerriers sont très répétitifs, il y a tout le temps des personnes qui se tuent par derrière, par devant, des chevaux qui sauvent les uns puis repris par les autres, du sang qui coule, des têtes coupées, des femmes et des enfants qui pleurent. Finalement, les guerres, c'est toujours la même chose. A la différence d'aujourd'hui, il y a le pouvoir des dieux qui rend le récit assez irréel car certains sont des surhommes et sont donc invincibles.
Pour les passionnés d'histoire ancienne, je pense que ce livre peut les intéresser car il semble assez proche de la réalité du récit repris. Cependant, n'étant pas une lectrice d'Homère, j'ai fait confiance à l'auteur et ses références. A vous de m'éclairer, chers lecteurs si vous êtes des adeptes d'Homère dans l'Iliade et l'Odyssée.

Le fils de l'homme invisible de François BERLEAND

ROMAN PARU EN NOVEMBRE 2006 Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu l'auteur en parler au cours d'émissions de promotion à la radio et à la télévision.
Je lui donnerai 5/5.
Quelques mots sur l'auteur : François Berléand est né à Paris le 22 avril 1952. Il a commencé par une école de commerce qui ne lui convenait pas pour s'inscrire dans le groupe théâtral de son établissement. Après quelques années dans l'ombre, il finit par se faire connaître vers les années 2000. Son rôle dans "Les choristes" qui rafle toutes les récompenses de l'année 2004 , le révèle encore plus. Depuis son talent crève l'écran et il peut se prévaloir de rôles plus importants dans "Ne le dis à personne", "L'ivresse du pouvoir", "Selon Charlie". Il vient d'écrire son premier roman.
RESUME : François Berléand raconte sa vie depuis l'âge de 11 ans. Son père a déclaré un jour lors d'un repas familial que François était "Le fils de l'homme invisible". Toute son histoire va naître et le suivre tout au long de son adolescence.
MES IMPRESSIONS : Ce livre est très agréable à lire et plein d'humour voire cynique. Il est vivant, on avance avec son auteur au fur et à mesure du récit. Pour cet enfant, il y a des moments angoissants extrêmement bien rendus. Il entre dans une période très éprouvante qui l'entraîne dans la solitude. Même si l'amour de sa mère est très présent, il n'ose se confier à personne. Il se trouve seul face à son problème d'identité. Il s'enfonce dans une semi-folie qui le fait basculer du monde réel à celui qu'il s'est imaginé pour lui. L'auteur est encore à l'âge de l'innocence et la fraîcheur de son enfance ; ses bêtises nous font sourire mais finissent par devenir inquiétantes aux yeux de ses parents. Ce qui est intéressant est de constater que le manque de communication entre enfants et parents sur un malentendu peut créer une véritable détresse. Ce livre peut ouvrir les yeux à certaines personnes qui voudraient se cacher derrière une parole qui les a blessée et qui ne veulent pas en parler autour d'eux. Il y a tellement de jeunes aujourd'hui qui vivent cela. Le recours à la psychiatrie m'a interpellé aussi car cela montre que l'enfant peut arriver un jour à exprimer ce qu'il ressent réellement et enfin le problème peut se débloquer. Il ne faut pas rester enfermer dans sa bulle. L'écriture de ce roman nous a révélé le mal être de François Berléand, qui aujourd'hui, a trouvé sa voie et son équilibre. Un livre plein d'espoir, de profondeur et drôle.
A faire lire à tous et aux adolescents aussi.

L'enfant d'octobre de Philippe BESSON

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait par les médias.
Je lui donnerai 6/10.
Quelques mots sur l'auteur : Philippe Besson, écrivain, dramaturge et scénariste français, est né en 1967. Fils d'instituteur et d'une mère clerc de notaire, il passe son enfance en Charente avec son frère aîné dans un appartement qui donne sur la cours de l'école où travaille leur père. En 6ème, il est victime de moqueries car on lui attribue des "gestes de fille". Il obtient ensuite le diplôme de l'Ecole Supérieure de commerce de Rouen et devient titulaire d'un DESS de droit social. Il débute sa carrière de juriste en 1989 et enseigne aussi le droit social. Il s'engagera plusieurs fois en politique avec Ségolène Royal et Emmanuel Macron. Il a été DRH en entreprise. On peut rajouter qu'il a été également critique littéraire et animateur en télévision. Son premier roman "En l'absence des hommes" sort en 2001. Il reçut le prix Emmanuel-Roblès décerné par l'Académie Goncourt pour ce titre. Dans son oeuvre parmi une vingtaine d'ouvrages en 2017, il a publié  "Les jours fragiles" en 2004, "Un instant d'abandon" en 2005,  "L'enfant d'octobre" en 2006 et "Les passants de Lisbonne" en 2016.
RESUME :Paru ces jours-ci, le livre de Philippe Besson nous raconte à sa façon le récit de l'Affaire Villemain ou Affaire Grégory qui a ému et scandalisé la France en octobre 1984.
MES IMPRESSIONS : Elles sont mitigées quant à l'utilité de réécrire ce fait tragique qui est si proche encore de nous dans le temps. Il est vrai qu'en le lisant, je me suis replongée dedans comme dans un véritable roman, qui pourtant n'en n'est pas tout à fait un. J'ai trouvé cela à la fois malsain de profiter d'une affaire qui a eu un retentissement national en 1984 qui revient commercialement à l'auteur mais en même temps un témoignage touchant pour la famille Villemain qui n'en sort absolument pas détruite. Elle est plutôt dépeinte comme la victime d'un complot jamais élucidé. On peut cependant comprendre que cette famille qui a vécu cet assassinat insupportable n'a plus envie d'entendre parler d'elle et de remuer son passé ainsi. Philippe Besson a voulu probablement faire ressurgir un fait récent qui avait toutes les caractéristiques du roman. Ecrire fait d'ailleurs référence souvent à des faits réels même si parfois l'on s'en défend.
Ce qui est important de souligner c'est que lorsqu'on se situe au niveau de l'écrivain, il peut prétendre au droit à la liberté d'expression. Je serai curieuse de savoir quel est votre point de vue sur cette polémique qui est née à partir de ce livre ? Ce roman suscite la polémique aujourd'hui dans les media, je sais aussi qu'il est salué par une partie de la critique.
Pour conclure, je ne me prononcerai pour personne car je respecte chacun. La liberté d'expression est très importante et doit être respectée mais la famille Villemain a droit aussi à la discrétion pour la souffrance vécue. Il s'agit de Son Histoire à elle que Philippe Besson a rendue avec ses mots en respectant dignement à la fois cette famille.
A lire. Beaucoup de questions sans réponses pour ce sujet d'actualité.

Coup de fouet de Bernard du BOUCHERON

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre d'une tournante de livres d'un membre de ma famille.
Je lui donnerai 2,5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Bernard du Boucheron est né en 1928. C'est un ancien énarque et diplômé de l'Institut Politique de Paris. Il a travaillé 20 ans dans l'aéronautique (directeur commercial de l'Aérospatiale) puis 15 ans chez Alcatel (Président filiale Internationale) et à l'étranger aussi. Il a écrit son premier roman à 76 ans "Court Serpent" qui a reçu le prix de l'Académie Française.
RESUME : Peu avant 1914, un jeune lieutenant Hugo de Waligny participe régulièrement à des chasses à courre où il brille par son courage. Il y rencontre Aella, jeune fille au tempérament indomptable, qui a la passion des hommes et de l'argent. Une rivalité va naître entre lui et Jérôme Hardouin, dit Coup-de-Fouet, comme lui cavalier hors pair mais aussi homme à femme qui plait par sa violence et son naturel. Cette femme va diriger ces deux hommes dans leurs combats respectifs et leurs vies.
MES IMPRESSIONS : Livre un peu curieux au premier abord, semblant très technique par ces termes très spécifiques au monde équestre et en même temps une ambiance chevaleresque d'autrefois. Il m'a fait penser à "Cavalier seul" de Jérôme Garcin (voir parution en 2006 dans mon blog) car nous sommes une fois de plus dans le monde des chevaux sous la forme d'un journal de bord. Ce milieu, je l'ai en plus connu moi-même, ayant pratiqué ce sport dans ma jeunesse ce qui ramène aussi à mes propres souvenirs. On ressent bien l'amour de ces hommes pour le cheval avec un granc C, cet animal majestueux et obéissant. En même temps, il y a la description d'une certaine aristocratie française que l'on connaît encore de nos jours dans certains équipages très huppés. Puis vient se mêler les rapports amoureux avec la femme ici Aella qui va mener tous ces hommes à sa guise, elle aime l'homme pour son corps mais l'argent et la fortune ne la laissent pas indifférente.
Bien que surprenant et bien écrit, je ne pense pas classer ce livre dans mes préférés mais comme on dit il peut valoir le détour.

Une expérience familiale de Louis et Sabine COLLET

TEMOIGNAGE PARU EN 2006Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 2,5/5.
Quelques mots sur les auteurs : je n'ai trouvé aucune information sur ce couple.
RESUME : Louis et Sabine Collet nous font partager dans ce livre l'expérience acquise à élever trois enfants trisomiques parmi une fratrie de sept enfants. Ils exposent tout d'abord leur expérience familiale puis une seconde partie englobe des méditations sur l'infirmité suivant les mystères du rosaire.
MES IMPRESSIONS : Même si ce livre est beau dans le principe, je n'ai pas aimé la façon dont il a été présenté. Mon impression est mitigée dans sa rédaction trop succinte et impersonnelle. Les deux parents parlent à la seconde personne mais simultanément sont très détachés dans la façon d'écrire sur leur vie. On a l'impression d'avoir à faire à des étrangers qui parlent de leurs enfants de façon générique. A mon avis, ce ton dépersonnalise le livre et lui donne une certaine froideur. Bien sûr, ce récit est préoccupant et suscite réflexion mais je ne le trouve pas pour autant émouvant. J'ai lu d'autres livres beaucoup plus poignants dans le même registre. Cela n'enlève rien à ce couple qui vit quelque chose de très dur. Pour conclure et ne pas avoir l'air non plus trop insensible à ce type de témoignage, je pense que ce livre ne vient pas assez des trippes. On a envie de voir ce couple se dévoiler plus naturellement plutôt que de rester superficiellement sur des propos généraux. Je me demande si des parents qui vivent la même situation familiale similaire seraient très touchés par ce récit. Et pourtant le but de ce livre est d'encourager les autres. La dimension religieuse est intéressante et présente de très beaux textes mais un témoignage plus proche de la vie de tous les jours n'est-il pas finalement plus percutant ? Certes, l'espoir existe dans ce livre par la prière et c'est très important pour ceux qui croient en Dieu.
J'attends vos témoignages car mon jugement me paraît après relecture dépourvu de compassion et de patience, de compréhension.

La mort de Lara de Thierry CONSIGNY

RECIT PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait en écoutant un débat où Thierry Consigny parlait de son récit lors de mon passage au Salon du Livre 2006.
Je lui donnerai 5/5
Quelques mots sur l'auteur : Thierry Consigny est né à Paris en 1961. Il est responsable de la société de communication "Les ouvriers du Paradis". Ce livre est son premier écrit.
RESUME : Il s'agit du récit du décès de la fille de l'écrivain Thierry Consigny. Lara s'est noyée dans une piscine. Elle avait 4 ans.
MES IMPRESSIONS : Livre d'une très grande intensité. C'est raconté avec beaucoup de simplicité, de réalisme, de poésie, de tristesse et d'espoir. On pleure durant ce récit, une petite phrase nous fait chavirer puis on reprend l'histoire. Ce livre nous fait interroger sur la mort, la religion qui est aussi très présente. Les détails du récit nous plongent dans le réel, la douleur de ceux qui restent, l'annonce de la mort aux frères et soeurs. C'est un débat profond qui n'est pas pour autant désespérant, même si l'on touche à l'insupportable, l'inconsolable, l'injustice de la perte d'un enfant si jeune.
Ce livre est un témoignage très touchant, émouvant et poignant.
A lire pour la beauté de ce récit, pour accompagner le courage de l'auteur d'avoir su mettre à nu son histoire familiale, pour comprendre la souffrance des autres et la partager.

Le lance-pierres de Robert DELACOUX

ROMAN HISTORIQUE PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 4,5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Robert Delacoux est né en 1937, tailleur de pierres à la retraite. "Le lance-pierres" est son premier livre. Il en a trois autres en préparation. Ce roman historique est né dans sa tête depuis une vingtaine d'années mais c'est à la retraite qu'il s'est décidé à le mettre noir sur blanc. Tout part de ce lance-pierres qui était le seul jouet de l'auteur durant son enfance, il avait 3 ans en 1940 (durant la seconde guerre mondiale). Pour immortaliser cet objet tant aimé, il va en faire un livre dont quelques évènements sont authentiques mais ce n'est en rien une autobiographie.
RESUME : Robert, jeune garçon français de 7 ans, se voit suivre des cours d'allemand tous les jeudis à la Kommandantur par le général major Hans Muller, enseignant de son état. Ce général allemand s'intéresse à lui et le prend sous son aile. Cependant, Robert va vite se rendre compte que le regard de ses amis, de sa famille va vite changer à son égard et que le fait de fréquenter le camp ennemi n'est pas si neutre que cela. Comment alors va se poursuivre le destin de Robert ?
MES IMPRESSIONS : Très bonnes. J'ai été captivée par ce roman qui ne laisse aucune minute de répit. Les actions se succèdent les unes après les autres sans temps mort. Ce jeune Robert est audacieux, on a peur pour lui qu'il soit naïf mais il est de plus en plus conscient de ce qui lui arrive. Il murit tout au long du livre, et on s'attache à ce jeune garçon. Le général allemand malgré les ordres apparaît sous un angle plutôt humain, plein de tendresse et de faiblesse mais le devoir le renvoie à la raison et il n'a pas le droit de fléchir. En conclusion, j'ajouterai que j'ai eu la chance de discuter avec l'auteur de ce roman qui m'a éclairé de façon intelligente sur sa démarche d'écriture. J'ai apprécié sa simplicité de langage, son imagination débordante mais structurée, sa spontanéité, tout augure à un avenir plus que prometteur. Je conseille ce roman à tous et en particulier à des adolescents.

A Garonne de Philippe DELERM

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait en librairie.
Je lui donnerai 3/5
Quelques mots sur l'auteur : Philippe Delerm est né en 1950. Il est fils d'enseignants pour le devenir lui-même à son tour. Il commence à percer dans la littérature avec "la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" qui fut un grand succès en 1997. Depuis, il poursuit son métier et sa passion d'écrire. Il vient de se dévoiler pour la première fois à travers son enfance et son adolescence dans "A Garonne".
RESUME : Philippe Delerm nous raconte sa vie tout simplement dans une province isolée et campagnarde où tout se déroule avec lenteur et sérénité. Il ouvre les portes de la maison familiale "La Malause" qui deviendra "La Mascagne" lorsque ses parents la reprendront pour leur retraite.
MES IMPRESSIONS : Je me réconcilie avec Philippe Delerm que j'avais un peu lâché avec "Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables" dont je parle aussi dans mon blog en termes négatifs. Je pense que ce livre-là par contre est plein de poésie et de charme. Il m'a rappelé, et c'est plutôt flatteur pour l'auteur, les descriptions rurales de Marcel Pagnol dans "Le château de ma mère". On ressent la même atmosphère où le temps est suspendu. On vit avec la nature, elle guide nos agissements. C'est une lecture paisible, reposante, une littérature d'un autre temps. Une époque qui semble disparaître de nos jours à cause de la pression qui nous entoure dans tous les domaines, mais qui pourtant a toute sa place.
Je conseille cette lecture pour son côté nostalgique qui nous fait remonter à notre propre passé, les portraits des ancêtres nous mènent inévitablement à nos propres racines, la Terre nous est décrite dans le sens noble du terme.
Bon style pour ce livre, à lire pour tous.

Amazone de Maxence FERMINE

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 3,5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Maxence Fermine est un écrivain français né en 1968. Il a vécu à Paris avant de partir en Afrique où il a travaillé dans un bureau d'études. Il vit actuellement en Haute-Savoie avec sa femme et sa petite fille. Il est l'auteur de Neige, Le violon noir, L'apiculteur (Prix del Duca et Prix Murat 2001), Opium...
RESUME : Un naufrage va mener Amazone Steinway et son piano blanc dans un village perdu du Brésil sur les bords du Rio Negro. Le Capitaine Rodrigues qui possède une taverne lui propose gîte et couvert en échange de sa musique. Mais Amazone va bientôt vouloir repartir en raison d'une promesse faite qui va le mener vers un voyage initiatique où il reste inséparable de son piano. Mais vers quel destin ira-t-il ?
MES IMPRESSIONS : Roman très particulier qui mixte plutôt bien le suspens et la poésie. Il y a une ambiance étrange quant au mystère de ce piano. Ce livre pourrait être ennuyeux mais finalement l'intrigue nous mène inexorablement vers la fin du livre avec empressement. Maxence Fermine me donne l'impression d'être un écrivain qui manie l'humour avec finesse et se permet certaines audaces entre autre dans l'emprunt de ce nom mythique de Steinway, de cela sans complexe et sans scrupule.
A lire pour tous.

Fier d'être français de Max GALLO

RUBRIQUE HISTOIRE PARU EN 2006

Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre d'émissions audiovisuelles et sa rencontre au Salon du livre 2006.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Max Gallo est né en 1932. C'est un romancier, homme politique et journaliste français. Agrégé d'histoire, docteur en lettres, il fut secrétaire d'état et porte-parole du gouvernement Maurois. Il est avant tout écrivain, menant de front une carrière d'historien et de romancier. Il est l'auteur de grands personnages biographiques (de Gaulle, Victor Hugo, Napoléon).
RESUME : Personne n'ose dire qu'il est fier d'être français aujourd'hui. On accuse la France de divers maux, il faut remettre à sa place ce qu'elle est réellement, son passé qui en a fait son présent qui en feront son avenir.
MES IMPRESSIONS : J'ai osé lire cet ouvrage alors que je m'en méfiais au départ pour des raisons politiques. La vulgarisation de cette phrase "fier d'être français", me paraissait négative et déplacée en ce moment. Et pourtant, j'ai appris beaucoup au cours de cette lecture, c'est même réconfortant. On sent l'objectivité et la mesure des propos de Max Gallo. Notre histoire qui remonte à Clovis m'a montré l'importance de notre passé et son ancienneté, l'admiration de nos ancêtres plus que combattifs pour conquérir ces terres. Il nous permet de nous recadrer aujourd'hui quant à nos racines, une terre d'accueil aussi généreuse. La France avec un grand "F" n'a jamais fait de mal à personne. Elle a été riche et a suscité l'envie, mais elle est aussi victime de son succès et certains veulent la dominer pour leur carrière personnelle en oubliant qu'il y a un peuple derrière. Ce peuple a vécu avec ses nombreuses révolutions. Il a besoin de s'exprimer. L'élite actuelle veut avoir les pleins pouvoirs pour elle et non pour faire de la France une grande puissance, c'est aussi le danger. Dans ce livre, Max Gallo nous prouve qu'il est un homme de coeur qui parle de son amour de la patrie même si ses origines sont italiennes à deux générations. Il attaque aussi la lacheté, le parti pris et l'inconscience qui ont développé un syndrôme de rejet de la nation, de la patrie et des valeurs de la France."Fier d'être français", oui, mais il faut savoir pourquoi. Je conseillerai ce livre car il nous fait interroger sur l'enjeu de la France et sa raison d'exister, de se redresser et retrouver une place honorable dans le monde d'aujourd'hui. C'est un livre plein d'espoir même si les écrits sont de la théorie et non de l'action.

Cavalier seul de Jérôme GARCIN

JOURNAL EQUESTRE PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans un cercle de lecture autre que le mien.
Je lui donnerai 3/5.
Quelques mots sur l'auteur : Jérôme Garcin est né en 1956. Après de brillantes études au Lycée Henri IV, il a suivi une formation de journaliste. Il est aujourd'hui producteur et animateur de l'émission "Le masque et la plume" sur France Inter. Il a d'autres fonctions en étant directeur adjoint de la rédaction du "Nouvel Observateur". Son épouse est la fille de Gérard Philipe. Il a eu quelques prix : le Médicis en 1994 et Roger Nimier en 1998 pour "Jean Prévost" et "La chute de cheval".
RESUME : Il s'agit d'un journal équestre. Jérôme Garcin possède un cheval nommé Eaubac dont il nous parle tout au long de son livre. Il nous fait part de l'actualité équestre par ailleurs, le tout daté et bien détaillé. Le cheval est toute sa vie mais la littérature aussi.
MES IMPRESSIONS : C'est la première fois que je lis cet auteur. Au début, je ne comprenais pas l'intérêt de cette façon d'écrire et le contenu de ce journal. Puis, je me suis laissée prendre au fur et à mesure de la lecture. Son amour pour son cheval est attendrissant, il s'en occupe comme son enfant. Ayant moi-même pratiquée l'équitation, il y a quelques années, j'ai rencontré des personnes qui étaient en parfaite harmonie avec leur cheval. Je trouve qu'il exprime très bien son état de dépendance et de passion amoureuse vis à vis de son cheval. En parallèle, il est très proche du monde littéraire dont il fait partie d'ailleurs. Il en parle à maintes reprises et cela m'a interpellé par rapport à ce que je vis actuellement, la passion de la lecture. Il y a des passages très forts sur le livre.
A lire, surtout pour les inconditionnels du cheval.

Eldorado de Laurent GAUDÉ

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre d'une tournante de livres d'un membre de ma famille.
Je lui donnerai 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Laurent Gaudé est né en 1972. Il a fait des études de Lettres Modernes et réalise une thèse sur le théâtre, sa grande passion. En 1999, il publie sa première pièce : "Combats de possédés". Après avoir écrit plusieurs pièces de théâtre, il se lance dans l'écriture de romans. En 2002, il reçoit le prix Goncourt des Lycéens pour "La mort du roi Tsongor" et le prix des libraires en 2003. Plus tard en 2004, il reçoit le Prix Goncourt pour "Le soleil des Scorta" et se fait connaître du grand public. Dernièrement, il fait son retour en librairie avec "Eldorado", roman qui fait partie de la rentrée littéraire 2006.
RESUME : Le commandant Salvatore Piracci est chargé d'une double mission qui consiste à sauver des clandestins de la mort alors qu'ils essayaient de quitter leur pays par la mer puis de les confier, une fois recueillis sur son bateau, à la police de son pays pour les renvoyer chez eux. Après 20 ans à mener cette vie-là, il prend conscience par des témoignages poignants qui vont le concerner directement qu'il ne peut plus continuer ainsi. Comment va-t-il s'en sortir ?
MES IMPRESSIONS : Je me suis bien laissée entraîner dans ce nouveau livre de Laurent Gaudé d'une façon très envoûtante. Même si le thème à première vue ne m'aurait pas tenté, je reconnais que ce roman m'a séduite. Il est bien écrit, bien mené avec peu de longueurs. Le Commandant Piracci nous fait vivre des moments difficiles, de tristesse et de souffrance mais aussi de joie et d'espoir. On assiste au courage sans limite de tous ces clandestins qui veulent connaître des jours meilleurs et surtout une nouvelle vie mais dont les chances de réussir sont minimes. En même temps, on s'aperçoit qu'en face d'eux il y a un mur d'incompréhension et d'intolérance. Ils ne peuvent quasiment rien faire. Et pourtant certains y arriveront sans doute. Pour ceux qui sont les gardiens de leur pays, ce sont aussi des êtres humains avec leurs obligations mais aussi leurs coeurs qui peuvent les faire douter. Un roman à lire, car plein de sensibilité aussi et en permanence la prise de conscience du mal que l'on peut faire en suivant une discipline dénuée parfois de bon sens et d'humanité. Pour finir, j'ajouterai que ce livre est traversé de moments poétiques où l'on sent que l'auteur a voulu donner un peu de douceur à cette cruauté quasi permanente. Ce thème reste d'actualité aujourd'hui avec la lutte des pays industrialisés pour éviter l'entrée sur leur territoire des clandestins et la violence est toujours présente face à ce fléau. Il n'y a toujours pas de véritables solutions à ce problème qui dure depuis des décennies. Qu'avez-vous pensé de ce livre et de ce problème encore existant aujourd'hui ? Donnez vos avis par la rubrique commentaire en bas de chaque livre.

Table rase de Jean-Baptiste GENDARME

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait à la bibliothèque municipale sur les conseils de la bibliothécaire.
Je lui donnerai 3/5.
Quelques mots sur l'auteur : Jean-Baptiste Gendarme est né en 1978. Il vit à Paris et anime la revue Décapage. "Chambre sous oxygène" est son premier roman. Il a obtenu pour celui-ci la "Bourse écrivain" 2005 de la Fondation Jean-Luc Lagardère. "Table rase" est son second roman.
RESUME : Jean-Baptiste Gendarme nous décrit le destin de deux frères Adrien âgé de 15 ans et Cyprien de 11 ans alors qu'ils viennent de perdre leur mère dans un tragique accident de la route. On recroise Adrien 15 ans plus tard en psychiatrie soigné pour dépression et Cyprien parti retrouver les lieux de son enfance où il se remémore ses aventures.
MES IMPRESSIONS : Je trouve que ce livre est un peu confus dans la façon de traiter en parallèle la destinée de ces deux frères. Il est cependant très bien écrit et agréable à lire. Pour ma part, il y a eu des zones d'ombre et quelques phrases plus compliquées qui m'ont empêché de comprendre parfois le sens du livre et le rapport des personnages entre eux. J'avoue avoir été obligée de le relire pour enfin éclaircir mes doutes. Il ressort tout de même de ce livre un regard sur des vies qui ont dû se construire après la perte d'un être cher. Je remarque que l'écrivain nous replonge à nouveau dans le monde médical comme dans son précédent roman. Je suis intriguée par quel est son rapport avec le milieu médical pour en parler avec autant d'aisance. Il nous emmène aussi dans une description de ses personnages avec beaucoup d'habileté, les portraits sont très bien dépeints, pleins de finesse et de sensibilité.
Bref, un nouvel écrivain qu'il faudra surveiller dans la littérature d'aujourd'hui en le lisant certainement.

Sainte Futile d'Alix GIROD de l'AIN

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 0,5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Alix Girod de l'Ain est écrivain et journaliste au magazine Elle à Paris. Elle a déjà publié un roman en 2004 "De l'autre côté du lit" qui a remporté un franc succès. Elle ne manque pas de personnalité, peut être fantaisiste dans ses écrits et non dépourvue d'un certain humour. Sa vie de mère de famille, 3 enfants, ne l'empêche pas de poursuivre sa carrière littéraire.
RESUME : Pauline Orman Perrier, dite POP, s'est fait une bonne réputation professionnelle au sein de l'équipe de la revue "Modelle" dont elle fait partie. Malheureusement suite à un terrible accident du travail, elle tombe dans le coma. De la va naître toute son histoire dans son subconscient et en rêve qui consiste à voir en Dieu, le sosie de Karl Lagerfeld, qui lui donne pour mission de donner du sens à sa vie privée tant que professionnelle, être dans une autre façon de voir les choses.
MES IMPRESSIONS : Je ne suis absolument pas entrée dans ce roman. Comme son titre, je l'ai trouvé futile donc sans intérêt. Je ne suis pas pour autant hermétique à ce genre de littérature. J'ai, entre autre, beaucoup apprécié "Le diable s'habille en Prada" et "People or not people" de Lauren Weisberger. De plus, le style de ce livre ne m'a pas plu, roman peu fluide je n'oserai dire mal écrit et pourtant, bref je n'ai sans doute rien compris. Tomber dans le coma devient trop courant dans beaucoup de romans actuels (Guillaume Musso et Marc Lévy en sont d'autres exemples) et devient à mes yeux plutôt banal. J'ai essayé plusieurs fois de recommencer le livre pour mieux me concentrer mais peine perdue, je m'en échappai très vite pour me plonger dans mes propres pensées. Alix Girod de l'Ain n'a pas réussi à me capturer. Donnez-moi vos avis, j'en serai ravie.

"Même les bourreaux ont une âme" de Maïti GIRTANNER

TEMOIGNAGE PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Maïti Girtanner est née en Suisse en mars 1922. Elle vit aujourd'hui entre la région parisienne et la Vienne.
RESUME : Maïti Girtanner était une jeune fille suisse sans histoire jusqu'au jour où elle entre dans la résistance durant la Seconde Guerre Mondiale. Elle avait été élevée par une famille plutôt aisée et très musicienne ce qui lui promettait une future carrière de pianiste. Mais son destin sera tout autre et elle va faire passer des hommes juifs traqués par les allemands vers la zone libre non loin de sa maison au bord de la Vienne. Elle sera arrêtée à son tour par des allemands qui avaient remarqué ses agissements et cette fois-ci sa nationalité suisse ne pourra plus la sauver. Elle sera maltraitée et torturée. En 1984, coup de théâtre si l'on peut dire, après 40 ans, son bourreau réapparaît et veut la rencontrer. N'ayant plus que quelques semaines à vivre suite à un cancer, ce dernier ne peut mourir sereinement sans s'être dénoncé auprès de sa victime encore vivante mais détruite physiquement et moralement et d'avoir ainsi massacré des êtres humains sans discernement et sous des ordres intransigeants. Il ne sait comment donner son pardon après toutes ces années et ne sait comment cette femme va le recevoir et réagir.
MES IMPRESSIONS : Un témoignage magnifique qui m'a rappelé que je connaissais déjà l'histoire de cette femme par un film ou un court métrage que j'avais eu la chance de voir sur elle il y a quelques années. Cependant, cela ne m'a pas empêché de relire sa biographie qui m'a une fois de plus captivée. Maïti Girtanner est une femme étonnante, d'un courage sans limite qui suscite l'admiration de tous. D'ailleurs la devise de sa famille suisse et de son père en particulier était : "oser et tenir bon". Cela lui a sans doute permis de résister jusqu'à sa libération alors qu'elle était quasiment morte abandonnée et enfermée dans une pièce sans lumière et plus nourrie. Sa famille ne la voyant pas revenir, s'était doutée qu'il lui était arrivé quelque chose et avait donné l'alerte. Elle qui avait sauvé tant de vies durant la guerre ne pouvait disparaître dans l'oubli et l'indifférence. Ce qui est tout de même le plus fort dans ce livre, c'est que cette jeune femme qui avait subi des tortures par un bourreau allemand, lui détruisant toute une partie de son système nerveux, ne pouvait éloigner de sa pensée le pardon qu'elle pourrait accorder à cet homme. Souffrant tous les jours, elle ne pouvait éloigner ses pensées de ce médecin allemand, à qui inconsciemment elle voulait pardonner. Sa perspicacité en pensée lui avait donné raison puisqu'elle le rencontrera alors qu'il avait cherché lui-même à la contacter. Leur rencontre est fort émouvante, il faut la lire pour mieux comprendre le sens de ce livre. Je ne pourrai pas mieux exprimer qu'elle ces "retrouvailles" et le retour sur un passé plus que destructeur. Maïti Girtanner s'était destinée à une carrière de pianiste qu'elle a dû abandonner à cause de ses séquelles laissées par les coups de cet homme. Il est difficile de concevoir et d'accepter aujourd'hui qu'elle ne se soit pas révoltée alors que cet homme a vécu après la guerre une vie parfaitement normale. Mais la morale de cette histoire c'est que cet officier allemand ne parvenait plus à vivre avec sa conscience intacte, son passé l'a rattrapé malgré lui et mentir à ses proches sur sa vie en omettant de leur raconter, lui était devenu insupportable. Cela nous amène à un débat très actuel, est-ce que les bourreaux d'aujourd'hui agissent sans discernement ou sont-ils conscients de leurs actes ? Il reste sans doute au fond de chaque homme, une part d'humanité plus ou moins révélée. Pour finir, cette femme exemplaire pourtant pas assez connue, a aidé plein d'hommes et de femmes par sa foi, en priant Dieu et en leur en parlant. Elle leur a parlé de la vie éternelle après la mort. Elle a même pensé que "le malheur était plus du côté du bourreau que de la victime". Maïti n'a qu'une idée en tête "pardonner à cet homme qui l'a détruite". Le pardon qu'elle va désirer pour cet homme est un désir de vie, pour lui et pour elle. "Si moi, je n'y arrive pas, je demande à Dieu de lui-même faire pour moi ; mon désir est là".
A lire absolument et peut-être en particulier pour ceux qui chercheraient le pardon ou à pardonner. Un grand exemple d'humanité et d'humilité et de courage.

Mozart, le Grand Magicien (tome 1) de Christian JACQ

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait par un prêt d'une autre tournante de livres.
Je lui donnerai 3/5.
Quelques mots sur l'auteur : Christian Jacq est né à Paris en 1947. Il fit des études de philosophie et le Lettres Classiques, s'oriente vers l'archéologie et l'égyptologie. En parallèle, il écrit, dès l'âge de 16 ans, des ouvrages de fiction. Il a été fréquemment récompensé dans son oeuvre. Il fut couronné par l'Académie Française avec "l'Egypte des grands pharaons" et écrivit d'autres romans connus comme "Champollion l'Egyptien", "l'Affaire Toutankhamon"... Toute sa carrière le ramène à l'Egypte ancienne en tant qu'égyptologue, essayiste et romancier.
RESUME : Christian Jacq nous fait le récit sous la forme d'un roman de la vie de Mozart. Wolfgang Mozart est né en 1756 dans une famille unie et musicienne. Léopold, son père, va l'aider à construire sa vocation. Cet enfant précoce éblouit tout le monde mais le combat pour le jeune allemand est très dur. Sa soeur Nannerl suit son frère dans le début de leurs carrières, mais elle est moins douée. Mozart sera approché par les Maçons et entre en contact avec l'univers initiatique en travaillant sur un projet intitulé "Thamos, roi d'Egypte". Il est choisi pour être le grand magicien dont l'oeuvre évitera à l'humanité de sombrer dans le chaos. Christian Jacq nous révèle les liens étroits que Mozart entretint avec la Franc-Maçonnerie et nous raconte l'aventure spirituelle et la vie secrète de l'un des plus grands génies de l'histoire.
MES IMPRESSIONS : Comme beaucoup d'oeuvre romancées basées sur des faits réels, je n'en suis pas entièrement satisfaite. Je crins de retenir de fausses informations sur la vie de celui dont on parle sans savoir discerner le vrai du faux. En soi, le livre est agréable à lire. On suit avec facilité les débuts de Mozart dont on sent un caractère assez fort mais très protégé par son père qui l'accompagne partout. Il l'aiguille dans ses progrès et ses créations de musicien. L'autre reproche que je ferai c'est que ce livre est le premier d'une longue série. Certes, les faits sans doute proches de la réalité, ne peuvent pas se raconter en trois lignes mais de là à écrire 5 livres ! Il y a certainement quelques anecdotes inutiles à raconter.
Je pense que ce livre plaira car il est plutôt passionnant. Le lien avec la Franc-Maçonnerie m'a éclairé en me renseignant sur certains faits de cette époque-là. Cela aura au moins eu l'avantage de me documenter davantage.
Se lit pour tous très facilement.

Les sirènes de Bagdad de Yasmina KHADRA

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Yasmina Khadra , de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né à Kenadsa en 1955. Fils d'un père infirmier et d'une mère nomade, il s'engage dès l'âge de 9 ans dans l'armée algérienne pour finir 36 ans plus tard Officier Supérieur. A partir de l'an 2000, il arrête sa carrière militaire pour se consacrer à l'écriture. Marié, père de 3 enfants, ils ont rejoint la France après un bref passage au Mexique. Il écrit en langue française depuis 2001. Ses ouvrages sont : "L'écrivain", "Morituri", "A quoi rêvent les loups"... Il a son style bien à lui où l'on peut trouver à la fois le dépouillement et la poésie, le lyrisme et les métaphores inattendues. Il fait paraître en 2005 "L'attentat" et atteint ainsi la consécration du monde entier. Puis en 2006, force de son succès, il atteint une nouvelle fois l'apogée en plongeant au plus près du terrorisme dans "Les sirènes de Bagdad".
RESUME : Il s'agit de l'anéantissement progressif d'un jeune homme d'une vingtaine d'années détruit par le terrorisme. Il fuit son village Kafr Karam laissant sa famille derrière lui sans se retourner et sans expliquer son départ. Il part venger son père qui a été assassiné et massacré, expliquera-t-il à un parent éloigné qui l'a aidé à s'enfuir. Il arrive à Bagdad, ville déchirée par une guerre civile féroce. Pauvre et faible, il sera aidé par Omar un cousin, qui le trouvera au bord de la mort dans une misère totale. Puis, ne pouvant le garder indéfiniment, Omar l'envoie chez d'anciennes relations pour du travail. C'est alors qu'il finira par tomber dans les bras d'islamistes radicaux dont il devient la proie rêvée.
MES IMPRESSIONS : Je n'ai pas mis la note de 5/5 à ce nouveau livre, malgré son excellence, car j'ai eu beaucoup de mal à pénétrer dedans. Ce n'est qu'après 126 pages ! Que j'ai mieux compris l'intérêt de ce livre et surtout que je suis rentrée dans l'histoire. Par contre à partir de l'arrivée à Bagdad du jeune homme, j'ai littéralement dévoré la suite. Yasmina Khadra comme dans "L'attentat" m'a hypnotisée et la suite m'a passionnée. Ce livre est dans le mouvement, on vit avec les personnages. L'ambiance est très bien rendue et les personnages sont très bien croqués. On s'y attache pour certains et on se méfie des autres. On sent que cela se terminera mal, nous ne sommes pas dans le roman classique où tout est bien qui finit bien. On est dans le vrai, et la moralité des gens bien que tronquée par les manipulations diverses, nous fait réfléchir. La spirale infernale de la guerre les emporte tous très loin, et pourtant la raison les rattrape parfois à temps car dans leur coeur subsiste un rien d'humanité.

Une pièce montée de Blandine LE CALLET

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui mettrai 5/5 car il m'a bien diverti.
Quelques mots sur l'auteur : Blandine Le Callet est né en 1969. "Une pièce montée" est son premier roman.
RESUME : Ce livre se déroule à la campagne. Il s'agit d'un mariage bourgeois auquel assiste le lecteur. Chaque chapître met en scène un des personnages de la fête qui nous raconte à sa façon ce qu'il vit et pense durant cette journée. Le prêtre et une demoiselle d'honneur, la grand-mère et la mariée, un ami de la mariée et le marié, une soeur et un cousin, tout ce beau monde défile à travers des tableaux drôles, amusants et attendrissants. On passe sans cesse du rire aux larmes. Les histoires de famille apparaissent et les morceaux du puzzle se reconstituent au travers de chaque récit.
MES IMPRESSIONS : Un vrai moment de détente. Ce livre est une douce satire du mariage bourgeois et chic, avec une pointe d'humour. La tranche de la société qui a été choisie est bien décrite, l'écrivain doit sans doute bien connaîte ce milieu-là ou en faire partie. La manière dont est raconté ce livre est faite de façon originale car elle met en scène plusieurs personnes qui voient le mariage chacune à leur façon. J'ai bien aimé ce procédé car cela me rappelle que dans les familles, on fonctionne souvent comme cela mais cette fois-ci on le voit noté noir sur blanc. C'est tellement réaliste tous ces moments de la vie. Cela me remémore un autre livre que j'ai mis dans mon blog "La mort de Lara" de Thierry Consigny dont le thème n'a rien à voir certes, mais qui relate l'histoire de toute une famille autour de la mort de la petite Lara. Chaque fait et chaque geste se passe en temps réel, c'est comme un reportage que l'on verrait en direct. C'est une technique littéraire que je trouve intéressante et vivante car elle est très proche de ce que nous vivons.
A lire pour tous, très distrayant mais peut ne pas plaire à certains lecteurs qui sentiraient le côté satirique qui leur ressemblerait trop et du coup penseraient à une critique mal placée. Je ne fais pas partie de cette catégorie même si parfois je pourrai me reconnaître dans certaines scènes.

Hortense et Queenie d'Andréa LEVY

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Andréa Lévy est née dans les années 60. C'est une romancière d'origine jamaïquaine. Elle vit à Londres. "Hortense et Queenie" a reçu le "Orange prize" et d'autres prix anglais.
RESUME : ce roman retrace l'histoire de deux couples vivant dans les années 50. Hortense et Gilbert Joseph, de race noire, originaires de Jamaïque et Queenie et Bernard Bligh de race blanche, nés en Angleterre. Deux îles réunies au sein de l'Empire Britannique. Hortense, hautaine et raffinée, rêve de vivre en Angleterre. Quant à Queenie, elle veut quitter la ferme familiale des Midlands en se mariant au plus vite. La seconde guerre mondiale va venir perturber leurs vies et les réunir malgré eux.
MES IMPRESSIONS : c'est une histoire intéressante et à la fois touchante. On y découvre bien sûr la cohabitation entre noirs et blancs et tout ce que cela implique à l'époque. L'originalité de la présentation de ce livre réside dans le partage de petits chapîtres où chaque personnage raconte ce qu'il ressent. Cela rend le livre très vivant et varié, on a ainsi le point de vue de chaque protagoniste au fur et à mesure du récit. On est mis en haleine jusqu'à la fin du livre par de fréquents rebondissements. La guerre engendre les séparations de ces couples et l'on peut voir l'analyse de l'auteur sur chacun d'eux au moment de leurs retrouvailles. Tout cela est riche en réactions diverses. On rencontre plusieurs thèmes dans cet ouvrage à savoir : l'amour et la haine, le racisme, la tolérance et l'intolérance, la pitié, la lacheté, le mensonge, le pardon, la vérité, l'entraide et la solidarité, le déchirement et la séparation, la retrouvaille, le bonheur, la tristesse, le malheur,... Pour conclure, je dirai que ce livre m'a beaucoup plu même si j'ai mis du temps à le lire (plus de 400 pages !). Jusqu'à la dernière page, on est littéralement enporté dans cette histoire.

Mes amis Mes amours de Marc LEVY

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 2.5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Marc Lévy est né en 1961. Avant d'écrire son premier roman "Et si c'était vrai" en 1998, il travailla à la Croix Rouge où il fut nommé directeur. Il créa plusieurs entreprises dans divers domaines et voyagea aux USA. Il eut un fils en 1989. Il a écrit par la suite d'autres romans : "La prochaine fois", "Où-es tu ?", "Sept jours pour une éternité". En 2005, il écrivit la suite de "Et si c'était vrai" avec le titre de "Vous revoir". En 2006, il fit paraître "Mes amis Mes amours".
RESUME : Antoine et Mathias sont deux bons amis d'une trentaine d'années. Chacun père et séparé de leur compagne, ils décident de s'inventer une vie sous le même toit avec toutes les règles que cela impliquent pour se respecter. Leurs deux enfants Louis et Emily vivent avec eux en plein coeur de Londres. Chacun va essayer ainsi de se reconstruire.
MES IMPRESSIONS :Je pense que plus l'auteur Marc Lévy écrit, plus ses romans deviennent banals. Pour ses premiers livres, on ressentait une envie d'écrire et de raconter des histoires qui sortaient de l'ordinaire mais maintenant il raconte de façon un peu humoristique certes mais il n'y a plus l'envolée de ses premiers écrits. Il n'a pas de plus un style littéraire particulièrement intéressant comme avec Eric-Emmanuel Schmitt ou Amélie Nothomb qui peuvent avoir des thèmes plus légers mais qui restent tout de même des chef d'oeuvre. On tombe vraiment dans le roman presqu'à l'eau de rose. On s'imagine la fin avant même d'avoir fini ce livre. Avant de le lire, j'ai été très tenté de l'acheter car Marc Lévy en avait beaucoup parlé sur les média et d'ailleurs de façon tout à fait alléchante. Je pense que maintenant qu'il s'est fait un nom, il en profite et tant que le commerce marchera, il continuera ainsi. Mais attention car s'il veut continuer à nous séduire, il faudra qu'il renouvelle sérieusement son registre et retrouve la fougue de ses débuts. Si cela avait été son premier roman, il serait sans doute resté inconnu.
Si vous avez envie de le lire, essayez de vous le faire prêter car il ne vaut pas ses 21 euros.
Je ne suis pas très tendre cette fois-ci avec Marc Lévy que j'ai pourtant apprécié à d'autres heures, mais je lui laisse la chance de remonter dans mon estime en lisant son prochain nouveau roman qui n'est pas encore paru et qui sans doute arrivera bientôt. Marc Lévy nous a habitué à des parutions régulières de sa prose.

Mémoires de porc-épic d'Alain MABANCKOU

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait puisqu'on me l'a offert.
Je lui donnerai 3/5.
Quelques mots sur l'auteur : Alain Mabanckou, écrivain congolais, est né à Pointe Noire en 1966.
Il vit actuellement aux Etats-Unis où il enseigne à l'Université de Los Angeles en Californie. Il avait commencé ses études de droit à Brazzaville puis les poursuit en France. Il est titulaire d'un DEA en droit des affaires Université Paris-Dauphine en 1993. C'est à la fois un poète avec un premier ouvrage de jeunesse "Au jour le jour" puis "L'usure des lendemains" qui le consacre et le révèle. Après la poésie, il se lance dans le genre romanesque, notamment dans "Verre cassé" paru en 2005 puis "Mémoires de porc-épic" en 2006 dont il reçoit le prix Renaudot.
RESUME : Après "Verre cassé", ce livre est le deuxième tome d'une trilogie. Cet ouvrage est bâti comme une fable entre la littérature et la culture africaine. Ngoumba, le porc-épic, se retrouve seul au creux des racines d'un grand et vieux baobab après la mort de Kibandi, son maître ou plutôt son "esclave". Là, il médite sa vie et se souvient. Kibandi, un être peu recommandable et nuisible, a pris la carapace de l'animal sans s'en rendre compte. Mais Ngoumba est là pour assener ses terribles coups. Leur tandem va faire des ravages dont personne ne pourra s'en remettre.
MES IMPRESSIONS : Cet ouvrage m'a certes interpellé mais pas séduite complètement. L'idée est originale quant à la personnalité que l'auteur donne au porc-épic. Il y a des moments tout à fait attrayants, on veut poursuivre la lecture puis il y a quelques longueurs au milieu du livre. Je trouve que ce roman est bien écrit, sa présentation agréable. La ponctuation est dépourvue de points et de majuscules sans doute pour montrer le côté "bestial" du récit sans règles imposées par l'homme pour une fois. Cela laisse au lecteur une entière liberté de lecture, un rythme qu'il s'impose à lui-même personnellement et j'ajouterai qu'il y a certainement une connotation aussi de la tradition orale, le langage parlé est différent. Pour en revenir à l'histoire proprement dite, le porc-épic est surprenant dans sa façon de manipuler Kibandi, on ne sait au cours du livre ce qu'il va faire et c'est pour cela en partie que l'on a envie de poursuivre l'ouvrage, jusqu'où cela va aller finalement. Il est de très mauvaise influence sur son maître car il lui fait faire les pires atrocités, des meurtres. On arrive au sommet crucial du livre. Qui de l'homme ou de l'animal est le maître à bord ? C'est le monde à l'envers. Bref, on en apprend toujours un peu plus sur les coutûmes africaines. C'est la bête qui mène l'homme. Mais là où la moralité reprend ses droits, si l'on peut dire, c'est devant le regret du porc-épic à la fin de sa vie. Il voudrait retourner à une vie plus "normale" comme celle qu'il aurait dû vivre avec femelle et petits. Mais l'idée de suicide le taraude aussi car il se rend compte du mal provoqué et sans intérêt mais un être au-dessus de lui l'en empêche, qu'il qualifierait de suprême. Il voudrait maintenant se racheter et traquer les nuisibles. D'où ce roman construit comme une réelle fable mais j'en ai sans doute déjà trop dit alors à votre tour de découvrir ce couple hors du commun de l'homme et de l'animal.

Métamorphoses d'un mariage de Sandor MARAI

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Sandor Marai est un écrivain hongrois né en 1900 et décédé à San Diego en 1989. Sandor Grosschmied de Marai est marqué dans sa jeunesse par plusieurs voyages : Francfort, Berlin et Paris. Il se décide à écrire son oeuvre en hongrois plutôt que l'allemand. En 1928, il s'installe à Budapest. Il sera l'un des premiers critiques de Kafka. Il déménagera en Italie puis au Etats-Unis. Il publiera principalement des poèmes et des romans. En 1940, "La conversation de Bolzano", en 1942 "Les braises". En 1956, il s'arrêtera d'écrire au moment de l'intervention soviétique de Budapest. Il avait une vision assez sombre des relations humaines et laisse d'autres écrits comme "Révoltés", "Confessions d'un bourgeois", "Libération". Son oeuvre renferme un soixantaine d'ouvrages traduits pour la plupart en français. Sandor Marai sera désespéré au moment de la mort de sa femme et incapable d'en faire le deuil. De plus, il souffrait d'être toujours en exil. Il se donnera finalement la mort à San Diego en 1989.
RESUME : Ce roman se décompose en trois grandes parties finalisées par l'épilogue. Tout d'abord nous découvrons Ilonka, la première épouse de Peter, amoureuse et trahie, qui nous conte sa vie qui s'étiole. Dans le deuxième mouvement, Peter nous fait part de son désintérêt grandissant de Ilonka pour se tourner vers Judit, cédant à la passion de cette dernière pour lui. Puis nous arrivons à Judit, la domestique qui brise le couple et saura séduire le maître dans l'ombre jusqu'à l'épouser à son tour. L'épilogue nous révèle la destinée du couple Judit/Peter.
MES IMPRESSIONS : Un livre très agréable à lire, frais et inattendu. Aujourd'hui, ce type de livre paraît suranné et pourtant... il pourrait revenir à la mode. Ce n'est pas tout à fait le roman à l'eau de rose. C'est plus raffiné, les sentiments sont bien analysés, les personnages sont dépeints avec beaucoup de finesse. C'est un roman très long mais on n'a guère le temps de s'ennuyer car malgré les nombreuses descriptions, cela reste vivant. Les actions sont lentes car il s'agit d'une histoire d'amour mais les enjeux sont intéressants. On assiste à l'observation d'un monde particulier qui est celui d'une société : la bourgeoisie hongroise de l'entre-deux-guerres. J'ai trouvé très plaisant de se replonger dans cette étude de chaque personnage vu par l'autre comme dans le reflet d'un miroir. L'opposition et la différence des milieux sociaux sont admirablement décrites. Ce roman nous entraîne dans le tourbillon de l'amour avec un grand A et cela fait du bien de temps en temps. A lire pour toutes, mais il faut du temps.

La route de Cormac MCCARTHY

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait car on me l'a conseillé et prêté.
Je lui donnerai 8,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Cormac Mccarthy est un écrivain américain né à Rhode Island en 1933. Il grandit aisément au Tennessee, troisième d'une famille nombreuse de six enfants, avec un père avocat. Il étudiera les Arts à l'Université de Tennessee en 1951-52, pour s'engager ensuite pour 4 ans dans l'US Air Force. Il ne terminera pas véritablement ses études pour se consacrer à ses écrits. Il a été marié trois fois et aura un enfant de sa première femme. Il n'est pas très médiatique et a fait seulement sa première interview en juin 2007. Son premier roman paraît en 1965 : "Le gardien du verger" pour lequel il sera plébiscité. Par contre "Un enfant de dieu" publié en 1974 sera beaucoup plus critiqué. Il retrouvera les avis favorables pour "Suttree" en 1979, "Méridien de sang" en 1985 et "L'obscurité du dehors" en 2001. C'est l'apothéose avec le Prix Pulitzer qui couronne "La route" et l'ensemble de son oeuvre. Ses romans rappellent ceux de William Faulkner. Il situe ses histoires dans un monde de western et de désolation, ses personnages sont souvent des marginaux, illettrés et peu engageants. Il ne traite pas de l'amour, du sexe et des thèmes domestiques. C'est l'un des écrivains américains les plus importants de sa génération.
RESUME : L'homme et son fils s'enfuient vers les côtes du sud pour échapper à un cataclysme indéfinissable composé de cendres et de cadavres dans lequel ils se trouvent. Dans leur périple, ils s'équipent d'un caddie, leur objet de survie dans lequel ils entassent nourriture et toutes sortes d'objets, et leur révolver pour les défendre. Ils font diverses rencontres inquiétantes et se battent pour vivre. Arriveront-ils à s'en sortir ?
MES IMPRESSIONS : Un roman qui ne pourra pas plaire à tous car il a des côtés plutôt morbides. Il ressemble dans une certaine mesure par son atmosphère à Sukkwan Island de David Vann (voir blog) qui m'avait beaucoup plu aussi. Tout se déroule dans un univers terrifiant où le drame est à chaque tournant du chemin parcouru. Le style est à la troisième personne ce qui rend le livre encore plus inhumain. On assiste à une barbarie singulière, chacun vit pour soi, il n'y a guère de solidarité entre les hommes qui restent. Ils sont devenus des sauvages. Seul subsiste l'amour entre le père et le fils. Il est touchant car le père malade sait qu'un jour, il ne pourra plus s'occuper de son enfant. Il veut l'emmener le plus loin possible, là où la vie et l'optimisme ont repris le dessus. Cette route, il ne sait pas où elle les mène. Il essaye de rassurer son enfant mais ne sait pas lui-même quelle sera leur destinée. Le besoin immédiat est de nourrir son enfant puis lui-même pour exister. Il est capable de faire n'importe quoi pour sauver son enfant même de tuer. Son enfant, lui, montre un côté beaucoup plus humain et attentionné vis à vis des personnes rencontrées. Il ne supporte pas toute cette violence sans savoir pourquoi on se méfie des autres ainsi. Le caddie, un objet anodin de nos vies, prend toute son importance dans ce roman. Il transporte ce qui les fait vivre. Ils doivent le cacher, le préserver, l'entretenir. Leur révolver les protège de la peur dans laquelle ils sont en permanence. Le lecteur est en haleine, le livre se lit quasiment d'une traite. J'ai aimé.

Télé-vérité. Parents, vos enfants sont en danger de Jean-Marc MORANDINI

ACTUALITE PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait par la publicité (télévision et presse).
Je lui donnerai 4/5
Quelques mots sur l'auteur : Jean-Marc Morandini est né en 1965 à Marseille. Il quitte sa région pour se consacrer à des études de journalisme et découvrir le monde, il a envie de devenir grand reporter. A 20 ans, il sera le plus jeune présentateur de journaux télévisés de France. Il mène sa carrière professionnelle des chaînes de télévision à la radio. Il intègre Europe1 en 2003 et depuis nous révèle tout ce qui se déroule sur le petit écran.
RESUME : Livre qui relate les dangers pour nos enfants de regarder la télévision et en particulier la télé-réalité. Selon l'auteur, il faut préserver nos enfants. A la fin de son livre, il écrit une charte de 10 commandements que l'on pourra poser à côté de son téléviseur pour l'information des grands et des adolescents, ainsi détourner le spectateur des pièges de la télévision "prédatrice".
MES IMPRESSIONS : Ce livre m'a permis de réfléchir sur la façon dont mes enfants regardaient la télévision et quel rôle je devais jouer vis à vis de cela. Je suis souvent d'accord avec les propos de JM Morandini car il a le soucis de protéger notre jeunesse de la violence, du porno, des images choquantes. J'ai appris grâce à cette lecture que certaines émissions ne sont pas anodines sur nos psychismes. Son livre est structuré, bien construit, bien argumenté. On peut le lire en suivant ou en allant d'un article à l'autre. C'est une visite guidée du milieu audio-visuel. JM Morandini ne mâche pas ses mots, il est très direct avec les personnes et les émissions qu'il n'apprécie pas. Cela fait de lui un prédateur redoutable pour ces ennemis.
J'ajouterai que JM Morandini aborde les questions que nous nous posons. Il nous oblige à avoir un sens critique vis à vis de la télévision pour nous et nos enfants. Je pense qu'il donne de bons conseils pour les parents désorientés que nous sommes parfois alors que nos enfants gèrent ls media souvent beaucoup mieux que nous mais n'ont pas conscience des conséquences qu'ils peuvent subir par manque de maturité et de discussion. Il faut discuter avec nos enfants et en particulier regarder les informations avec eux (à partir de 12 ans) pour bien savoir ce qu'ils ressentent vis à vis de ce qu'ils ont vu. Il y a trop de violence entre autre au cours de ces journaux mais sans leur retirer l'information, il serait préférable parfois d'écouter un journal à la radio plutôt que de voir des images troublantes.
A lire pour tous les parents qui s'interrogent sur les effets de la télévision sur nos enfants et développer ainsi notre sens critique. N'oublions pas que nos enfants regardent en moyennne la télévision plus de 2 heures par jour en France.

L'étrangère de Malika OUFKIR

RECIT PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait car j'avais déjà lu "La prisonnière" co-écrit avec Michèle Fitoussi et que j'avais beaucoup apprécié.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Malika Oufkir est née le 2 avril 1953, elle est l'aînée du Général Oufkir. On apprend tout sur elle dans "La prisonnière" et "L'étrangère". C'est pourquoi je ne m'y attarderai pas.
RESUME : Malika Oufkir nous a déjà raconté son emprisonnement suite au coup d'état en 1972 de son père biologique le Général Oufkir qui a voulu assassiné Hassan II du Maroc. Son père sera exécuté quelques jours plus tard et toute sa famille emprisonnée dans des conditions épouvantables durant 20 ans. "L'étrangère" est la suite de son premier récit. Elle a survécu mais à quel prix ! Elle se débat avec ses démons et ses angoisses heureusement en trouvant un réconfort qui va l'aider à se redresser.
MES IMPRESSIONS : ce n'est pas un livre étincelant. Il n'est pas aussi haletant que le premier. On ressent une certaine lassitude à la vie alors qu'on se serait attendu à plus de gaieté et d'euphorie après cette captivité intolérable. Par contre, on découvre un traumatisme immense qui touche cette femme. Elle a peur du monde qui l'entoure, elle le découvre petit à petit. Forte en prison, elle est beaucoup plus faible face à la liberté. Elle a perdu ses répères. Ce que j'ai bien aimé, c'est qu'elle va progressivement reprendre confiance et grâce à d'autres hommes et femmes voir la vie différemment même si elle reste trop marquée. Son livre est une sorte de thérapie pour elle et je pense qu'elle arrive à affronter les autres et ce qui l'entoure avec plus de courage et d'optimisme.

Napoléon fils du comte Marbeuf d'Edmond OUTIN

LIVRE D'HISTOIRE PARU EN 2006Le choix de ce livre s'est fait par le prêt d'un membre de ma famille.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Je n'ai rien trouvé sur sa vie pour l'instant.
RESUME : L'auteur de ce livre essaye de convaincre ses lecteurs et sans doute lui-même que Napoléon (1769-1821) serait en réalité le fils naturel du Comte Louis-Charles de Marbeuf (1712-1786) qui était très proche de sa mère Laetizia née Ramolino (1750-1836), épouse de Charles Napoléon Bonaparte (1746-1785). Contrairement à beaucoup d'historiens qui ne croient pas à cette analyse, Edmond Outin a voulu en savoir un peu plus et prouver ce qu'il avance. Il suggère en dernier lieu un prélèvement ADN sur la dépouille du Comte de Marbeuf et une comparaison avec celui de l'Empereur.
MES IMPRESSIONS : N'étant pas pour autant une férue d'histoire ni une experte sur la famille Bonaparte, j'ai apprécié cette analyse car elle montre qu'il peut y avoir des zones d'ombre que nous ignorons encore et que personne ne détient la vérité. En l'occurrence, l'auteur s'interroge sur l'origine de la naissance de Napoléon car visiblement certains traits physiques et autres seraient plus proches du personnage de Marbeuf. Il est vrai que les illustrations de tableaux mises dans le livre montre une ressemblance troublante avec Marbeuf, de même que 3 autres de ses frère et soeurs. Cela peut amener à la réflexion et je ne pense pas idiot d'avoir voulu en faire une étude. Je conseille cette lecture mais à ce qu'il me semble cependant ce livre pourra être difficile à trouver car plus édité.

Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine PANCOL

ROMAN PARU EN 2006

Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 2,5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Katherine Pancol est née au Maroc en 1954. Elle arrive en France à l'âge de 5 ans. Professeur de français-latin puis journaliste, un éditeur la remarque et lui demande d'écrire un roman. "Moi d'abord" est vendu à 300 000 exemplaires pour commencer, c'est alors que démarre véritablement sa carrière d'écrivain. Elle devient mère en 1987 puis 1989, mais cela ne l'empêche pas de continuer à écrire à la cadence d'un roman par an environ.
RESUME : Joséphine est une littéraire, mariée et mère de deux filles, une vie plutôt rangée. Iris, sa soeur, est belle, riche, lancée dans la vie parisienne grâce à la notoriété de son mari qui réssit professionnellement, mère d'un garçon. Leurs parcours si différents vont les faire cependant se rencontrer pour écrire le livre qui va devenir le best-seller de l'année. Joséphine, abandonnée par son mari, acculée par les dettes va se soumettre à la domination de sa soeur qui a toujours été plus forte qu'elle durant leur enfance. Mais le destin de chacune va être complètement bouleversé et va alors basculer...
MES IMPRESSIONS : Bien que très long, ce roman se dévore assez rapidement (650 pages environ !). C'est une histoire continue qui met le lecteur sans cesse en haleine. Les rapports humains entre les personnages sont bien étudiés ce qui rend très réel ce livre. Joséphine, le personnage principal, est une femme effacée sans beaucoup de personnalité qui va évoluer au cours de sa vie pour devenir une femme beaucoup plus sûre d'elle. Il y a de temps en temps quelques exagérations voulues par l'écrivain pour souligner le côté grotesque de certaines situations avec un peu de moquerie aussi. On pourrait facilement imaginer ce roman à la télévision sous forme de feuilleton car il y a plusieurs familles décrites. On n'apprend rien dans ce livre et c'est peut-être cela qui le rend un peu creux mais c'est un bon moment de détente à consacrer de préférence en vacances.
A lire pour tous, mais plutôt pour les femmes.

Moka de Tatiana de ROSNAY

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est fait car on me l'a prêté et que j'en apprécie l'auteur.
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Tatiana de Rosnay, fille de Joël de Rosnay Docteur es Sciences et Directeur de la Cité de La Villette à Paris et d'une anglaise, est une écrivain et journaliste française née en 1961 à Neuilly. Elle a eu deux enfants. Elle habitera aux Etats-Unis, à Paris et en Angleterre où elle étudiera à l'Université d'East Angla. En 1984, elle revient à Paris. Avant d'entamer sa carrière d'écrivain, elle sera journaliste et critique littéraire pour Psychologies Magazine. Depuis 1992, Tatiana de Rosnay a écrit 8 romans en français et 2 en anglais. On pourra noter dans son oeuvre : "L'appartement témoin" en 1992, "Le dîner des ex" en 1999, "Le coeur d'un autre", "Le voisin" en 2000, "La mémoire des murs" en 2003. "Moka" est publié en 2006. Son livre "Elle s'appelait Sarah" paru en 2007 en France est un best-seller et sera vendu dans 20 pays. Fin 2009, il dépasse les 2 millions d'exemplaires vendus dans le monde. En 2010, ce livre va être adapté pour le cinéma.
RESUME : Justine vient d'être prévenu que son fils Malcolm vient d'être renversé par une voiture et la voiture incriminée ne s'est pas arrêtée. Le jeune de 15 ans est plongé dans le coma et le processus vital est entamé. Sa Maman veut retrouver le ou les coupables.
MES IMPRESSIONS : Un roman très bien mené. L'histoire aurait pu être banale mais une enquête qui démarre mal, faute de preuves, angoisse Justine qui n'a pas l'intention de rester inactive. Oui, elle veille son fils à l'hôpital en espérant qu'il se réveillera. Le couple formé avec Andrew commence à battre de l'aile car lui veut reprendre un équilibre de vie même si leur fils est peut-être condamné. Justine n'a plus goût à la vie et veut comprendre le comportement de ce chauffard. Je ne souhaite pas vous révéler l'intrigue qui va suivre mais la suite est très mordante et une fois entamée cette lecture est insoutenable. Le lecteur est pris dans un tourbillon de suspens où chaque action ne laisse aucun répit à la seconde partie du roman. Comme toujours et très souvent, les romans de Tatiana de Rosnay sont très bien écrits et elle sait nous embarquer dans une histoire avec beaucoup de pertinence.