09/01/2020

Amsoria de Lilia BONGI

ROMAN PARU EN 2020
Le choix de ce livre s'est fait car on me l'a prêté.
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Lilia Bongi est née au Congo (actuelle République démocratique du Congo) en 1956 (?) et a vécu la majeure partie de sa vie en Belgique, puisqu'en 1966, son père l'envoie avec une partie de sa fratrie en Belgique. Malgré cela, son regard est resté toujours tourné vers l'Afrique. Elle crée en l'an 2000 l'association "Parallel 4" sensible au sort d'artistes peintres de talent. En 2016, au terme d'une carrière au sein des institutions européennes, Lilia décide de prendre la plume. En tant que membre de la diaspora africaine, son coeur bat au rythme de l'Afrique et de l'Europe. "Amsoria" est son premier roman. "Lo et la Montagne de la Sagesse" sera sa seconde oeuvre à paraître qui se fera sous la forme d'un conte basé sur une histoire qu'elle tenait de sa mère. 
RÉSUMÉ : Dans son roman "Amsoria", Lilia Bongi s'inspire de son vécu pour nous parler de la Belgique d'hier et aborde les thèmes complexes et actuels de l'intégration, l'identité et la famille. "Amsoria" relate le parcours de vie singulier d'une fillette congolaise de 10 ans envoyée par son père en Belgique dans les années 1960 pour parfaire son éducation.
MES IMPRESSIONS : Ce roman si proche de la réalité est vraiment une leçon de vie, d'humanité et d'humilité. Noire, blanche, la couleur de la peau pose vraiment des problèmes depuis des décennies et c'est bien regrettable. Lilia Bongi dans son livre fait part de la souffrance de se sentir sans cesse inférieure et de devoir se justifier tout le temps. Elle est touchante dans son récit/roman car même si elle avait un père moderne dans le sens que les filles devaient étudier, il n'en avait pas moins des réflexes de violence qui sont surprenants pour un père aimant. Au travers de ces pseudo adoptions temporaires en Belgique, les enfants sont plutôt maltraités et il a été difficile aussi de s'intégrer dans un pays européen qui n'était pas le leur. Je trouve que c'est un très beau livre qui mérité d'être lu. Il est bien écrit et son style est fluide. Il m'a fait penser à d'autres lectures qui vont dans le même sens qui sont : "Devenir" de Michèle Obama qui parle du regard des blancs sur les noirs en général même si elle a eu une enfance heureuse. Elle a rencontré de la difficulté plutôt dans ses études car pour y arriver elle devait présenter le double de garanties pour obtenir son diplôme et être surtout reconnue par les blancs. Seconde lecture : "Au château de l'ogre" de Marie-France Bokassa qui a vécu avec la maltraitance d'un père qu'elle aimait pourtant et la prise de conscience de la place de la femme dans le monde masculin.  Puis un autre livre un peu différent "Les impatientes" de Djaïli Amadou Amal, qui relate la violence faite aux femmes pour le mariage forcé avec des parents autoritaires et maltraitants. Le point commun à toutes ces lectures est la prise de conscience que nous devons tous comprendre que traiter son prochain avec injustice, violence et condescendance ne sert strictement à rien. La liberté pour chacun et chacune doit rester le mot de la fin. 

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