Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Maylis Adhémar, née en 1985, a grandi dans un petit village du Tarn, au sein d'une fratrie de 4 filles. Après avoir réussi un baccalauréat agricole, elle renonce à devenir bucheronne pour suivre des études d'histoire. Elle a été professeur de français en Chine, campeuse en Patagonie et stagiaire dans de nombreuses rédactions. Elle vit depuis 2010 à Toulouse où elle travaille en tant que journaliste indépendante, notamment pour le magazine "Ça m'intéresse". Elle anime également des ateliers d'initiation au journalisme pour les jeunes en territoires ruraux. "Bénie soit Sixtine" est son premier roman paru en 2020.
RÉSUMÉ : Ce roman concerne et raconte l'emprise exercée par une famille catholique d'extrémistes sur une jeune femme vulnérable et crédule. Il se situe entre un thriller psychologique et un récit d'initiation.
MES IMPRESSIONS : J'ai dévoré ce roman, qui a été une prise de risque pour son auteur en raison du sujet un peu "casse-gueule" qui suscite tant de réactions extrêmes négatives comme positives. Une jeune femme qui se marie dans un climat d'emprise et de soumission incite forcément à se poser des questions. Elle fait pourtant confiance à sa propre famille qui est là pour la rassurer et la canaliser face aux grandes décisions de sa vie. Sixtine est décrite comme naïve dans un cheminement qui la dirige tout droit vers le mariage. Tout n'est pas rose dans les préparatifs de son mariage et elle accepte d'être traitée parfois durement face à une nouvelle famille quelque peu extrémiste. Son futur mari a reçu une éducation religieuse très stricte, encore plus que la sienne déjà sévère, dont il serait plutôt victime que responsable. Les sujets après lecture de ce livre sont riches car le nombre de faits discutables sont mis sur la table. La situation féminine prend de sacrés coups par l'intolérance et la violence. Malgré la situation plus que critique, l'héroïne Sixtine ne trahit jamais ses valeurs, elle les adoucit au contraire et continue à prier sans révolte visible. Elle se pose des questions mais ne remet pas en cause sa foi. Elle veut que son enfant soit élevé dans le même état d'esprit qu'elle et reconstruit tant bien que mal son propre équilibre après un détachement familial nécessaire. En parallèle, Maylis Adhémar raconte l'enfance de la mère de Sixtine qui n'a pas reçu, à la base, une éducation classique mais qui a eu des parents remplis d'amour pour elle. Ce que cette mère a fait par la suite rejaillit sur Sixtine et explique qu'elle-même a besoin de faire un break avec ces deux familles et leur façon de fonctionner. Le milieu dans lequel va vivre Sixtine par la suite est plus simple, plus proche de la nature mais aussi beaucoup plus libre surtout. Face à ces interdits qu'elle a reçu dans son éducation, elle ne peut pas transgresser mais va-t-elle se laisser tenter ? Sa route se poursuit librement et lui permet de faire ses propres choix pour elle et son bébé. Je pense qu'elle a pris un bon chemin mais vous, qu'en pensez-vous ? Je vous invite à donner vos avis.
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