PARU EN 2018 |
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Édouard Louis, écrivain français, est né en 1992. Il grandit dans la Somme avant d'entrer en classe de théâtre au lycée Madeleine Michelis d'Amiens. De 2008 à 2010, il est délégué de l'Académie d'Amiens au Conseil National de la vie lycéenne, puis étudie l'histoire à l'Université de Picardie. En 2011, il fait des études de sociologie à l'ENS de la rue d'Ulm dont il ne passe pas le concours mais admis en auditeur libre sur dossier. Il a été remarqué par le philosophe Didier Eribon. En 2013, il obtient de changer de nom et devient Édouard Louis. La même année, il dirige l'ouvrage collectif Pierre Bourdieu : "L'insoumission en héritage" aux PUF. En 2014, il annonce diriger une collection "des mots" pour cet éditeur. En 2014, à 21 ans, il publie "En finir avec Eddy Bellegueule", un roman à forte influence autobiographique. Très commenté dans les médias et largement salué pour ses qualités, le livre donne lieu aussi à plusieurs polémiques. Il obtient le prix Pierre Guénin contre l'homophobie et pour l'égalité des droits. En 2015, il a été classé par le magazine les Inrockuptibles, parmi les cent créateurs qui, dans tous les domaines, inventent la culture française d'aujourd'hui. On compte dans son oeuvre trois livres : "En finir avec Eddy Bellegueule" en 2014, "Histoire de la violence" en 2016 et "Qui a tué mon père" en 2018.
RÉSUMÉ : Édouard Louis continue dans le domaine autobiographique. Dans ce nouveau livre, il tente d'expliquer les relations compliquées avec son père et la déchéance de ce dernier au niveau de sa vie personnelle.
MES IMPRESSIONS : Ce livre court, choisi par son auteur pour un message direct qui ne s'embarrasse pas de fioritures, est une sorte de thérapie pour exorciser le mal-être qu'il a vécu dans le rapport avec son père. Il montre qu'Édouard a envie de comprendre ce qu'il s'est passé et pourquoi son père a eu cette vie, cette violence familiale et la destruction dans laquelle il est tombé. Il lui trouve des circonstances atténuantes liées à des conditions de vie intolérables tant au sein de sa vie professionnelle que personnelle. La violence et l'alcoolisme, la douleur et la pauvreté sont au coeur de ce triste récit. La note d'espoir c'est qu'Édouard Louis a pu revoir son père après avoir quitté sa famille quelques années auparavant. Son écriture a mûri aussi et j'ai senti plus de recul dans ce nouveau livre, une réflexion pertinente avec une analyse plus approfondie qui sort du simple récit.
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