À la ligne. Feuillets d'usine. de Joseph PONTHUS

ROMAN PARU EN 2019

Le choix de ce livre s'est fait car j'ai entendu l'auteur en parler dans une émission.
Je lui donnerai 7,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Joseph Ponthus est né en 1978. Il a fait ses études littéraires à Reims et s'est engagé dans le travail social à Nancy. Il a exercé plus de 10 ans comme éducateur spécialisé en banlieue parisienne où il a notamment dirigé et publié "Nous...La cité" en 2012. Il vit et travaille désormais en Bretagne et vient d'écrire son premier roman "À la ligne. Feuillets d'usine" qui est paru en 2019. Il a reçu pour son unique roman le Grand prix RTL-Lire, le prix Eugène-Dabit du roman populiste, et le prix des lycéens 2021-2022. Il est mort le 23 février 2021 à 42 ans d'un cancer foudroyant. 
RÉSUMÉ : Joseph Ponthus s'est installé en Bretagne après son mariage et faute de trouver du travail dans le domaine éducatif, il doit travailler pour faire vivre sa famille. Il s'inscrit dans une agence intérimaire qui lui propose des emplois ouvriers.
MES IMPRESSIONS : La caractéristique de ce livre est la rédaction sans ponctuation et sous la forme d'un long poème. Il est original et plutôt agréable à lire hormis quelques longueurs qui définissent la succession un peu répétitive de ses nombreux emplois précaires. Un moment fort du livre :  il dénonce les horreurs qu'il a pu voir entre autres dans les abattoirs et qui sont décrites dans leur jus d'une façon très réaliste. Ce qui m'amène cependant à avoir un avis un peu mitigé sur cette lecture au bout d'un certain nombre de pages par l'insistance sur le côté négatif,  critique et sur la souffrance de cette expérience professionnelle. Je compatis à tant de pénibilité et de misère humaine tout en ne supportant plus de l'entendre raconter à longueur de lignes ! Mais c'est sans doute l'objectif de son auteur afin de sensibiliser le lecteur.... sociologiquement parlant. Je vous conseille de le lire par curiosité pour l'expérience vécue d'un homme cultivé qui se retrouve dans un milieu simple et pauvre pour juste gagner sa vie faute de mieux. Très bien raconté, un bon ressenti de l'écrivain.