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| ROMAN PARU EN 2013 |
Je lui donnerai 5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Normalien de formation, Boris Razon, né en 1975, est aujourd'hui Directeur à Transmédia / Nouvelles Écritures à France Télévisions. Auparavant, il avait participé au lancement du mensuel Don Quichotte et avait dirigé le site Internet du journal Le Monde. En 2005, il se retrouve paralysé du jour au lendemain pendant plus d'un mois sans en trouver réellement la maladie ou la cause mais dont il s'en sort sans trop de séquelles. Il relate cette tranche de vie traumatisante dans son premier roman intitulé "Palladium" publié en 2013.
RESUME : Boris Razon raconte sa descente dans la maladie jusqu'à son réveil et son retour dans la vie après plus de 6 mois de convalescence.
MES IMPRESSIONS : Un livre intriguant et à la fois épouvantable qui relate les premiers symptômes d'une maladie pas comme les autres proche de l'hypocondrie au départ pour la famille de Boris mais bientôt qui s'aggrave et prend la forme d'une réelle paralysie. Le patient rentre en léthargie dans un corps qui se retrouve dans le silence et l'obscurité. Il ne parvient plus à communiquer avec l'extérieur et il n'est plus compris. Pourtant il entend ceux qui s'activent près de lui, le personnel médical et sa famille. Son cerveau divague et imagine un scénario tel un cauchemar qui le traverse avec des sensations réelles de douleur et des soins qu'on lui applique sans qu'il ne puisse rien faire. La réalité est mélangée à la fiction. Et pourtant à son réveil progressif après la baisse des fièvres, un retour à la sensation de ses membres et autres améliorations, la mémoire ne lui fait pas défaut et il peut raconter dans ce livre ce qu'il a vécu dans son corps prisonnier. J'ai été très intriguée à l'idée d'entamer ce livre, mais sensation plutôt anxiogène et déprimante au final. J'ajoute en revanche qu'il doit être surtout intéressant pour le corps médical en quête de témoignage sur la maladie de Guillain Barré que pour un futur prix Goncourt qui n'a pas sa place dans ce type de lecture. J'ai rencontré par ailleurs plusieurs longueurs dans le milieu du livre où j'avoue avoir un peu décroché dans le récit imaginaire de son auteur. Le début est tout de même un peu fascinant, par curiosité je l'ai poursuivi et la fin a été bouleversante. Boris Razon a eu une lourde responsabilité de nous raconter son épreuve de la manière la plus simple et compréhensible mais pour moi il ne l'a pas totalement réussi. Grâce à l'amour des siens, il s'en sort car ils ont toujours été proches de lui physiquement et moralement, une belle histoire pour accompagner un malade apparemment inconscient. Âme sensible et hypocondriaque s'abstenir !
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