 |
| PARU EN 2013 |
Je lui donnerai 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Jean-Christophe Rufin, père de 3 enfants et marié en secondes noces avec une éthiopienne, est un écrivain, globe-trotter et médecin français né à Bourges en 1952. Il est diplômé également de Sciences Po.Il se lance très jeune en 1970 dans des missions humanitaires. Il sera plus tard vice-président de Médecins sans frontières. Ses deux premiers romans naissent de cette période : "L'abyssin" et "Rouge Brésil", tous deux récompensés par des prix Goncourt (du premier roman et le vrai). Il a eu aussi un regard critique sur la gestion dans l'humanitaire et a fait paraître des essais sur la question. En 2004, publication de "Globalia" puis en 2007 "Le parfum d'Adam" roman d'espionnage. Sur les conseils de Bernard Kouchner, il est élu le 3 août 2007 ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie jusqu'en 2010. En 2008, parution de "Un léopard sur le garrot" et la même année, il est élu à l'Académie Française à la place d'Henri Troyat dont il était le plus jeune membre. En 2010, paraît "Katiba" et en 2013 "Immortelle randonnée" qui a reçu le Prix Nomad's.
RESUME : Jean-Christophe Rufin a décidé de faire un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle en passant par le "Chemin du Nord" beaucoup moins fréquenté. Il a ainsi parcouru environ 800 km à pied traversant des régions plus ou moins attrayantes et accueillantes.
MES IMPRESSIONS : Cette lecture nous fait voyager au rythme du pas de l'homme. Rufin partage avec nous ses préoccupations matérielles et ses rencontres au cours de son récit sans donner véritablement le but de sa marche. Il subit ce qu'il lui arrive, les intempéries et les opportunités de logement, les hommes et femmes qu'il va croiser. Aucune amitié n'est née de ce pèlerinage visiblement car il semblerait que chacun trace sa route pour un itinéraire bien personnel. On ne ressent chez lui aucun désir de se convertir et de se rapprocher d'une quelconque religion même si assister à quelques offices lui est arrivé. Trouver le calme et l'indépendance semble avoir été la trame de Rufin, homme de contact habituellement, et dormir seul sous sa tente sans parler à d'autres parfois a été le meilleur ressourcement qu'il pouvait imaginer. Je ne raconterai pas la fin de sa route pour ne pas dévoiler l'issue de son témoignage et la surprise des derniers jours mais le retour parmi les hommes à Compostelle fut un moment compliqué à gérer au milieu de toutes ces routes qui se rejoignent en un seul lieu. J'ai appris beaucoup de choses sur la façon dont se passait un pèlerinage, n'en ayant jamais fait moi-même. Je conseille cette lecture même s'il manque peut-être une dimension plus spirituelle et profonde à ce voyage. J'en attendais plus de Jean-Christophe Rufin sans doute.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire