08/01/2010

Chaleur du sang d'Irène NEMIROVSKY

ROMAN PARU EN 2007
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 5/5.
Quelques mots sur l'auteur : Irène Némirovsky est une écrivain française née à Kiev en Ukraine en 1903 et décédée à Auschwitz en Pologne le 1er août 1942. Après la révolution russe, elle quitte son pays alors que les Soviets mettent à prix la tête de son père. Elle séjournera en Finlande, en Suède puis s'installera à Paris. Elle maîtrise 7 langues et se passionne de littérature. En 1929, elle envoie à Bernard Grasset (éditeur) son livre "David Golder" et deviendra l'égérie littéraire du moment auprès de Morand, Drieu La Rochelle et Cocteau. Elle publiera en 1930 "Le bal". Victime de "l'aryanisation" de l'édition, elle ne pourra plus écrire sous son vrai nom et son mari Michel Elstein ne pourra plus exercer sa profession. Elle se réfugiera dans le Morvan avant d'être déportée à Auschwitz suivie de son mari. Leurs deux filles seront épargnées grâce à l'intervention de leur père qui les sauvera avant son arrestation et leur confiera la valise qui contient les précieux manuscrits de sa femme qu'une des filles découvrira beaucoup plus tard et les fera connaitre et éditer. On pourra noter son livre "Suite française" qui sera récompensé par le Prix Renaudot en 2004 à titre posthume.
RESUME : Vers 1930, Silvio, le narrateur retourne dans sa région natale pour y finir sa vie. Il revoit ses cousins François et Hélène Erard à l'occasion du mariage de leur fille Colette. Peu de temps après, le mariage de sa nièce tourne au drame par la noyade du timide gendre Jean Dorin. MES IMPRESSIONS : Un vrai roman dans lequel on pénêtre immédiatement. L'intrigue est vite posée, les personnages bien campés et l'ambiance particulière nous intègre tout de suite dans l'histoire qui va suivre. Le narrateur nous paraît être spectateur de tout un scénario où finalement on ne maîtrise pas grand chose. Ce qui est surprenant c'est qu'Irène Némirovsky choisit son narrateur de sexe masculin et cela m'a dérouté au départ sachant que c'était une femme qui écrivait. Mais très rapidement, cela ne m'a plus gêné. Silvio décrit sa famille et les caractères de chacun mais nous ne savons pas finalement pourquoi il raconte. Nous découvrirons son secret à la fin du livre et j'avoue avoir été très surprise du dénuement. Sans vouloir trop en dire, ce livre est comme une fable de La Fontaine où à la fin on pourrait y trouver une morale. Bien sûr, personne n'est parfait et les erreurs de jeunesse sont souvent oubliées. On veut aider la nouvelle génération à ne pas reproduire les mêmes fautes, on veut la pousser à aller dans la bonne direction mais on n'est pas toujours aussi bien placé que cela pour le faire. Pour finir, je conseille la lecture de ce roman, il m'a marqué et j'ai apprécié ce drame familial conduit comme une enquête policière.

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