Le choix de ce livre s'est fait par un choix personnel.
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Vanessa Schneider est née en 1969 à Puteaux. Elle est écrivain et journaliste politique, grand reporter au journal Le Monde. Elle écrit sur la vie des autres mais aussi un peu sur la sienne. "La mère de ma mère" (2008) est son premier roman et "Tu t'appelais Maria Schneider" est son huitième livre paru en 2018. On peut aussi citer "Le Pacte des vierges" et "Le jour où tu m'as quittée" parus en 2014. Un nouveau roman parti d'une histoire vraie "La fille de Deauville" paraît en 2022.
RÉSUMÉ : Vanessa Schneider s'aventure dans l'histoire des membres d'Action Directe qui ont dû, après plusieurs meurtres de personnalités, être traqués par la police pour être finalement attrapés puis condamnés. La fille de Deauville était Joëlle Aubron.
MES IMPRESSIONS : Les raisons qui m'ont poussée à lire cette histoire, dont je me souviens très bien, c'est qu'il se trouve que j'étais une amie d'un des membres de la fratrie de Joëlle Aubron. J'ai complètement perdue de vue cette petite soeur : les petites filles que nous étions ne savions pas grand chose de cette situation. J'étais allée dans ce fameux château défraichi, un souvenir très vague de cette propriété en Ille et Vilaine. Nous avions joué au tennis avec des cousines et l'absence de Joëlle avait été évoquée sans explications très claires pour moi. La grande soeur avait en effet déjà quitté le giron familial revenant rarement. J'ai retrouvé par hasard la petite soeur au moment de notre passage du bac nous trouvant dans la même salle. Tous ces bons souvenirs malheureusement ont été entachés par l'histoire Joëlle qui faisait la tristesse et le désarroi de ses parents. (Cependant, je viens de trouver sur internet que les parents n'étaient pas restés inactifs car ils avaient créé "l'Association des familles et amis des prisonniers politiques" AFAPP, puis une autre association "Ne laissons pas faire" NLPF et participaient au "Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah" CLGIA). Ce qui me laisse dubitative en rapport aux meurtres de ce groupe Action Directe. Ce qui me fait dire aussi : quels parents ne défendraient-ils pas leurs progénitures face au monde hostile, médiatique et autre ? Comment peut-on vivre avec un enfant qui prend une autre route ? Vivre pour lui et le défendre mais à quel prix ? Ce livre m'a montré comment elle était partie de la maison familiale et le déroulement de toute cette tragédie. Cela me rapproche finalement de Bruno de Stabenrath qui était lié avec Xavier de Ligonnès mais qui n'a jamais eu à voir avec le supposé criminel. Quand on a croisé dans sa vie des personnes qui ont été touchées de loin ou de près par des drames, cela nous interpelle forcément. Le livre de Vanessa Schneider permet d'immortaliser ce groupe révolutionnaire mais aussi de rendre à cette fille une humanité qu'elle a toujours eue mais elle est tombée d'un côté réactionnaire actif alors qu'elle aurait pu se poser ces mêmes questions pertinentes sans entrer dans la violence. Ce livre pose aussi la question de la révolte que l'on peut porter en soi et que l'on doit canaliser pour ne pas entrer dans l'outrance, la violence et les crimes. Écrire des livres me paraît une solution pour s'exprimer et faire connaître ses idées quelles qu'elles soient. Lecture pour autant agréable même si le thème remue des histoires vraies sanglantes et des comportements inacceptables.
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