Le choix de ce livre s'est fait car on m'a parlé du livre et j'étais curieuse de le lire.
Je lui donnerai 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Sylvain Tesson est né en 1972 à Paris. Il est le fils du journaliste Philippe Tesson né en 1928 (91 ans). Étude au lycée Passy-Buzenval où il a connu son grand ami Alexandre Poussin (qui a écrit "Afrika Trek" avec sa femme Sonia). Les deux amis escaladeront la nuit les monuments parisiens pour enfreindre l'interdit. Sylvain Tesson est diplômé d'hypokhâgne et khâgne à Saint-Germain en Laye. Il est de même titulaire en 1997 d'un DEA de géographie à l'institut français de géopolitique. Retour en arrière puisqu'en 1993 il a fait le tour du monde à vélo, il le relatera en 1996 dans "On a roulé sur la terre". Après son DEA, il part avec son ami Alexandre Poussin faire un pèlerinage de 6 mois en Himalaya. En 1998, les deux amis présentent et animent un magazine mensuel sur France 3 intitulé "Montagne". En 2001, il part à cheval dans les steppes d'Asie centrale avec la photographe Priscilla Telmon . De mai 2003 à janvier 2004, marche de Lakoutsk en Sibérie jusqu'à Calcutta. Dans son récit "Dans les forêts de Sibérie", il raconte son expérience de 6 mois seul comme un ermite dans une cabane au bord du lac Baïkal. Il sera couronné du Prix Médicis essai en 2011. Il a eu aussi le Goncourt de la nouvelle 2009 pour "Une vie à coucher dehors". En 2013, il publie un album "D'ombre et de lumières" sur la guerre en Afghanistan avec le photographe Thomas Goisque. En 2016, il fait paraître "Sur les chemins noirs". Sylvain Tesson a vécu avec Bénédicte Martin côté vie privée. En 2019, "La panthère des neiges" est publié et son auteur reçoit le Prix Renaudot alors qu'il n'était pas dans les favoris. "Blanc" est son dernier roman paru en 2022.
RÉSUMÉ : "De 2018 à 2021, Sylvain Tesson part avec deux amis dont Daniel du Lac de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. Il dit "Je croyais m'aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le blanc tout s'annule - espoirs et regrets". "
MES IMPRESSIONS : Un beau livre inédit et original. Décrire le blanc de la neige, du ciel, du relief et de ce qui vous entoure est particulier. Sylvain Tesson s'essaye à cette discipline mais ça n'est pas simple pour autant. Décrire et utiliser les bons mots de ce que l'on voit avec son regard et ses sensations est pour moi une mission plutôt ardue. Sylvain Tesson s'y essaye avec beaucoup de dextérité. Cependant, il y a dans son périple des répétitions sur les ascensions qui sont un peu lassantes. Je ne connais pas les lieux décrits mais j'ai l'impression qu'ils se ressemblent tous et les ascensions semblent similaires à part quelques péripéties et rencontres qui les différencient de temps à autre. Ce que j'ai souligné c'est que Sylvain Tesson est heureux dans la montagne et que leur retour forcé à cause de la pandémie le choque et il est sidéré et scandalisé par la tournure liberticide de l'événement en France. Ils étaient mieux et tranquilles dans la montagne plutôt que revoir ce monde soumis qui obéissait à une poignée de dirigeants affolés. (page 166) "À Lausanne, des gens portaient des masques dans le train. Je trouvai cela ridicule. Des masques ! Heureusement en France, on n'en arriverait jamais là. "(page 169)"... Pour les gouvernements, la lutte contre le virus 19 avait été l'occasion de s'entraîner au contrôle des masses... Les autorités avaient commis une erreur. Réussissant à cloîtrer des centaines de millions de sujets en quelques heures, elles avaient prouvé leur capacité d'action. On pouvait donc gouverner.... " Des lignes reprises dans le livre de Tesson qui soulignent son caractère insoumis et un engagement politique sur son pays la France qui s'affichait pourtant être une démocratie. Sylvain Tesson reste un écrivain engagé qui semble ne jamais avoir peur de rien ! Ce côté-là me plait chez lui.
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