J'ai lu ce livre car mon groupe de lecture me l'a proposé.
Je lui donne 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Luc Vezin, né en 1949, est un journaliste, historien de l'art et enseignant en histoire de l'art. Par ailleurs, il a été aussi critique d'art en 1991 à l'école des Beaux-Arts de Rennes. Il a co-écrit avec Annette Vezin (conjointe, soeur, fille ?). Cet auteur a écrit plusieurs livres consacrés à l'art du XXème siècle. En 1990, j'ai retenu "Les Artistes au Jardin des Plantes", en 1991 "Kandinsky et le Cavalier Bleu" (en collaboration avec Annette Vezin), "Égéries, dans l'ombre des créateurs" en 2002 (avec Annette Vezin), Trois Petits Canards, une eau de vie (avec Laurence Weiner) en 2002. "La vie sans histoire de James Castle" est son premier roman paru en 2022.
RÉSUMÉ : Luc Vezin romance la vraie vie de James Charles Castle qui est né en Idaho en 1899 à Garden Valley et décédé à Boise dans le même état en 1977. Il raconte comment James Castle, né sourd et sans doute autiste, est devenu un artiste américain à part entière. Son travail a relevé de l'art brut ou de l'art outsider.
MES IMPRESSIONS : "Luc Vezin a redonné son humanité à cet homme et avec sa fiction une histoire".
Cette phrase résume le livre qui m'a vraiment enchantée et intéressée de façon inconditionnelle. C'est un formidable roman que je vous invite à lire au plus vite. L'oeuvre de cet artiste est très spéciale et relève d'un processus de création hors du commun. James utilisait la suie trouvée dans les fours pour dessiner. Il la mélangeait avec sa salive. Un procédé unique en son genre qui a donné des dessins uniques. En raison de son handicap, il est évident que ses dessins naïfs étaient comme ceux d'un jeune enfant. Depuis qu'il est tout petit d'ailleurs, il s'occupe uniquement en dessinant et en collant des morceaux de papier trouvés partout où il peut les ramasser. Il n'est cependant pas fou car même s'il n'a jamais pu s'exprimer, il semble être organisé et intelligent. Par contre il était souvent sale, négligé, goinfre et pouvait piquer de violentes colères qui pouvaient faire peur à ceux qui ne le connaissaient pas. Il avait des rituels, des horaires stricts et des obsessions qui font penser à de l'autisme. Il aimait beaucoup être photographié. Sans vouloir trop en dire sur ce que j'ai lu, ce livre m'a incitée à chercher ses dessins sur internet. Premier roman passionnant pour Luc Vezin et en plus culturel. Merci d'avoir su nous faire connaître une personne qui ne pouvait pas seule construire sa propre notoriété. Déjà de son vivant, James Castle aimait vendre ses dessins, il avait le sens du commerce car il devait se douter qu'il avait besoin d'argent pour vivre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire