Le choix de ce livre s'est fait par le conseil d'une personne.Je lui donnerai 3/5.
Quelques mots sur l'auteur : Jean Teulé est un journaliste et écrivain français né à Saint-Lô dans la Manche en 1953. Il a fait des études de dessin à Paris dans l'école d'Art de la rue Madame. Il a alors démarré sa carrière par la bande dessinée, puis après plusieurs années, il s'est dirigé vers l'univers du petit écran dans "L'assiette anglaise" avec Bernard Rapp puis dans "Nulle part ailleurs". Toujours sur les conseils de son entourage professionnel, il a décidé de s'investir dans l'écriture en abandonnant le reste. Il publie "Rainbow pour Rimbaud" en 1991 qu'il adaptera au cinéma, en 1998 parution de "Darling", en 2004 "O'Verlaine", en 2006 "Je, François Fillon". En 2007, sortira "Le magasin des suicides" et en 2008, il fait paraître "Le Montespan", roman historique drôle salué par la critique.
J'ai relevé quelques phrases de Jean Teulé au cours d'une interview dans lequel il disait en rapport avec son cursus professionnel : "J'étais un écrivain qui s'ignorait" et "J'ai fait de la BD sans le vouloir, de la télé sans le décider et je suis écrivain sans l'avoir choisi non plus". Ceci pour souligner que Jean Teulé a vu sa destinée évoluer grâce au regard des autres qui ont su trouver ses qualités et l'ont incité à changer à chaque fois de direction professionnelle. Il les remercie d'avoir eu cette chance.
RESUME : Jean Teulé, par ce roman, nous fait découvrir Louis-Henri de Pardaillan, Marquis de Montespan, qui a tant aimé sa femme Françoise devenue, à son grand désespoir, la favorite de Louis XIV. L'auteur retrace la vie de cet homme, celle des deux enfants qu'elle lui a laissé, et qui ont vécu dans l'attente du retour de leur mère. A sa mort, il dit encore aimer celle qui l'a délaissé et ose écrire sur ses dernières volontés "époux séparé quoique inséparable".
MES IMPRESSIONS : Je ne suis pas une adepte des romans historiques car j'ai toujours peur d'en retenir la partie inventée. Je n'avais jamais su véritablement qui était Madame de Montespan et tout ce qu'elle représentait pour le Roi-Soleil. On la présente comme une très jolie femme très attirante et très jolie. Elle semble fragile dans ses sentiments pour s'éloigner si vite de sa propre famille et d'un mari aimant. Lui aurait dû être flatté pour l'époque que sa femme suscite tant de convoitise jusqu'au roi mais ce n'était absolument pas le cas. Il était amoureux de sa femme et souhaitait une vie tranquille auprès d'elle. A cause d'elle, il a souffert et par le roi elle lui a fait subir bien des affronts. Mais pourtant, à la fin de sa vie abandonnée de tous, elle se souviendra de cet homme qui, lui, ne l'a jamais laissée tomber dans tous les sens du terme. Il la chérissait au lieu de la bannir de sa pensée. C'est un beau roman d'amour à sens unique au départ mais qui va se révéler réciproque aux portes de la mort. J'ajouterai que le style de ce roman se veut libertin et pour des personnes n'aimant pas la vulgarité et le sexe, mieux vaut s'abstenir. Cela nous montre combien les moeurs de l'époque étaient déjà très libres et très provoquantes. L'exhibition en public était monnaie courante, le puritanisme ne semblait pas exister. Le roi montre son côté supérieur à tous. Il traite la femme comme l'objet de ses désirs les plus vils. Elle lui plait mais elle doit aussi tout faire pour le contenter. Y-avait-il toujours un plaisir pour elle ? Peut-être au début mais après... A lire pour les passionnés d'histoire et des intrigues de la cour royale de Louis XIV.
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