06/01/2010

La vie sauve de Lydie VIOLET et Marie DESPLECHIN

RECIT PARU EN 2005
Le choix de ce livre s'est fait dans le cadre de mon cercle de lecture.
Je lui donnerai 3 ou 4/5
Quelques mots sur les auteurs : Lydie Violet est née en 1962. Elle a été attachée de presse dans plusieurs maisons d'édition puis écrivain en tandem avec Marie Desplechin pour écrire sa biographie.
Marie Desplechin est née à Roubaix en 1959. Elle a fait des études de lettres et de journalisme. Elle dit avoir une enfance heureuse mais avec une impression de solitude. Très vite, pour tuer l'ennui qui l'environne et sachant lire depuis l'âge de 4 ans, elle va lire beaucoup. Marie Desplechin a écrit son premier livre à 34 ans. Elle avait le désir d'écrire depuis longtemps. Elle préfère écrire pour les enfants (public qu'elle trouve moins redoutable).
RESUME : Lydie Violet voit sa vie d'attachée de presse basculer d'un seul coup. Après une série de malaises importants, elle apprend qu'elle est atteinte d'une tumeur incurable au cerveau qui ne lui laisse que peu de temps à vivre.
MES IMPRESSSIONS : Ce témoignage est bouleversant car nous assistons au combat d'une personne face à une maladie, qui ne se guérit pas et qui n'a aucun espoir de s'en sortir. Elle peut être soulagée momentanément mais elle va devoir supporter des traitements qui ne feront que reculer le mal mais pas le faire disparaître. Elle nous parle de sa perte d'indépendance car elle ne peut plus vivre seule. Elle nous fait réfléchir sur le sens qu'elle doit donner à sa vie comment doit-elle agir alors qu'elle a deux enfants encore à élever ? De plus, elle est divorcée. Elle n'a plus le soutien conjugal. Elle découvre le côté superficiel de l'être humain qui ne sait plus comment se comporter avec une personne malade. A côté de cela, elle parle de bonheur fait de petits riens, de rires qui la reconstruisent chaque jour. Elle ne perd pas espoir, elle est sans cesse à profiter du moment présent. Elle cherche tout le temps l'amour, c'est cela le plus important pour continuer à espérer. J'ai bien apprécié ce livre, j'ajouterai que pour le lire il faut se sentir bien dans sa tête. Il y a des moments où l'on se sent parfois fragile, dans ce cas j'attendrai. C'est un livre qui donne parfois la chair de poule, c'est un témoignage fort et plein de sensibilité avec des coups de colère, plein d'humour aussi et de lucidité sur soi.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Vos mots pour ce livre m'ont fait infiniment plaisir. Il compte beaucoup pour moi. En revanche, je ne suis pas tout à fait d'accord avec "pour le lire il faut se sentir bien dans sa tête". Pour ma part, je l'ai commencé au contraire quand j'accompagnais mon père, qui se mourrait d'une tumeur au cerveau (et non pas d'un oligodendrome). C'était des jours épouvantables. Et ce livre m'a aidé à les traverser, même si pour mon père c'était sans espoir.
Ma fille de 15 ans qui l'a aussi lu et a dû malheureusement par ailleurs faire quelques séjours à l'hôpital y a trouvé la force d'en rire, en reconnaissant certaines scènes d'anthologie (ah la fameuse "blouse d'hôpital"). C'était bon dans ces moments-là, d'échanger un regard, penser que l'autre pensait elle au livre et éclater de rire (1) au souvenir de ce qu'en disaient Marie et Lydie.

(1) pour la plus grande perplexité des soignants.

Anonyme a dit…

Je suis contente que vous ayez réagi à ce livre que je trouve merveilleux d'espoir, de simplicité et d'humour. Je comprends qu'il ait pu vous aider dans des circonstances difficiles, cependant pour ma part, je sais qu'il y a des moments dans ma vie où je n'aurai pas pu le lire car j'étais trop à fleur de peau, trop fragile. Il faut certainement aller parfois au-delà de ses peurs et appréhensions dans la lecture. Merci pour votre témoignage qui me touche particulièrement.

Anonyme a dit…

quelle témoignage bouleversant. Cette femme est admirable et tellement pleine de courage. C'est un récit très poignant qui interpelle sur le sens à donner à sa vie lorsque l'on vous annonce votre prochaine échéance vers la mort. Elle arrive à faire de l'humour malgré son inquiétude et sa souffrance. Chapeau !