31/03/2013

Gabin d'Hélène LARGER

RECIT PARU EN 2011
Le choix de ce livre s'est fait car on me l'a prêté.
Je lui donnerai  6/10
Quelques mots sur l'auteur : Hélène Larger est une jeune mère de famille née en 1984, trois enfants. Son mari est charpentier. Elle a été assistante à l'Arche.
RESUME : Hélène Larger, raconte l'histoire et la belle vie remplie d'amour de Gabin, son troisième enfant. Atteint in utero d'une malformation cardiaque très grave, il parvient à vivre un mois et six jours jusqu'à son ultime opération du coeur.
MES IMPRESSIONS : Livre forcément très émouvant mais je tiens à dire qu'il est surtout un merveilleux témoignage qui n'est pas triste mais tourné vers la vie. Hélène Larger nous fait partager toutes les questions qui se sont posées à leur couple à l'annonce de la malformation de leur enfant au cours de sa grossesse. Les propositions du corps médical se sont orientées en partie vers une interruption médicale de grossesse (IMG) en raison du très faible espoir de survie pour l'enfant. Ce choix de garder l'enfant par Hélène et son mari a soulevé le problème du respect de l'équipe médicale pour leur décision qui ne correspondait pas "à ce qui se fait d'habitude" (page 107/108). Dans son récit, Hélène nous fait part du comportement négligé de certains soignants à leur égard. Les deux parents n'ont pas ressenti l'accompagnement qui leur était dû. D'un certain point de vue, c'est préoccupant de ne pas trouver de réconfort quand on décide de laisser à son enfant la chance de vivre avec toutes les complications que cela entraîne au lieu de le condamner à une mort certaine qui ne laisse plus aucun espoir mais qui facilite toutes les démarches médicales. Le livre n'est pas pour autant une critique pour ces médecins qui soignent et font leur maximum pour sauver des vies et soigner. C'est un constat vécu. Disons que dans certaines circonstances, on se sent parfois bien seul. Pour revenir à ce poignant récit, j'ajouterai qu'il est d'une grande simplicité, les mots sont vrais mais il reste un peu banal, surtout descriptif et peu approfondi. Le courage de la famille n'en est pas moins exemplaire. J'ai relevé tout de même : "le poids de mon oreiller qui étouffe mes sanglots tous les matins lorsqu'il meurt à nouveau... car je n'ai pas rêvé" montre à quelle point la souffrance de la perte d'un être cher est quotidienne, répétitive et douloureuse. Ce qui crée un lien entre ceux qui restent est pourtant cette mémoire et ce souvenir de Gabin "Notre famille est un corps...Jamais un corps n'oublie un de ses membres". De jolies phrases jalonnent ce témoignage mais on n'est pas sans ignorer que "La mort est une réalité". La Maman nous parle naturellement de son petit garçon, mignon, presque palpable, qui va partir à la mer avec sa famille pour les vacances comme un enfant en bonne santé, qui sourit et qui est tant cajolé par son frère et sa soeur, ses parents et le reste de la famille. Il a presque tout pour être heureux et il semble heureux. Cette histoire est vivante et on vit avec ce petit Gabin. Il n'y a pas de jugement, ni de morale, sur ce qui est arrivé, juste de la modestie et une grande sincérité. J'ai apprécié cette lecture même si l'on a parfois peur de la curiosité morbide. La petite note un tant soit peu négative, c'est que je lis de plus en plus de témoignages similaires qui ne m'apportent plus grand chose quant à leur caractère trop répétitifs voire aussi parfois un peu simplistes. Pour ceux qui se racontent, j'en conviens, c'est une véritable thérapie. Ainsi je comprends complètement la démarche et je sais qu'elle fait du bien à ceux qui l'ont entreprise. Bon courage à cette famille dont j'admire le courage, la grande dimension d'amour et un petit garçon Gabin, que l'on n'est pas prêt d'oublier dans nos coeurs.

Aucun commentaire: