RECIT PARU EN 2011 |
Je lui donnerai 6,5/10.
Quelques mots sur l'auteur : Guillemette de Sairigné, journaliste et écrivain, serait née en 1947. J'ai lu en effet qu'elle avait environ 9 mois lorsque son père, Gabriel de Sairigné, est mort au combat en Indochine à 35 ans en mars 1948. Ce fut l'un des premiers français libres, compagnon de la Libération, héros de Bir Hakeim et qui a fini sa carrière brutalement en tant que Lieutenant Colonel de la Légion étrangère. Très marquée par le destin de son père, elle a attendu seulement la cinquantaine pour écrire sur lui en 1998 dans "Mon illustre inconnu. Enquête sur un père de légende". Elle est retournée dans sa Vendée natale sur les traces de son père à cette occasion.On trouvera aussi dans son oeuvre d'autres livres comme "Tous les dragons de notre vie" paru en 1993, "La beauté en plus" en 2004, "Mille pardons. Des histoires vécues. Une exigence universelle" en 2006. Elle a été par ailleurs journaliste à l'Express, puis le Point, et actuellement dans le magazine Madame Figaro. En 2011, "La Circassienne" vient de sortir.
RESUME : Gali Hagondokoff, russe, est née à Saint-Pétersbourg au sein d'une famille princière de neuf enfants. Elle se dit circassienne car originaire du Caucase du Nord. Son père est commandant en chef des forces impériales en Extrême-Orient. Elle se marie une première fois à 19 ans avec un officier, ancien page du Tsar dont elle aura un fils Nicolas. Elle devient mannequin et créera sa propre maison de couture. Puis sa vie bascule. Elle divorce et épouse Ladislas du Luart dont elle n'aura aucune descendance. Elle devient alors Leïla du Luart et perd son identité russe. A partir de 1936, elle sera à la tête d'une formation chirurgicale mobile pour soigner les blessés directement sur les fronts (guerre d'Espagne, Algérie, Tunisie, Italie et en France). Elle créera un centre de détente à Alger pour les soldats défavorisés. Elle eut droit à des funérailles dignes d'un maréchal d'Empire.
MES IMPRESSIONS : Un destin de femme très intéressant qui montre à la fois une vie consacrée au milieu militaire masculin mais aussi une artiste créatrice qui a beaucoup de goût et qui aime le partager. Une vie pour autant assez désordonnée cependant qui démarre par un mariage prématuré et non mûri qui aboutit forcément à un désastre familial. C'est une femme par contre qui a un charisme incontestable qui se donne à fond dans ce qu'elle entreprend. Elle parvient à épouser en secondes noces Ladislas du Luart dont le père n'était pas favorable à cette union. Elle a aimé son mari qu'elle laisse souvent seul dans sa propriété, mais c'est aussi sa façon de vivre et d'exister. Elle a besoin d'être efficace et se donner aux autres. C'est aussi une femme pleine de charme qui sait surtout en user auprès de la gente masculine. Je déplore plusieurs longueurs dans ce livre où les descriptions au cours de ses déplacements dans la "caravane médicale" qu'elle a créée et dont elle s'occupe à merveille, sont souvent répétitives. Certes, Guillemette de Sairigné a voulu par ce récit nous permettre de ne pas passer à côté de cette vie exceptionnelle et afin que ne tombe pas dans l'oubli une personne qui s'est dévouée corps et âme à la France. Je n'oublierai pas qu'elle a fait de belles choses alors qu'on choisit d'envoyer des hommes au combat sans se soucier de ce qu'il se passera après pour eux lorsqu'ils seront gravement blessés et traités de façon impersonnelle le plus souvent. Elle leur a donné son coeur de mère à tous, elle qui a temps souffert de perdre son fils prématurément. Je le conseille malgré les quelques critiques que j'ai émises car ce livre nous apprend ce qu'est le dévouement bénévole dans notre société d'aujourd'hui où plus personne ne se soucie de l'autre.
2 commentaires:
Guillemette est née 4 mois après la mort de son père.
LECTOVORE VOUS RÉPOND :
Merci pour votre précision, en effet je ne le savais pas.
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