ESSAI PARU EN 2011 |
Je lui donnerai 7/10.
Quelques mots sur l'auteur : Jean-Louis Fournier est né en 1938. Il a été cinéaste, réalisateur de télévision et écrivain français. Durant sa carrière, il fut complice de Pierre Desproges. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont voici quelques titres : "Grammaire française et impertinente" en 1994,"Il a jamais tué personne mon papa" en 1999, "Les mots des riches, les mots des pauvres" en 2004, "Mon dernier cheveu noir"en 2006, "Histoires pour distraire ma psy (qui s'ennuie)" et "A la dernière cigarette"en 2007. En 2008 : "Où on va, Papa ?" qui a reçu le Prix Fémina. Puis suivra "Poète et paysan" en 2010 pour finir sur "Veuf" en 2011.
RESUME : Jean-Louis Fournier écrit ce livre sous forme d'hommage à sa femme morte subitement sans lui dire adieu.
MES IMPRESSIONS : Cet auteur, quelque peu original dans sa façon de penser et de s'exprimer, nous révèle sa souffrance, sa solitude sans sa femme récemment disparue, qu'il a aimée durant 40 ans et dont il fait un tableau attendrissant dans un livre plutôt écrit sur le thème de l'humour que de la tristesse. J'avais été conquise par son livre "Où on va, Papa ?" qui relatait la révolte du père face à deux enfants handicapés et des difficultés à s'en occuper. Il accusait aussi le regard des autres toujours désagréable et critique.
Ce dernier livre sur Sylvie, omniprésente dans son esprit encore plus maintenant que lorsqu'elle était vivante, m'a bien plu aussi mais attention car je pense que Jean-Louis Fournier n'est plus aussi innovant dans son style qu'auparavant. Je sens sa sincérité qui veut rendre hommage à cet amour passionnel mais ce discours est peut-être moins convaincant que l'autre livre que j'avais lu de lui. Bien entendu, il y a toujours des formules propres à l'homme et que j'apprécie car elles sont amusantes. J'ai relevé page 20 "Cette année, très peu m'ont souhaité bonne année ou bon Noël. C'est étrange, les gens n'osent pas parler de bonheur à celui qui vient d'avoir un grand malheur". Cette phrase est criante de vérité mais je n'aurai jamais pensé à la dire. Ce sont des constats qui paraissent tellement logiques. Page 30, j'ai lu aussi : "Elle croyait en moi, et grâce à elle j'ai commencé à y croire. A l'époque, j'étais presque rien, maintenant je suis presque quelque chose." Sa femme lui a laissé comme message finalement qu'il est quelqu'un, lui qui semble tellement peu confiant. Il le réalise presque après sa mort lorsqu'il fait un bilan de sa vie à deux. On sent une envie de partage, de conseils et de tendresse avec celle qui n'est plus là. Il met sa femme sur un piédestal révélant ainsi ses faiblesses d'homme. Pour finir, j'ajouterai que ce livre est un cri d'amour, un hymne à l'amour de sa bien-aimée. Le lecteur peut à la fois s'évader dans un texte poétique, sensible et à la fois plein d'humour et qui fait sourire. A lire très certainement.
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