07/01/2010

Les sirènes de Bagdad de Yasmina KHADRA

ROMAN PARU EN 2006
Le choix de ce livre s'est dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Yasmina Khadra , de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né à Kenadsa en 1955. Fils d'un père infirmier et d'une mère nomade, il s'engage dès l'âge de 9 ans dans l'armée algérienne pour finir 36 ans plus tard Officier Supérieur. A partir de l'an 2000, il arrête sa carrière militaire pour se consacrer à l'écriture. Marié, père de 3 enfants, ils ont rejoint la France après un bref passage au Mexique. Il écrit en langue française depuis 2001. Ses ouvrages sont : "L'écrivain", "Morituri", "A quoi rêvent les loups"... Il a son style bien à lui où l'on peut trouver à la fois le dépouillement et la poésie, le lyrisme et les métaphores inattendues. Il fait paraître en 2005 "L'attentat" et atteint ainsi la consécration du monde entier. Puis en 2006, force de son succès, il atteint une nouvelle fois l'apogée en plongeant au plus près du terrorisme dans "Les sirènes de Bagdad".
RESUME : Il s'agit de l'anéantissement progressif d'un jeune homme d'une vingtaine d'années détruit par le terrorisme. Il fuit son village Kafr Karam laissant sa famille derrière lui sans se retourner et sans expliquer son départ. Il part venger son père qui a été assassiné et massacré, expliquera-t-il à un parent éloigné qui l'a aidé à s'enfuir. Il arrive à Bagdad, ville déchirée par une guerre civile féroce. Pauvre et faible, il sera aidé par Omar un cousin, qui le trouvera au bord de la mort dans une misère totale. Puis, ne pouvant le garder indéfiniment, Omar l'envoie chez d'anciennes relations pour du travail. C'est alors qu'il finira par tomber dans les bras d'islamistes radicaux dont il devient la proie rêvée.
MES IMPRESSIONS : Je n'ai pas mis la note de 5/5 à ce nouveau livre, malgré son excellence, car j'ai eu beaucoup de mal à pénétrer dedans. Ce n'est qu'après 126 pages ! Que j'ai mieux compris l'intérêt de ce livre et surtout que je suis rentrée dans l'histoire. Par contre à partir de l'arrivée à Bagdad du jeune homme, j'ai littéralement dévoré la suite. Yasmina Khadra comme dans "L'attentat" m'a hypnotisée et la suite m'a passionnée. Ce livre est dans le mouvement, on vit avec les personnages. L'ambiance est très bien rendue et les personnages sont très bien croqués. On s'y attache pour certains et on se méfie des autres. On sent que cela se terminera mal, nous ne sommes pas dans le roman classique où tout est bien qui finit bien. On est dans le vrai, et la moralité des gens bien que tronquée par les manipulations diverses, nous fait réfléchir. La spirale infernale de la guerre les emporte tous très loin, et pourtant la raison les rattrape parfois à temps car dans leur coeur subsiste un rien d'humanité.

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