30/06/2013

L'île des oubliés de Victoria HISLOP

ROMAN PARU EN 2012
Le choix de ce livre s'est fait car on me l'a conseillé alors que je parlais de l'île de Spinalonga en Crête.
Je lui donnerai 9/10.
Quelques mots sur l'auteur : Victoria Hislop (nom de jeune fille Hamson) est née en 1959 dans le Kent. Elle est l'épouse du journaliste et humoriste Ian Hislop. Ils vivent entre l'Angleterre et la Crête, elle parle couramment le français. Diplômée de littérature anglaise à Oxford, Victoria Hislop a travaillé dans l'édition et les relations publiques avant d'écrire des romans. Dans son oeuvre traduite en français, on compte trois romans : "L'île des oubliés" paru en 2005 et VF2012 qui a reçu le Prix de la révélation littéraire en Grande-Bretagne, traduit dans 26 pays et vendu à plus de 2 millions d'exemplaire. Ce roman a été adapté par la télévision grecque en une série de 26 épisodes diffusés en 2010-2011. Le second livre "Le fil des souvenirs" paru en 2013 et "Une dernière danse" parue en 2014.
RESUME : Alexis, la fille de Sophia, est mal à l'aise dans sa famille et en particulier avec sa mère. Elle a besoin de remonter dans l'histoire de ses ancêtres. Certaines révélations, faites par la meilleure amie de sa grand-mère, qu'elle va rencontrer en Crête, vont lui permettre de comprendre enfin tout ce passé mystérieux autour de l'île de Spinalonga, longtemps occupée par les lépreux de la Crête jusqu'à Athènes.
MES IMPRESSIONS : A l'issue de la lecture de ce roman, je peux dire que mes impressions ont été excellentes. J'ai personnellement visité l'île de Spinalonga il y a une vingtaine d'années et le lieu très intriguant m'avait particulièrement bouleversé. Lire une histoire, même si c'est un roman, qui se serait déroulé là-bas apporte une part de vérité qui fait bien réfléchir sur la condition des lépreux au début du XXème siècle jusqu'en 1958. La lèpre est une maladie épouvantable et même si l'on a trouvé maintenant des traitements pour en guérir, il n'en reste pas moins qu'elle existe toujours dans le monde. L'histoire de cette famille que l'on suit durant ces 500 pages laisse une impression d'injustice. La mort rôde et la maladie fait peur. Pour autant, l'auteur ne nous plonge pas dans une revue médicale où l'on peut voir la description de la lèpre sous toutes ses coutures. Il s'agit plus de la description des habitants de l'île et des rapports entre les valides et ceux atteints par ce mal incurable. Il y a forcément la peur, la psychose, la méfiance, la haine qui s'opposent au courage, au combat, à la solidarité et à l'amour. C'est un livre riche sur la façon dont l'écrivain décrit les rapports humains face à un grand fléau qu'est la maladie. De plus, d'autres intrigues se juxtaposent à la situation ponctuelle  de l'isolement des malades, qui apportent toute la dynamique du livre.

Aucun commentaire: