ROMAN PARU EN 2004
Le choix de ce livre s'est fait indirectement dans le cadre de ma tournante de livres.
Je lui donnerai 4/5.
Quelques mots sur l'auteur : Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né à Kednadsa en 1955. Fils d'un père infirmier et d'une mère nomade, il s'engage dès l'âge de 9 ans dans l'armée algérienne pour finir 36 ans plus tard Officier Supérieur. A partir de l'an 2000, il arrête sa carrière militaire pour se consacrer à l'écriture. Marié, père de 3 enfants, ils ont rejoint la France après un bref passage au Mexique. Il écrit en langue française depuis 2001. Ses ouvrages sont : "L'écrivain", Morituri", "A quoi rêvent les loups"... Il a son style bien à lui où l'on peut trouver à la fois le dépouillement et la poésie, le lyrisme et les métaphores inattendues. Il fait paraître en 2004 "Les hirondelles de Kaboul", puis en 2005 "L'attentat"et atteint ainsi la consécration du monde entier. En 2006, force de son succès, il termine sa trilogie par "Les sirènes de Bagdad" et atteint une nouvelle fois l'apogée en plongeant au plus près du terrorisme.
RESUME : La ville de Kaboul n'est plus que l'ombre d'elle-même. Les Talibans veillent et surveillent tous les faits et gestes de la population. L'humiliation, la terreur, l'intimidation, la haine, la violence, la souffrance, la mort dominent tout. La vraie vie s'en est allée. Le désespoir d'Atiq, converti en geôlier, traîne sa peine. Mohsen est découragé par l'indifférence de sa femme qui a décidé de ne plus pouvoir l'aimer librement. Kaboul n'est plus que le recueil de tragédies. Le printemps des hirondelles n'est décidemment pas pour tout de suite.
MES IMPRESSIONS : Après avoir persévéré pour pénêtrer véritablement dans ce livre, j'en ai été récompensée par sa lecture. Une fois de plus, Yasmina Khadra nous promène dans les villes de son pays l'Afghanistan avec une grande aisance au travers de descriptions bouleversantes. Un roman très émouvant où l'horreur et l'injustice se croisent à chaque coin de rue. On se rend compte de l'impuissance des hommes face aux Talibans qui contrôlent quasiment tout sur leur passage, jusqu'à même s'immiscier indirectement dans l'intimité de chaque couple. Ce roman se transforme, malgré nous, en un réel documentaire tellement la vérité nous éclabousse en pleine face. On ne peut pas croire que ces descriptions horribles font partie uniquement de l'imagination de l'écrivain. Comment aurait-il pu imaginer une telle violence humaine ? Son pays, il le connaît et il l'a fuit certainement pour tout ce qu'il nous décrit au travers de ses romans. En conclusion, j'ai découvert un très beau livre tardivement car je n'avais pas pris le temps de m'y consacrer mais il n'est jamais trop tard. Pour vous, non plus, cher lecteur de mon blog, l'oeuvre de Yasmina Khadra est incontestablement fort enrichissante.
Tentez de lire un de ses romans, vous vous régalerez très certainement.
1 commentaire:
J'ai bien aimé ce roman, mais j'ai quand même préféré Les cerfs-volants de Kaboul (Hosseini): l'intrigue y est plus fouillée et prenante, et les personnages plus attachants.
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