ROMAN PARU EN 2002 |
Je lui donnerai 8/10.
Quelques mots sur l'auteur : Marie de Solemne, née en 1957, a été au début de sa vie cascadeuse en équitation de 18 à 25 ans. Elle est ensuite devenue écrivain et philosophe. Elle est diplômée en Sciences humaines au parcours fulgurant avec un doctorat de philosophie, un Master 2 de psychologie et un DEA de sociologie puis enseignante privée en philosophie pratique et psychothérapeute. Ses ouvrages se portent sur la connaissance de soi et de l'autre. Elle privilégie les dialogues pluridisciplinaires en se mettant à l'écoute des plus grands penseurs de notre temps. Elle a révélé 32 ans plus tard qu'elle avait vécu l'expérience de la mort imminente en 1982 à l'âge de 25 ans après une chute de cheval qui a provoqué un arrêt cardiaque et 7 jours de coma. Dans son oeuvre qui compte une vingtaine de livres, j'ai noté en 1996 "Aimer désespérément", "Le chant rauque de l'absence" paru en 2002 et "Ma part d'évidence" sorti en 2018 qui raconte son EMI. Marie de Solemne a vécu plus de 20 ans dans les Bouches du Rhône puis a habité dans les Alpes de Haute Provence.
RESUME : Aline perd son père dans un accident de voiture alors qu'elle n'avait que six mois. Sa mère grièvement blessée ne parviendra pas à l'élever et la confie aux parents de son mari décédé. Afin d'effacer cette période trop douloureuse de sa vie, elle refera sa vie de son côté alors que sa fille en grandissant va tout tenter pour la reconquérir.
MES IMPRESSIONS : Livre d'une extrême tristesse, d'une grande émotion mêlée d'un sentiment d'injustice pour cette fillette qui ne cherche que l'amour. Aline nous émeut sans cesse tout au long du roman pour amadouer cette mère qui semble avoir un coeur de pierre. On assiste à la souffrance d'un enfant qui veut aimer un papa et une maman et surtout être aimée et cajolée. Son enfance est brisée par l'abandon de ses parents, l'un par la mort l'autre par la peur du souvenir. Ce qu'il manque à tout être parfois, c'est uniquement la joie, le rire. Aline ne demande que le bonheur de vivre et c'est la douleur qui l'étreint sans cesse, la peine et l'amertume. Elle voudrait se révolter, s'exprimer juste pour être entendue et comprise puis on la rabaisse à nouveau. Marie de Solemne nous décrit admirablement ce portrait d'Aline à jamais marquée par cette vie chaotique ballotée entre des grands-parents aimants mais tellement éprouvés par la mort de leur fils vivant dans la pauvreté et la tristesse et celle d'une mère qui ne la reconnait pas comme sa propre fille mais qui au contraire bénéficie d'un train de vie aisé avec deux autres enfants qui jouent dans la gaieté et la lumière. Même si je n'ai pas mis la note maximum, j'ai apprécié cette lecture qui invite à la réflexion sur l'amour des siens.
1 commentaire:
Je viens de lire votre article sur mon roman, Le Chant rauque de l'Absence, et je suis très touchée de votre commentaire.
Je viens à mon tour de créer un blog sur blogspot, intitulé : PENSER ET CRÉER SA VIE. Peut-être pourrons nous nous retrouver sur le votre ou le mien.
Merci de la qualité de votre regard et de votre écriture.
Chaleureusement.
Marie de Solemne
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